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Nikon Film Festival : top 5 des courts-métrages alsaciens à voir absolument !

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Le concours est prestigieux… et cette année, le président du jury n’est autre que Quentin Dupieux ! Le Nikon Film Festival a entamé début février sa 14e édition. Le thème ? « Feu ». Et pour 2024, pas moins de 2.772 équipes participent. Parmi ces têtes brûlées ? Des talents d’ici. On en a sélectionné et interviewé cinq : présentation d’une belle génération de créateurs/trices à suivre de près. Pour leur donner un petit coup de pouce, vous avez jusqu’au 10 avril pour voter ! À vos clics, prêt, FEU, partez !

Et si on commençait par la base ? C’est quoi le Nikon Film Festival ? Créé en 2009, il s’agit d’un événement annuel encourageant à la fois la création vidéo et l’émergence de talents, au travers d’un concours et d’une diffusion gratuite. Le défi ? Réaliser des courts-métrages de 2 minutes 20, sur un nouveau thème imposé chaque année. [Cette année, c’était le « Feu », rendu public en juillet 2023, ndlr].

À la clé pour les courts récompensés ? De jolis lots : des projections publiques au Grand Rex, aux festivals de Cannes ainsi que des Arcs, ou au Festival international de Saint-Jean-de-Luz ; du matériel vidéo de grande valeur, des subventions

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Un jury du feu de Dieu : Raphaël Quenard, Juliette Armanet... et Quentin Dupieux !

Si les lots pour les gagnant(e)s sont impressionnants, pour les moins chanceux/euses, il permet déjà une reconnaissance du grand public, et peut être un vrai levier pour se faire repérer. Le Nikon Film Festival, il pèse dans le métier !

D’ailleurs, à chaque édition et depuis ses débuts, le jury est au taquet : Cédric Klapisch, Marjane Satrapi, Alexandre Astier… et pour cette 14e édition, il est présidé par un artiste qui n’a pas froid aux yeux : Quentin Dupieux.

À la fois réalisateur, scénariste et musicien, on le connaît pour son œuvre originale et incomparable (Rubber, Fumer fait tousser, ou plus récemment Yannick, et Daaaaaalí encore à l’affiche). Un juré bien qualifié, on imagine, pour déceler l’originalité des projets proposés cette année.

À ses côtés, Raphaël Quenard, jeune révélation du cinéma français (avec deux nominations aux César 2024 : meilleur espoir masculin et meilleur acteur), et compère de Dupieux, sur Yannick.

Parmi les têtes connues de ce jury 2024, on retrouve également Zita Hanrot et Vanessa Guide, Juliette Armanet ou l’humoriste Nora Hamzawi. Autre figure, tout droit sortie des internets : le créateur de contenu et vidéaste Seb (anciennement Seb La Frite).

Et du côté de chez nous ?

Ce n’est pas la première fois que Pokaa consacre un article au festival… Depuis qu’on a mis le nez dedans, chaque année, on y découvre de nouveaux talents ! Strasbourg et plus largement l’Alsace regorge de créateurs et créatrices.

Et voilà cinq courts qui nous ont tapé dans l’œil… Nous sommes allés à la rencontre des réalisateurs/trices qui se cachent derrière : Anthony Marzin et son scénographe Baptiste Schohn, Alexis Sarremejane, Fanny Galan, Olivier Arnold et enfin, Chen. L’objectif ? Les interroger sur leurs succès, leurs galères, les découvrir un peu plus, dans les coulisses de la création d’un court et du concours !


Le spicy « Mathilde » d'Anthony Marzin

nikon film festival 2024 + mathilde + anthony marzin + baptiste schohn
Affiche de « Mathilde » d'Anthony Marzin pour le Nikon Film Festival 2024. © Bartosch Salmanski -128db / Document remis
Le pitch : « Avec Mathilde, c'était le feu. Mais voilà, Marc s'est fait plaquer et ça fait maintenant un bon un an et demi qu'il traîne chez ses parents. Et en plus là, il vient de flinguer la table de mamie ! Mais ce n'est apparemment pas la seule raison des tensions familiales. »

On commence avec un habitué du Nikon, et un de nos créateurs régionaux préférés : Anthony Marzin. Son premier Nikon remonte à une douzaine d’années : une réal’ déjà sélectionnée parmi les cinquante. Aujourd’hui, il en est à quatre, après les avoir « enchaînés ces trois dernières années ».

