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Ils sont 8 : ces grands projets qui vont chambouler nos manières de nous déplacer à Strasbourg

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Pour les deux dernières années du mandat actuel, l’Eurométropole et la Ville ont prévu de lancer le maximum de projets de mobilité, pour transformer les façons de se déplacer et d’accéder à Strasbourg. Trams, pistes cyclables, trains, bus et TSPO : l’agenda va être chargé ces prochains temps.

« Nous sommes bien dans la mise en œuvre concrète des projets de la « Révolution des mobilités ». » Pour Pia Imbs, plus de doute : ces deux prochaines années, l’agenda de l’Eurométropole (EMS) sur les mobilités va être bien rempli. En témoignent les 18 rendez-vous presse et publics déjà programmés jusqu’à la mi-octobre sur le sujet.

Il faut dire qu’il n’y a plus de temps à perdre : si la présidente de l’EMS annonce « des projets avec une vision jusqu’en 2030 au moins », les prochaines municipales ont lieu, elles, en 2026. Dans cette période, il faut donc lancer le plus de projets possibles, pour durablement transformer les façons de se déplacer et d’accéder à Strasbourg. Petit focus sur 8 projets qui ne vont pas manquer de faire parler.

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Strasbourg nacelle nacel + hauteur panorama cathédrale toits hauteur
© Coraline Lafon / Pokaa

Tram nord et ouest : deux gros changements sur le réseau CTS

Le tram nord : le projet phare à 268 millions d'euros passant par l'avenue des Vosges

C’est évidemment le sujet le plus chaud, comme en témoignent les nombreux débats sur la place publique et en conseil municipal : le projet du tram nord est celui qui va le plus radicalement changer Strasbourg dans les prochaines années. Les marqueurs ? 268 millions d’euros de budget, un nouveau parc place de Haguenau, de nouvelles pistes cyclables et de profonds changements à Schiltigheim et Bischheim. Et surtout : un tram qui passe par l’avenue des Vosges.

Avec un rendu prévu en 2027, soit un an après les prochaines municipales, il est important pour l’Eurométropole et la Ville de Strasbourg de lancer le projet avant [on ne sait jamais de quel côté tomberont les urnes et tous les groupes de l’opposition sont en désaccord avec le projet, ndlr]. La prochaine étape devait être une enquête publique, qui devait démarrer en mai dernier, pour se terminer en octobre par une déclaration d’utilité publique censée lancer les travaux.

Sauf que l’on s’approche de septembre, et l’enquête publique n’a pas encore démarré, ralentissant le processus. La préfecture du Bas-Rhin a même fixé ses dates, allant du 9 septembre au 18 octobre 2024. Concrètement, toute personne souhaitant émettre un avis ou apporter une contribution peut le faire, notamment par courriel à l’adresse [email protected].

Enfin, trois réunions publiques seront également organisées, à Strasbourg, Bischheim et Schiltigheim, respectivement les 12 septembre, 24 septembre et 9 octobre. Le tram de la polémique semble être bien reparti pour plusieurs mois.


Le tram ouest : 122 millions d'euros pour étendre la ligne F vers Wolfisheim

Projet moins polémique que le tram nord, son compère de l’ouest rentre désormais dans sa phase effective de travaux, après la pose de son premier rail le 26 août dernier.

Concrètement, 4 km de voies supplémentaires vont rejoindre le réseau de la ligne F, pour desservir huit nouvelles stations, mais également les communes d’Eckbolsheim et Wolfisheim. Budget total ? 122 millions d’euros, pour un tram fonctionnel fin 2025.

Le projet s’accompagne de la création d’un tout nouveau parking-relais de 100 places (juste en face du McDo de Wolfisheim), d’une piste cyclable de 6 km reliant la route de Wasselonne à celle des Romains mais aussi d’une passerelle dédiée aux piéton(ne)s et aux cyclistes au-dessus des voies ferrées, pour relier l’est et l’ouest de Koenigshoffen, prévue elle pour 2027.

