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Les premières impressions de 5 étudiants fraîchement débarqués à Strasbourg

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Qui dit septembre dit rentrée… Et qui dit rentrée, dit arrivage massif de nouveaux étudiants dans la ville de Strasbourg. On les reconnaît aux fourgons saturés de cartons garés en double file par leurs parents stressés, aux tenues excentriques qu’ils arborent lors des visites option bizutage organisées dans le centre historique, ou encore à leurs yeux rivés sur Google Maps, mi-subjugués par la beauté de la ville, mi-angoissés par leur absence de repères… Débarqués il y a deux jours ou deux semaines on les voit partout sans qu’ils se sentent à leur place nulle part… Pour rappeler aux anciens leur émerveillement à leur arrivée mais aussi pour rassurer ces nouveaux un peu paumés, on est allés à la rencontre de cinq d’entre eux, afin qu’ils vous partagent leur ressenti à chaud sur Strasbourg et cette nouvelle année qui commence, entre enthousiasme et appréhension.

Louis, 20 ans, arrive d’Avignon.
« La météo ici c’est un peu les quatre saisons en une journée ! Le matin il pleut, l’après-midi il fait beau et le soir il neige c’est ça ? »

C’est après une année de droit avortée parce qu’il n’avait « pas envie de passer cinq ans de vie dans des bouquins » en parallèle d’une activité de livreur de pizza que Louis débarque à Strasbourg. Originaire d’une petite ville proche d’Avignon, il a réussi le concours d’entrée du DUT Tech de Co dispensé à l’IUT Robert Schuman, raison pour laquelle il est venu s’installer en Alsace même s’il n’y connaît personne : « Ma mère était très stressée, et moi aussi honnêtement ! Je partais sans rien, ni connaissances ni plan logement… Mais en même temps, j’y ai vu une occasion de me découvrir en partant de zéro. » Lorsqu’il descend de son train fin août, Louis a réservé trois nuits chez une coiffeuse iranienne « formidable » via AirBnb, et compte sur les trois jours pour trouver un appartement : « Le dernier jour, je n’avais toujours rien ! C’était trop cher, pas assez propre ou déjà pris… Et je n’avais plus les moyens de payer un AirBnb… » Pour son dernier soir, Louis sort boire un verre avec son angoisse au Public House, et y fait une rencontre inespérée : « J’ai rencontré une future camarade de promo, qui avait un appartement sur Strasbourg mais passait l’été chez ses parents. Elle m’a proposé d’y vivre le temps que je trouve un logement ! » En parallèle, il rencontre également une personne qui lui parle d’une place en colocation dans le quartier de la gare, colocation qu’il intègre quelques jours plus tard : « Ça peut paraître bête mais quand je vois comment tout s’est mis en place, je me dis que je suis au bon endroit ici… » Dans cette ville qu’il n’avait visité qu’une seule fois au cours d’un voyage scolaire en classe de terminale, Louis a le sentiment de revivre : « Je viens d’un patelin, alors je découvre un peu ce que c’est de vivre en ville et j’aime beaucoup ! Comme Strasbourg est une ville à taille humaine tout est très accessible… Peut-être trop pour mes finances ! La sélection de bières ici, c’est une folie hein ? »

Justine, 22 ans, arrive d’Angers.