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Baptiste Schohn et Anthony Marzin sur le tournage de « Mathilde » d'Anthony Marzin pour le Nikon Film Festival 2024. © Bartosch Salmanski -128db / Document remis

Accompagné de son acolyte Baptiste Schohn (déjà à son troisième Nikon) – chef déco et malicieux Géo Trouvetou strasbourgeois –, qu’il a déjà entraîné l’an passé dans un tournage d’horreur en terrain enneigé, il s’est lancé dans un nouveau scénar’ tout feu tout flamme. Peut-être un peu trop, même.

L’idée de base ? The Shread [Les Lambeaux], un film mi-onirique mi-horrifique avec des gens transformés en zombies quand ils ne sont pas honnêtes en amour. Pour rajouter au délire : cela se passait dans un monastère avec « des bonnes sœurs amoureuses l’une de l’autre », et une fin sur un lance-flammes. Anthony convainc Baptiste… mais perd le reste de son équipe : chef op’ et producteurs des précédents.

Il change d’idée mais l’équipe ne revient pas. L’apprentissage du Nikon, c’est ça aussi : « Faire face aux réalités, à un producteur qui refuse. […] J’en ai tiré des leçons », confie Anthony. Il en fallait plus pour les arrêter. Baptiste trouve alors l’actrice (Audrey Collignon), voit grand pour la scéno’ et ça paye. S’il n’est pas aussi content du résultat, voilà au moins deux choses dont Anthony est fier : le décor et l’actrice.

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Audrey Collignon est « Mathilde ». © Bartosch Salmanski -128db / Document remis

Baptiste, content de l’expérience, s’est amusé à jouer avec le feu. « C’est une approche du cinéma que j’aime bien », dit-il. Avec des difficultés techniques, mesurées, et réelles. Car à l’ère du tout-numérique, le feu à l’écran n’est pas rajouté en post-prod : si la table flambe, c’est qu’elle a vraiment flambé.

D’ailleurs, après avoir galéré pour trouver l’appartement où tourner, le duo fait appel à sa communauté pour le dégoter, deux jours avant le tournage ! Et l’appel est partagé par la Région Grand Est. Avec un vrai feu déclenché dans le salon, c’était une prise de risque. « C’était ma carrière qui était en jeu si ça foirait », s’amuse aujourd’hui Anthony.

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Anthony Marzin sur le tournage de « Mathilde » pour le Nikon Film Festival 2024. © Bartosch Salmanski -128db / Document remis

Mais s’ils ont joué avec le feu, ils savaient où ils mettaient les pieds…Une collaboration qui n’est pas prête de s’arrêter là : dans les tuyaux, y a de la pub et de la fiction qui arrivent sur leurs réseaux. Des projets solos et en duo : à suivre !

Voir et voter pour Mathilde sur le site du Nikon Film Festival
Pour suivre leurs créations :
Anthony Marzin
Baptiste Schohn


Une leçon d'histoire : « Au nom du peuple » d'Alexis Sarremejane

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Affiche d'« Au nom du peuple » d'Alexis Sarremejane pour le Nikon Film Festival 2024. © Document remis
Le pitch : « Un matin en France, en 1916, un groupe de soldats s’apprêtent à obéir à un ordre insupportable, parmi eux un homme s’y refuse mais la hiérarchie est intraitable. »

Changement total d’ambiance avec celui-ci. Si Mathilde est « chaud », comique et érotique, Au nom du peuple est glaçant, dramatique et historique. Un court-métrage qui, doucement, se place même dans le top des plus regardés (sur plus de 2.000, c’est bien joué) : Alexis Sarremejane commence donc fort !

