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Plongeon dans le monde du Racing et de ses supporters de toujours, les Ultras Boys 90

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Les dieux du ballon rond savent combien de temps les strasbourgeois ont attendu la ligue 1. Aujourd’hui la course au titre a commencé et toute une communauté de supporters et de bénévoles espère inlassablement pouvoir se maintenir ou surprendre le monde du foot dans cette ligue 1 un poil déséquilibrée. Les supporters espèrent non pas briller et vaincre à tout va des adversaires qui semblent sortis d’une autre planète, mais au moins redorer le blason du RCS. Ainsi, ils rêvent de porter les couleurs du club au coeur des stades français les plus prestigieux, pour l’honneur, pour la fierté et l’amour d’une équipe, d’une bande de potes qui n’est autre qu’une famille, avec ses codes, ses lois et ses valeurs. Petite plongée dans le monde du Racing et de ses supporters de toujours, les Ultras Boys 90.

Remettons les événements dans leurs contextes

Les UB 90 c’est quoi ?

Ultras Boys 90 est un club à part entière et manifestement très fier de l’être, il revendique une indépendance par rapport au RCS qu’il supporte, il se finance par lui-même. Présents depuis 1990, ses adhérents se déplacent dans toute l’Europe pour porter les couleurs du club et soutenir leurs joueurs (quels qu’ils soient) par tous les temps et avec une motivation certaine et un attrait tout particulier pour la pyrotechnie.

C’est ce qu’on appelle un public en feu Le mouvement ultra prend sa source en Italie, là où les bases du “supportisme” furent fondées autour de trois motivations : le chant, les déplacements et le “tifos” (de l’Italien “soutien” = grandes banderoles que brandissent les supporters).

Lorsqu’on parle d’Ultras, impossible d’occulter la violence, les Ultras Boys 90 eux, s’en défendent.

La télévision et surtout le cinéma véhiculent des images de supporters souvent borderline, notamment dans les stades Anglais, Russes, Hollandais, Allemand et bien-sûr Italiens. Les violences et les conflits sont bien réels et encore très présents. L’Angleterre est en effet le berceau du Hooliganisme, mais cet état d’esprit un poil destructeur ne dépasse heureusement que très rarement la Manche.

Bien-évidemment il reste quelques irréductibles qui adoooorent casser des visages et piétiner des bouches. Heureusement, ce sont souvent des loups solitaires ou des groupes d’activistes. Ces grands gaillards, on les appelle des Hools. Ils n’ont généralement aucun attrait particulier pour le sport mais plutôt pour la baston gratuite qui peut en suivre. Le triste exemple des violences à Marseille pendant l’Euro 2016 est la preuve que la violence des clubs s’exporte.

Un Ultra se distingue donc d’un Hool, les Ultras sont là pour l’ambiance, les chants et les amis qui gravitent autour du club. Ils ne portent ni casquette-cigogne, ni perruque colorée, ni nez rouge, ni que dalle qui pourrait décrédibiliser le club et ses supporters. Les Ultras préfèrent la sobriété d’un jean et d’un pull.

Pourquoi le Racing Club De Strasbourg suscite autant la curiosité ?

Le club centenaire fondé en 1906 a fait les beaux jours du football français. Vainqueur du championnat de France, de la coupe de France, de la coupe de la ligue, de la coupe Gambardella, le club a su se dépasser et se réinventer au fil des décennies mais a aussi connu des jours sombres qui semblent désormais derrière eux.

Imaginez vous, ces dix dernières années le club est passé de la ligue 1 à la ligue 2 puis, dans la foulée il fallit perdre de son statut professionnel (ça pique). Pour bien enterrer tout ce beau monde ils terminent en CFA 2 (même ta grand-mère joue mieux).

Le club s’enfonce alors (presque) dans l’oubli, les finances sont au plus bas, les joueurs se taillent, les billets ne se vendent plus, peu à peu le stade s’effrite. Le RCS se doit de mettre la clé sous la porte, Marc Keller et quelques investisseurs décident alors de racheter le club. C’est le début d’une nouvelle aire. Le club suscite alors l’intérêt, il est rénové, la motivation revient avec les supporters et les joueurs renouent avec la victoire. Aujourd’hui après une remontée spectaculaire en un temps record, le racing pète le record en vendant 14 000 abonnements. L’équipe à l’heure de sa victoire en ligue 2 n’avait pas perdu de match en 5 mois !

Le RCS a un petit quelque chose en plus, ses supporters ? Et l’argent alors ?

Il y a un rapport particulier entre le club et ses supporters, la proximité se manifeste au fil des matchs et ne change pas en fonction des ligues qu’ils traversent. Les joueurs arrivent à pieds au stade et entrent presque par la grande porte qu’empruntent les supporters, ils discutent, prennent des photos et se mêlent joyeusement au public qui leur rend bien. À Strasbourg, l’argent ne s’inscrit pas dans l’ADN du club et cela se ressent dans la proximité du club avec ses supporters.

 

Désormais Strasbourg et son club vont briller au milieu des stades les plus prestigieux comme l’Olympique Lyonnais, le Paris Saint Germain, l’olympique de Marseille qui ont un budget à peu prêt 140 565 fois plus élevé que Strasbourg et qui leur permet d’acheter des joueurs d’exception. Mais on achète pas les supporters et les Ultras qui continueront à mettre l’ambiance dans le stade, avec ou sans le Quatar, avec ou sans Neymar.