Il n’est que 10 heures, et pourtant Justine travaille déjà depuis une heure à son bureau, où se chevauchent des livres sur l’économie et la gestion. Arrivée à Strasbourg au début du mois de septembre pour poursuivre ses études en management, Justine ne se ménage pas : « J’angoisse de ne pas être au niveau ! Je passe d’une licence de management de la santé à un master de management des organisations, davantage centré sur l’économie et la gestion. Lors des oraux de sélection, les jurés m’ont dit qu’avec cette licence, ça passait ou ça cassait… Alors je me prépare du mieux que je peux… » C’est pour ce master que Justine est venue à Strasbourg et non pour la ville en elle-même, même si elle se dit contente du peu qu’elle a vu : « En posant des CV partout pour trouver un job étudiant, c’est comme si j’avais visité la ville ! Et elle a l’air magnifique… » Dans son petit studio près de la gare où elle passe la majorité de son temps en attendant sa rentrée, elle raconte la difficulté de trouver un logement décent dans les temps : « Je suis venue une première fois au mois de juillet mais les sept visites que j’avais programmée n’ont rien donné… Alors je suis revenue une deuxième fois au mois d’août, et la toute première visite des quinze prévues a été la bonne. Heureusement, parce que ça devenait très coûteux ! » Entre son déménagement depuis Orléans, où habitent ses parents, en passant par Angers, où elle étudiait auparavant, et une recherche de job étudiant, Justine n’a pas encore eu l’occasion de proprement découvrir Strasbourg : « J’attends de rencontrer mes camarades et mes collègues. L’intégration ne m’angoisse pas, ça s’était bien passé à Angers… Je suis beaucoup plus stressée par le niveau du master ! Et puis je me dis qu’entre mes études et mon travail, je n’aurai pas le temps de trop sortir de toute façon. »

Antoine, 21 ans, arrive de Berlin.

Installé depuis deux semaines dans le quartier du Neudorf, où cohabitent des personnes de nombreuses nationalités différentes, Antoine est rayonnant : « Je me sens chez moi pour la première fois ! » Après deux années passées à Berlin où il a appris l’allemand seul, ce dominicain de 21 ans s’est installé à Strasbourg pour entreprendre des études de cinéma : « Mais avant ça il faut que j’ai mon DAEU, un diplôme d’accès aux études supérieures, parce que je n’ai pas mon bac. » Quand Antoine est parti pour Berlin c’était pour découvrir la vie. Il y a aussi découvert qu’il voulait et qu’il pouvait apprendre. Avec sa copine française qu’il a rencontrée en Allemagne, ils décident de venir s’installer à Strasbourg, où elle a déjà étudié auparavant : « On commençait à en avoir marre des transports. Strasbourg c’était la ville qu’il me fallait, une ville à taille humaine… » Et puis à Strasbourg, il y a les locaux d’Arte, que ce passionné de cinéma bilingue en allemand se verrait bien intégrer ! Avant ça, il lui faudra décrocher son sésame pour étudier à l’université : « Je stresse un peu… Et en même temps j’ai vraiment hâte de m’y mettre ! J’essaie toujours de rester positif, de prendre les choses comme elles viennent. Me retrouver à Strasbourg, je trouve déjà ça super ! » À Strasbourg justement, ce dominicain dont l’un des parents est français a le sentiment de découvrir cette partie de son héritage culturel : « L’Alsace c’est un beau mélange de cultures. Il y a tellement de lieux et d’événements culturels… Je me sens vraiment bien ici ! J’ai hâte de voir le Marché de Noël… Ce n’est pas dans ma culture du Sud, Noël… » Avant de se quitter, Antoine demande s’il peut partager un apprentissage avec les étudiants qui liront son histoire : « Quand on vient dans une nouvelle ville, c’est parce qu’on veut découvrir des choses. Alors il ne faut pas se mettre de pression ou des limites… On est des nomades ! On est fait pour s’adapter ! Ça va le faire. »

Marion, 22 ans, arrive de Clermont-Ferrand.