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Alexis Sarremejane et son équipe sur le tournage d'« Au nom du Peuple » d'Alexis Sarremejane pour le Nikon Film Festival 2024. © Paamax Pictures / Document remis

Parisien d’origine, il atterrit à Strasbourg il y a quelques années, suite à une réorientation dans la construction écolo. Graphiste de formation avec une expérience dans les jeux vidéo et l’animation, le cinéma, il en rêve depuis tout petit.

Aujourd’hui photographe et vidéaste autodidacte de 32 ans, c’est en s’engageant bénévolement cet été sur des projets, qu’il en découvre le métier, et ses coulisses.

En trois tournages, il est tout à tour photographe de plateau, monteur, et enfin chef op image-caméra. Des expériences qui lui permettent de se lancer dans son premier. Dans Au nom du peuple, il est : au scénario, à la réal’, à la photographie, au montage, à la prod’ et même à l’étalonnage !

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© Paamax Pictures / Document remis

Le Nikon, il l’avait déjà tenté l’an passé en binôme, en voyant Alexandre Astier président du jury. À dix jours de la remise des candidatures, le duo tente un coup de poker, écrit un film en cinq jours sur le thème du « 13 », le réalise et le poste. En découvrant la qualité des 2.200 films retenus, il se promet de revenir avec un projet plus ambitieux.

Et pas des moindres ! D’abord peu inspiré par le thème du feu et des flammes, il commence à « penser outside of the box » : de l’idée du coup de feu, il en vient à celle de l’exécution, de la Première Guerre mondiale et des fusillés pour l’exemple… Et au final : il se lance dans un film d’époque, à portée sociale.

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« Au nom du peuple » d'Alexis Sarremejane pour le Nikon Film Festival 2024. © Alexis Sarremejane / Document remis

Sans être un grand passionné d’histoire, il se plonge alors dans les documentaires, les archives pour retrouver des articles du code militaire, des discours, le nombre de soldats présents, etc.

Et c’est en auto-production grâce à une plateforme de financement participatif, avec un storyboard « le plus beau possible » [le passé dans l’animation qui paye] sous le bras, qu’il part toquer à des portes.

Il finit par s’entourer d’une équipe majoritairement locale réunissant une vingtaine de bénévoles qui le suivent dans ce projet fou. Du maquillage au costume, en passant par le casting… ils/elles sont partout. Il y a même l’asso Alsace Lorraine 30-40 et son président, prof’ d’histoire (il joue un général dans le film), qui lui conseillent même de tourner au fort d’Oberhausbergen.

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« Au nom du peuple » d'Alexis Sarremejane pour le Nikon Film Festival 2024. © Alexis Sarremejane / Document remis

Et avec un tournage en extérieur, le risque c’est toujours la météo. Alors qu’ils et elles n’ont que deux jours pour tourner, en plein mois de décembre alsacien, le soleil se lève tout le samedi. « J’étais dégoûté », confie Alexis. « Ombres marquées, faux raccords, rien ne marchait. »

Le lendemain, miracle : du brouillard toute la journée. « Les Dieux du cinéma ont répondu à mes prières. » Il retourne alors quasiment l’intégralité des plans du samedi, et voit alors l’échec de la veille comme une grande répétition pour toute l’équipe. Il a même pu tourner une scène supplémentaire pour la version longue, se réjouit-il.

nikon film festival 2024 + au nom du peuple + alexis sarremajane
Tournage d'« Au nom du peuple » d'Alexis Sarremejane pour le Nikon Film Festival 2024. © Paamax Pictures / Document remis

Avec ce projet ambitieux, Alexis vise haut, et espère être dans les 50 films sélectionnés. À terme, il souhaite partir sur de plus longs formats, de 15 min à du long-métrage, des séries, etc.

Et si dans cette première réalisation, il dénonce l’horreur de ces nombreux fusillés pour l’exemple, pour les prochains, il espère y croiser ses autres engagements. Parler de l’effondrement écologique ou les injustices sociales, au travers de la fiction plutôt que du docu… Talent militant à suivre.