Et les Ultras, ils en pensent quoi de tout ça ?

Rencontre avec ceux qui font trembler le club, les Ultras, les “vrais de vrais”.

Ils sont étudiants en économie, cuisinier ou gérant de restaurant, un éventail d’âges, de cultures et de milieux sociaux tous rassemblés autour de leur passion pour leur club. 

Qu’est ce qui vous a donné envie d’être non pas seulement supporter mais Ultra  ?

  • L’amour du sport nous a poussé tout d’abord à nous regrouper autour de notre équipe de coeur. On arrive à tâtons, on trouve sa place sur les sièges du stade, puis lorsqu’on rentre chez soi on se demande déjà quand se déroulera le prochain match, ce beau prétexte pour se retrouver et se sentir appartenant à un groupe qui devient vite une famille. La première fois on regarde bien plus les tribunes que la pelouse, les supporters ne forment qu’un seul homme en ébullition constante, cette ambiance devient vite comme une drogue. Par la suite, avoir la carte du club devient une fierté.

Plutôt les potes ou plutôt l’équipe ? 

  • On était plus de 2000 à Lyon, sans les potes et donc sans les supporters il n’y a pas d’équipe. T’as déjà vu comme c’est triste un match à guichet fermé ? Tant que nous sommes entre potes nous soutiendrons notre équipe. Il y a quelques années le club était digne d’un club amateur de village mais pourtant nous, on était là. Le club, les ultras et l’équipe forment un tout. C’est notre motivation et celle de Marc Keller qui a sorti le racing de l’eau. Quand tu supportes une équipe tu t’en fous si elle perd. Regarde l’OM par exemple ils continuent à supporter leur équipe ^^

Comment vous appréhender cette ligue 1 ? 

(Pas de réaction, j’étais surpris de ce silence, je m’attendais à une excitation manifeste)

  • Pas de joie extrême, on est revenu de l’enfer alors il faut voir la réalité en face, on ne va pas gagner cette ligue, on ne sera même pas dans les dixièmes, le saint Graal serait de se maintenir.

Mais ça ne vous excitent pas ?

  • Bien-sûr que nous sommes content mais notre état d’esprit est mitigé, la ligue 2 était formidable et presque bon enfant, la ligue 1 c’est le passage du foot populaire au foot de l’argent. On a peur que le prix des billets augmentent et que cet esprit populaire et bon enfant disparaisse. Nous voulons continuer avec notre ADN. La ligue 1 c’est le Quatar et toute la folie de l’argent qui va avec. Nous on a pas d’argent mais on existe alors pourquoi vouloir pervertir tout ce beau monde avec des gros sous ?

Est-ce que vous avez un club ennemi ? Un club avec lequel vous êtes bon ami ?

(Rires un peu gênés)

  • On a pas de club ennemi, on a simplement de meilleures expériences dans certains clubs que dans d’autres.

Mais encore ?

  • Bon ok j’avoue qu’on peut dire qu’on a déjà eu deux/trois soucis avec les clubs de Mulhouse, Metz ou encore Sochaux, mais ce sont de vieilles rivalités. Nous n’avons pas de problèmes particulier avec eux, ce doit venir de vieilles rancœurs.

Un club que appréciez particulièrement ?

  • Les supporters de Lens sont géniaux, on s’entend vraiment bien et depuis toujours il y a eu un vrai respect mutuel qui s’est installé entre nous. Leur esprit d’équipe est semblable au notre.

La meilleure ambiance ?

  • On a un vrai faible pour l’ambiance des clubs allemands, notamment les clubs de Stuttgart, Berlin, Karlsruhe et Francfort. Les Allemands sont bouillants et ils sont là pour se marrer, l’ambiance est vraiment bon enfant et on est toujours reçus avec beaucoup de respect et de bienveillance. Les Anglais quant à eux gueulent beaucoup pendant les grosses actions mais sont silencieux le reste du temps, la télévision anglaise fait en sorte de te faire croire que les ultras sont chauds pendant 90 minutes mais ce n’est pas vraiment le cas. Si il n’y a pas de beau jeu tu te fais un peu chier dans le Kop.

Un pronostic pour le classement final de la ligue 1 ? 

  • Honnêtement si on est 17 ème on pète le champagne ! La magie du foot fera le reste mais quand on voit des clubs comme Paris ou Monaco on se dit que sportivement on est pas sur la même planète, regarde la feuille de Match du PSG c’est juste indécent. (Depuis ces échanges,  Neymar et Mbapé se sont ajoutés à l’équipe pour environ 380 petits millions d’euros. DÉTENTE). Si on se maintient ce serait génial, la 10 ème place serait la consécration absolue, on revient de loin mec il faut le temps de sortir la tête de l’eau, on a failli déposer le bilan il faut se détendre et rester à sa place. Si on arrive dans les 5 premiers du classement tant mieux mais on ne s’y attend vraiment pas.

Un conseil, que vous aimiez le foot ou non, que vous trouviez ou non que les joueurs ont vraiment des coupes à la con, venez prendre la notion de l’ambiance si particulière qui règne au stade de la Meinau, je vous promets que vous ne serrez pas déçus. 

Merci aux Ultras de m’avoir reçu au stade de la Meinau. 


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