Mis en place par l’Eurométropole de Strasbourg (EMS), le dispositif de l’aide au concept vise à soutenir les créateurs/trices dans leurs projets audiovisuels et cinématographiques, pour faire du territoire une véritable terre de cinéma. Murielle Fabre, vice-présidente de l’EMS, ainsi qu’Éric Vicente, responsable du département audiovisuel-cinéma à l’EMS, nous ont dressé le bilan de cette première édition 2023.
L’objectif de ce nouveau dispositif ? Accompagner le développement de projets audiovisuels et cinématographiques, grâce à l’attribution d’une bourse et d’un mentorat, qui prend la forme d’ateliers collectifs ainsi que d’un suivi individuel des auteurs/rices sélectionné(e)s.
Un soutien pertinent et efficace, notamment porté sur la partie création, quand l’œuvre en est encore au stade de brouillon. À la grande surprise des fondateurs/trices de cet appel à projets, une centaine de dossiers d’auteurs et d’autrices âgé(e)s de 18 à 62 ans ont été reçus cette année.
À qui ce dispositif est-il destiné ?
Pour participer, deux conditions sont obligatoires : il faut vivre dans l’Eurométrople de Strasbourg (EMS) et être majeur(e). Tout types de productions cinématographiques ou audiovisuelles sont les bienvenues : films d’animation, fictions ou documentaires, courts ou longs métrages.
Éric Vicente, responsable du département audiovisuel-cinéma à l’EMS, a observé une très belle variété dans les dossiers reçus. Même constat du côté de Murielle Fabre, vice-présidente de l’EMS en charge des actions culturelles. Jeunes, moins jeunes, femmes, hommes… Le binôme a été agréablement surpris par la qualité et la diversité des propositions.
Au final, 18 projets ont été sélectionnés en 2023 lors de l’unique session. Dès 2024, deux commissions se réuniront pour apporter, chaque année, une vingtaine de soutiens.
Quel est le but de l'aide au concept ?
L’aide au concept intervient à la genèse de l’œuvre. Un moment important, comme le rappelle Éric Vicente : « un projet sans bonnes bases ne peut s’envoler et vivre sa vie ».
Ce dispositif est en partie né d’un constat : celui du contraste qui existe entre la formation audiovisuelle de l’auteur/trice et la réalisation du projet cinéma. Il faut alors les aider à passer ce cap et prendre les bonnes décisions pour proposer un scénario viable ! L’aide est aussi personnelle : les formateurs/trices sont aussi là pour mettre en garde et éviter les déceptions.
« Quand on écrit, on est souvent seul. L’idée, ici, est d’intégrer ces auteurs dans un tissu pluriel, positif, en étant accompagné, en offrant la bourse et le mentorat à la fois », conclut Éric.
Une grande volonté : tisser une industrie culturelle locale
L’aide au concept ne s’arrête pas une fois le scénario écrit, elle continue avec l’aide structurelle aux entreprises de production. D’ailleurs, des salles de cinéma et des événements sont partenaires, comme le cinéma Cosmos à Strasbourg ou le festival Cinéma plein air (dont la troisième édition a connu un grand succès cette année).
Au-delà d’aider les artistes, l’objectif de Murielle Fabre et de Éric Vicente est également d’inciter les personnes à revenir dans les salles de cinéma. Avec une finalité : obtenir une synergie entre les différent(e)s partenaires professionnel(le)s pour créer un écosystème favorable à la production cinématographique sur le territoire.
Et oui ! Les tournages, par exemple, offrent des retombées économiques aux hôtels et aux restaurants de l’Eurométropole et dans le Grand Est. Ces projets, à travers l’industrie culturelle, sont donc porteurs de sens et deviennent des vecteurs économiques importants pour le territoire.
À noter : le prochain appel à projets aura lieu le 14 février 2024. Tous les renseignements sont disponibles ici !
