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Seulement 5 % des mômes alsaciens n’utilisent pas internet

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Pokaa, c’est comme Kylian Mbappé : passements de jambes, crochet à gauche à droite (la rédaction décline toute responsabilité si vous avez la chanson en tête pour l’année qui suit, ndlr). On vous a concocté un super article sur la déconnexion des réseaux sociaux ; désormais, on vous verse une tout autre limonade. L’association alsacienne Thémis a en effet publié le 4 septembre dernier un résultat assez évocateur de l’évolution des modes de vie chez les jeunes alsaciens : un peu moins de 96% des 8-10 ans utilisent internet et les réseaux sociaux.

Rappel de l’auteur : Un réseau social est un site ou une application qui permet d’échanger du contenu (videos, textes, photos, liens) et de développer des interactions avec d’autres personnes. Aujourd’hui l’âge minimum pour pouvoir utiliser un réseau social est fixé à 13 ans. Cependant, le législateur est actuellement entrain de questionner la pertinence d’une “majorité numérique” à 15 ans (source @Association Thémis).

Crédit @Association Thémis

Quelles sont les données du sondage ?

Un si gros chiffre peut parfois être accueilli avec scepticisme, surtout lorsque l’on connaît la véracité des sondages à l’heure des campagnes électorales (il n’est pas impossible que certains soient réalisés sous la tenue officielle d’un avocat véreux radié du barreau depuis dix ans, ndlr). Pas de cela ici néanmoins. Thémis, une association fondée sur l’accès au droit pour les enfants et les jeunes, a réalisé une enquête de mai à juin 2018, dans des classes de CM1 et CM2. L’enquête concerne en tout 733 enfants, sur le territoire de l’Eurométropole et à Colmar.

Quels sont les résultats ?

Plus que le chiffre extrêmement parlant, bien que pas tout à fait représentatif, de 96%, l’enquête révèle plusieurs autres informations intéressantes pour une meilleure compréhension des jeunes enfants et leurs pratiques internet. 50% des enfants utilisent les réseaux sociaux tous les jours, mais aussi pendant plusieurs heures à la suite ! Il existe une différence également entre garçons et filles, puisque les premiers sont 55% à utiliser les réseaux sociaux tous les jours, contre 45% pour les secondes. L’écart se creuse davantage lorsque l’on lie la variable de l’utilisation quotidienne à celle du temps passé sur les réseaux : 40% de garçons utilisent quotidiennement les réseaux pendant plusieurs heures, contre 29% de filles.

Quelques chiffres visuels de l’enquête. Crédit @Association Thémis

Au niveau des sites et applications les plus populaires, un constat qui ne surprend pas énormément si on suit l’évolution des pratiques : Facebook ne se classe qu’à la huitième place, avec seulement 19% des jeunes interrogés qui utilisent ce réseau social. En revanche, et cela est plus problématique, 33% d’entre eux utilisent Instagram et 60% (sic) Snapchat ! Même si, bien entendu, les deux qui remportent le plus de succès au sein de cette tranche d’âge sont YouTube – avec 90% – et les jeux en ligne type Fortnite ou Minecraft – avec 74%.

Quelles tentatives d’analyses peut-on essayer de tirer de ces résultats ?

Note de l’auteur : Cette partie est davantage personnelle, en m’appuyant bien sûr sur les chiffres donnés.

Ce n’est pas une surprise que les jeunes soient autant sur les réseaux sociaux. Mes cousins avaient une tablette alors que moi à leur âge (phrase de vieux con incoming, ndlr) je jouais à Snake. Ce n’est pas pour clouer au pilori qui que ce soit, c’est plutôt un constat que le monde évolue. Dès lors, il faut, au lieu de critiquer et juger, essayer de comprendre, pour accompagner au mieux une tranche de la population qui a tout juste atteint l’âge de raison.

Snapchat et Insta : deux applications, un même problème. Crédit @qfeast.com

Surtout que, et là se trouve peut-être le plus grand péril jeune, les parents et enseignants semblent souvent dépassés par toutes ces nouvelles applications. En général, Instagram et Snapchat ne sont ni connues ni réellement maîtrisées, ce qui peut se révéler dangereux. Parce que ces jeunes enfants sont de plus en plus tôt exposés à un monde de l’image cruel dont ils ne possèdent pas les codes de compréhension.

Un langage désormais maîtrisé par beaucoup de jeunes. Crédit @L’Echo touristique

Le phénomène de popularité de YouTube opère dans la même logique : on se place dans une exposition jusqu’au moindre petit aspect de la vie privée – ou, le plus souvent, de la vie privée qu’on veut bien nous montrer, filtres et fausseté à l’appui. Mais cette exposition veut également dire que beaucoup plus de gens ont accès à ce que vous montrez, à ce que vous dîtes et, en somme, à ce que vous êtes. Dès lors, vous vous soumettez au tribunal d’internet. Un tribunal qui a rarement de la compassion et de la bienveillance, que vous ayez 8 ans ou 40. Il faudrait donc essayer d’accompagner les enfants, et les adolescents par ailleurs, mais aussi les parents, pour qu’ils comprennent les enjeux majeurs que pose le nouveau monde technologique d’aujourd’hui.

Image d’accueil sur le site de Thémis. Crédit @Association Thémis

Thémis se pose d’ailleurs dans cette lignée : elle propose depuis assez longtemps maintenant des ateliers de sensibilisation pour les enfants et les jeunes, mais aussi des conférences pour les parents et adultes. Parce qu’il serait idiot de nier l’évidence aujourd’hui : les jeunes vont sur les réseaux sociaux et sur internet, et on voit mal ce qui pourrait les stopper. Ce qu’il faut désormais faire, c’est comprendre et accompagner. Prenons chacun un enfant – et un parent – par la main.

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