Pour voir et voter pour Au nom du peuple sur le site du Nikon Film Festival
Pour suivre le travail d’Alexis Sarremejane
Pour soutenir son projet sur Ulule


À vif : « L'astreinte » de Fanny Galan

Fanny Galan + L’astreinte + nikon film festival
Affiche de « L'Astreinte » de Fanny Galan pour le Nikon Film Festival 2024. © Document remis
Le pitch : « Swann, 16 ans, est ramené de la gendarmerie par Faouzi, éducateur d’astreinte au foyer, après avoir commis de nouveaux délits. Swann connaît la suite par cœur. Malheureusement pour lui, tout se passe encore une fois comme prévu. » [Trigger warning, ndlr.]

Difficile aussi de séparer Fanny Galan de son métier d’avant, quand on découvre son court. En pleine reconversion, cette ancienne psy de 39 ans a passé 12 ans dans la protection de l’enfance avant de se lancer en 2019 dans le cinéma. Après quelques années à pratiquer la photo à côté, frustrée par les limites de ce média, c’est petit à petit qu’elle met un pied dans la profession, pour y « raconter des histoires ».

Le Nikon, c’est la deuxième fois qu’elle s’y inscrit. Pas le premier concours qu’elle fait non plus. Et si le scénario a été « écrit à l’arrache », il lui sert toutefois à se préparer pour un prochain projet, qui comportera une scène d’immolation : « Une occasion en or, vu le thème choisi. » Un sujet pas simple à traiter, par ailleurs.

Nikon Film festival + l’astreinte + Fanny Galan
Tournage de « L'Astreinte » de Fanny Galan pour le Nikon Film Festival 2024. © Clara Goulard / Document remis

Elle souligne que l’« on ne parle pas assez du suicide des enfants alors que ça arrive très souvent ». C’est pour quoi elle a décidé d’y mettre des « signaux très clairs du suicide ». Très clairs pour une psy, certes, mais qui, pour la majorité des personnes, passent inaperçus au premier visionnage, se rend-t-elle compte aujourd’hui…

« Un délinquant qui laisse ses empreintes, qui attend sur le quai… », c’est évident pour une professionnelle. Mais le personnage de l’éduc’ spé qui lui-même ne s’en aperçoit pas, à l’avant de la voiture et préoccupé par la conduite, illustre bien l’aveuglement des adultes, parfois, face à la détresse des plus jeunes.

Nikon Film festival + l’astreinte + Fanny Galan
Équipement de la voiture sur le tournage de « L'Astreinte » de Fanny Galan pour le Nikon Film Festival 2024. © Clara Goulard / Document remis

Tourner en voiture rejoint d’ailleurs un autre de ses projets à venir. Un exercice qui a pu lui servir de test car c’était l’une des plus grosses difficultés du tournage. Premier obstacle : trouver une ville de la région parisienne où s’installer et conduire à 20 km/h, avec l’accord de la mairie, en plus, en plein plan Vigipirate.

Puis : choisir une portion de route qui puisse être utilisée, harnacher les lumières autour de la voiture pendant trois heures… Le tout, de nuit et dans le froid de l’hiver. Et au lieu de finir à 2h du mat’, l’équipe – bénévole, de surcroît – finit exténuée à 6h du matin. Une équipe qu’elle remercie, comme son chef op ou son étalonneur qui ont su « sentir et comprendre l’image qu'[elle] souhaitai[t] ». Et puis : « Faire avec les deux prises. » C’était « folklo », raconte-t-elle.

Il s’agit aussi d’une première pour Fanny Galan, de tourner avec un jeune comédien. Elle reste encore particulièrement émue de sa rencontre avec Arthur de Crépy, « un gamin incroyable » de 19 ans avec « une puissance de jeu » qui l’a impressionnée. « C’est le premier où j’ai rencontré un vrai acteur. »

Elle confie vouloir retravailler avec lui à l’avenir, à l’instar d’une partie des bénévoles du projet. Mais cette fois : dans des films payés !