Lors de notre rencontre, Marion est strasbourgeoise depuis tout juste un jour. La tête dans les cartons qui s’entassent dans son studio à la Krutenau, elle raconte son déménagement récent : « C’était sportif mais rapide, contrairement à la recherche d’appartement qui m’a prise quatre jours de congés et une dizaine de visites assez catastrophiques. On est partis de Nice, où vivent mes parents, on est remontés par Clermont-Ferrand, où j’étudiais avant, et on a tout déchargé ici en quelques heures hier du coup… Le plus dur est passé ! » Si Marion s’est imposée ce grand chelem, c’est pour poursuivre sa licence en arts du spectacle avec un master en médiation, un acte qui la passionne : « J’aime l’idée de trouver de nouveaux publics, en alliant communication institutionnelle et graphisme esthétique… » Si cette formation était faisable ailleurs en France, Marion a choisi Strasbourg pour son nouveau départ : « J’avais envie de changer de ville, d’une nouvelle vie anonyme entre guillemets. J’avais l’impression de connaître un peu tout le monde à Clermont-Ferrand. » Lors d’un week-end pendant le Marché de Noël à Strasbourg, elle avait été séduite par cette ville à la « taille humaine unique, très vivante, avec une bonne dynamique culturelle » : « J’ai l’impression qu’il y a tellement de choses à découvrir. Pour l’instant c’est un peu flou, j’ai encore du mal à réaliser que j’habite ici… Mais j’ai vraiment hâte de m’y créer des repères ! » Très extravertie, Marion ne redoute pas du tout son intégration : « J’ai sympathisé avec trois personnes sur le campus en allant m’inscrire ce matin, il y avait une bonne ambiance, les gens avaient l’air très détendu, je suis vraiment contente ! À Clermont-Ferrand, je stressais beaucoup, c’était ma première ville étudiante… Mais une fois qu’on y est passé, on sait que ça le fait toujours ! »

***

Pour prouver que « ça le fait toujours », Cassandre, installée depuis maintenant une année à Strasbourg, a tenu à partager son histoire qui, malgré un faux départ, se termine bien…

Cassandre, 21 ans, arrivait de Dole.

Originaire de Dole, une ville de 23 000 habitants située dans le département du Jura, Cassandre s’est installée il y a un an à Strasbourg pour des études supérieures en arts plastiques : « C’était Strasbourg ou St Etienne. Comme beaucoup de Dolois partent pour St Etienne, j’ai choisi d’aller seule à Strasbourg, pour le défi… » Si Cassandre parle de « défi », c’est parce que de son propre aveu, elle a « des difficultés à aller vers les autres » : « Je ne me définirais pas forcément comme quelqu’un de timide, mais plutôt comme une personne introvertie. Je n’ai aucun mal à accueillir l’autre dans mon monde, mais je ne me vois pas me faire une place dans le sien de moi-même. » La Doloise débarque donc seule à Strasbourg, plus enthousiasmée qu’angoissée par le défi de s’y intégrer. Elle s’installe dans une chambre d’une résidence universitaire gérée par le CROUS, « une valeur sûre comparée au risque que représente une colocation qui tourne mal. » Au cours des premières semaines, elle découvre joyeusement Strasbourg, armée d’un « très vieux guide Michelin » : « Au début je n’arrêtais pas de me perdre, il y a tellement de petites rues… ! » Elle est immédiatement séduite par « une très belle ville, dont on peut lire l’histoire sur les façades tant il y a d’architectures différentes… ! » Au bout d’un mois cependant, si Cassandre s’estime très satisfaite de la ville, entre offre culturelle variée et sentiment de sécurité élevé, sa solitude persistante commence à sérieusement lui peser : « Ça a été la désillusion. Dans ma promotion, des groupes d’amis étaient déjà formés, je restais isolée… Avec le recul, je réalise que j’ai aussi ma part de responsabilité. Je projetais beaucoup de mes craintes sur les autres étudiants de la classe. J’avais peur qu’ils se prennent pour des artistes, qu’ils soient méchants, alors je décidais sans preuve que c’est ce qu’ils faisaient et je ne faisais pas d’efforts. » À l’issue de ces premiers temps difficiles, c’est dans un restaurant universitaire qu’elle se fait un premier ami, « un autre étudiant en philosophie nouveau à Strasbourg comme moi. Pendant les premiers mois, il a été mon seul ami, puis il m’a permis de rencontrer plus de personnes, et maintenant j’ai un groupe autour de moi. » Un an après s’être installée à Strasbourg, Cassandre s’y sent finalement bien, et tient à rassurer tous les nouveaux arrivants qui craindraient pour leur intégration : « Je crois qu’il ne faut pas trop se prendre la tête. Il ne faut pas avoir peur de la ville, Strasbourg est une ville sécure, les gens y sont accueillants… Moins on projette ses craintes, mieux on le ressent ! »

Vous avez compris le message les enfants : restez cool, ça va le faire.


Lien utile : le CAMUS

Source : Université de Strasbourg

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