Dans la logique de connecter les différents modes de transport, l’EMS a également pensé le projet comme complémentaire avec le TSPO, dont on vous parle plus loin.


Davantage de lignes de bus, et une meilleure desserte des quartiers prioritaires

Si l’Eurométropole décide de mettre le paquet dans deux grands projets de tram, elle ne laisse pas les lignes de bus de la CTS dépérir. L’an dernier, elle a inauguré le BHNS sur la ligne G, mais aussi ses nouvelles lignes Chron’hop, pour une meilleure cadence et une couverture plus efficace du sud de Strasbourg.

Pour cette rentrée 2024, elle investit 6 millions d’euros supplémentaires dans la CTS pour renforcer la cadence des bus en heures de pointe, comme la ligne G et la 75, mais également la desserte de différents quartiers prioritaires comme les Poteries avec le prolongement de la ligne 45 et le secteur du Port Autonome Sud avec la C7.

Enfin, l’Eurométropole s’engage dès la rentrée à étendre la gratuité des transports en commun aux mineur(e)s dont le domicile est en-dehors de l’EMS, mais qui vivent en internat dans l’une des 33 communes. De quoi ajouter un bon nombre de bénéficiaires aux 68 000 jeunes qui ont désormais l’habitude d’utiliser gratuitement les transports en commun.


Le Plan Vélo : 100 millions d'euros d'investissements pour différentes pistes cyclables

Le projet Vélostras sud : relier le Neudorf et la Meinau à l’Esplanade et Illkirch

Depuis le début du mandat, la Ville de Strasbourg et l’Eurométropole ont aménagé plusieurs pistes cyclables, comme dernièrement celle route du Polygone. Dans le même secteur est prévu le projet Vélostras sud, pour relier les quartiers du Neudorf et la Meinau à l’Esplanade et Illkirch. Il existe en effet plusieurs gros points noirs sur le secteur, notamment l’avenue de Colmar, très accidentogène, ou encore l’avenue Dacheux ou le Landsberg.

Concrètement, le projet est de créer différentes portions cyclables : une piste bidirectionnelle sur l’avenue de Colmar entre le carrefour Baggersee et le stade de la Meinau, une piste bidirectionnelle au nord de la place du Schluthfeld sur la route de l’Hôpital, une voie cyclable entre la rue du Lazaret et le quai Menachem-Taffel et une piste bidirectionnelle entre l’avenue de Colmar et l’avenue du Rhin. On n’a pas fini de pédaler sur Strasbourg.

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© Nicolas Kaspar / Pokaa

La piste cyclable du pont Matthis

Depuis le 15 avril dernier, de gros travaux s’affairent sur le pont Matthis, reliant la Petite France au secteur Laiterie dans le quartier Gare, endroit auparavant peu adapté au vélo. L’idée est de créer une piste bidirectionnelle côté nord du pont en réduisant la place de la voiture, permettant ainsi l’accès cyclable aux Hôpitaux universitaires, à la CEA, à la gare et aux canaux du secteur.

En plus de la nouvelle piste cyclable, le projet comprend également la rénovation complète de l’éclairage public et de l’étanchéité du pont, mais également la création d’un itinéraire direct vers la rue Kugler pour les vélos. Enfin, de nombreux arbres seront également rajoutés au projet. Rendu espéré ? Septembre.


Trains et cars : lier les transports en commun entre eux

Le REME : 650 trains supplémentaires par jour, avec quelques lenteurs

En juillet 2024, et après des débuts chaotiques, le REME tenait une partie de ses promesses : davantage d’arrêts en gare, une meilleure amplitude horaire et 650 trains supplémentaires, dont 82% arrivent en gare avec un retard inférieur à 3 minutes.

Une évolution positive, mais pas encore au niveau des annonces de 800, puis 1 000 trains supplémentaires promis en décembre 2022. Dans le même temps, le nord de l’Alsace est desservi, dans l’autre sens du terme : l’offre n’a pas évolué, voire s’est dégradée, sur les lignes Mommenheim-Sarreguemines, Strasbourg-Lauterbourg et Haguenau-Wissembourg. Certaines gares seront intégrées au REME, mais pas avant 2026.

Pour continuer à aller de l’avant, 50 millions d’euros d’investissements sont à venir, accompagnés de plus de 60 millions d’euros pour augmenter les capacités de maintenance des rames. La Région et l’EMS prévoient également une augmentation de l’offre de cars express, et notamment avec le projet du TSPO, et l’aménagement des 12 gares de l’EMS pour en faire des pôles d’échanges.

Enfin, à partir du 1er octobre, les client(e)s de la CTS pourront voyager en TER dans l’Eurométropole avec un ticket en départ immédiat, sur l’application CTS. Le titre de transport, au même tarif que le ticket de base [soit 1,90€, ndlr], pourra ainsi être lu au format « code-barre » par la SNCF.

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© Nicolas Kaspar / Pokaa

La transformation de la place des Halles en « hub multimodal »

Les deux derniers projets sont en lien direct avec le REME. Tout d’abord, la transformation de la place des Halles en « hub multimodal », c’est-à-dire en gare passante et lieu d’accueil des bus et des cars interurbains. L’objectif est ainsi de mieux accueillir les utilisateurs/rices des cars express du REME et des bus CTS, avec un objectif de doubler le nombre journalier de personnes transitant par les Halles.

En plus de la transformation de l’actuelle gare routière en gare passante, le projet prévoit également le réaménagement entier du secteur des Halles :

  • Un square multiplié par quatre, avec 3 700 m2 de surface, 75 nouveaux arbres plantés et d’autres aménagements prévus
  • Une rue de Sébastopol coupée en deux : côté centre commercial, elle restera ouverte à la circulation pour continuer de permettre la desserte des bus et des cars ; côté commerces, elle sera piétonnisée, avec une piste cyclable bidirectionnelle.
  • Un accès amélioré au parking P3, dont la rénovation se termine, grâce à un tunnel depuis la petite rue des Magasins.

Les travaux vont démarrer en septembre, pour un projet qui met un coup de frais à un secteur « foutraque depuis 25 ans » selon Alain Jund. Un projet qui en préfigure d’autres, comme la gare strasbourgeoise à 360° et le TSPO.


Le TSPO et une station de tram nouvelle génération

Mentionné quelques fois, le projet du TSPO (Transport en site propre de l’ouest strasbourgeois) est l’un des exemples concrets des objectifs de l’EMS d’améliorer l’intermodalité, avec une meilleure connexion de deux moyens de transport entre eux. Pour le TSPO, cela consiste en des voies réservées aux transports en commun sur la M351, avec la mise en service de 4,5 km entre Ittenheim et Wolfisheim, puis de 3 km de voies supplémentaires entre Wolfisheim et la centrale thermique d’Hautepierre.

Surtout, ce projet s’accompagne d’une création unique en France : une station dénivelée à l’arrêt de tram D « Paul Éluard », directement sur l’autoroute et connectée au réseau tram. Elle permettra de rejoindre la ligne D depuis le TSPO, en provenance de Wasselonne. Isolée de la circulation, elle possèdera des quais de 50 mètres de long, qui disposeront chacun d’un escalier et d’un ascenseur. Inauguration prévue le 12 novembre, pour un projet où l’EMS aura été pionnière.


Pour ses deux dernières années de mandat, l’Eurométropole et la Ville ont prévu de nombreux projets qui transformeront radicalement nos façons de se déplacer sur le territoire. Désormais, place aux différents chantiers, qui ne manqueront pas d’animer l’actualité de Strasbourg et ses alentours.

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Commentaires (4)

  1. Au bas mot 600 millions ! Et qui va payer ? Les punks à chiens et étudiants peut-être ? La claque a venir sur la taxe foncière pour toute l’Eurométropole ! Bravo les bobos écolos !

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