Nikon Film festival + l’astreinte + Fanny Galan
© Clara Goulard / Document remis

Car après six autoproductions – dont plusieurs réalisées en parallèle de son ancien travail –, plusieurs résidences de dramaturgie, et six mois passés à la Cité européenne des scénaristes à Lyon, elle en a fini avec l’autoprod : « Ça épuise et je suis ruinée », glisse-t-elle non sans humour.

Et il semblerait que c’est en bonne marche ! Si elle écrit en bio de sa page Nikon « j’apprends des films en en faisant en attendant le producteur providentiel », et qu’elle a tourné son court à Paris, il a cependant été soutenu par la Région Grand Est !

Et pour cette Parisienne d’origine, Strasbourgeoise d’adoption, ce n’est que le premier : elle a même décroché une « aide au concept » de l’Eurométropole de Strasbourg. Elle a aussi dans ses cartons trois courts, un long et une série comique (avec un pitch primé au festival Paris Courts Devant). Les deux-trois prochaines années s’annoncent déjà bien chargées !

Pour voir et voter pour L’Astreinte sur le site du Nikon Film Festival
Pour suivre le travail de Fanny Galan


Un drôle d'anniversaire : « Feu à volonté » d'Olivier Arnold

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Affiche de « Feu à volonté » de Olivier Arnold pour le Nikon Film Festival 2024. © Jean-Luc Nachbauer / Document remis
Le pitch : « Albert tente désespérément d'éteindre les bougies de son gâteau d'anniversaire. »

En voilà un qui cumule les casquettes : si on retrouve Olivier Arnold derrière la caméra, il est aussi au quotidien derrière le bureau du prof’ ! Enseignant depuis presque 20 ans au collège Wolf de Mulhouse en réseau d’éducation prioritaire, il mêle ses deux passions pour le cinéma et l’histoire, dans le privé comme auprès de ses élèves. Quand il n’anime pas d’ateliers de cinéma, ou monte des projets avec elles et eux, ou il se lance en solo !

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Sur le tournage de « Feu à volonté » par Olivier Arnold pour le Nikon Film Festival 2024. © Jean-Luc Nachbauer / Document remis

Intéressé principalement par les films de genre, le thème du rêve et les ambiances oniriques, il aime le cinéma engagé politiquement, et se voit comme un « catastrophique éclairé » au niveau de l’environnement.

S’il n’en est pas à son coup d’essai, avec quelques réalisations derrière lui : pour le Nikon Film Festival, c’est le premier ! Quand le thème du « feu » est dévoilé, Olivier Arnold pense le scénario autour de l’acteur Jackie Berroyer qu’il a rencontré sur un autre tournage, et avec lequel il est tombé en amitié. Un « homme extraordinaire » et « une source d’inspiration », raconte-t-il de lui.

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Jackie Berroyer sur le tournage de « Feu à volonté »par Olivier Arnold pour le Nikon Film Festival 2024. © Jean-Luc Nachbauer / Document remis

Il imagine alors se lancer dans le Nikon mais uniquement si l’acteur (à la filmographie longue comme le bras) accepte. En quelques jours, l’affaire est bouclée, le film est tourné. Il dégote même un cadre majestueux : la Commanderie, l’hôtel de ville de Rixheim.

Le résultat ? Une parenthèse un peu absurde avec une histoire de drôle d’anniversaire campée par deux comédiens de talent. Deux hommes et des bougies : peu d’éléments, et pourtant.

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© Olivier Arnold / Document remis

D’ailleurs, s’il n’a pas rencontré beaucoup de difficultés sur le tournage, Olivier confie en avoir eu surtout avec la maîtrise des bougies qui fondent rapidement, impossibles parfois à éteindre, « la cire qui va partout », le gâteau qui s’en retrouve recouvert, et les bougies pas raccord. « Pénibles, les bougies », s’amuse Olivier. Et à en voir le film : c’est pas Jackie Berroyer qui dira le contraire !

Mais Olivier ressort de cette expérience très content : à l’écran, une « ambiance bizarre » comme il les aime, grâce au « très beau boulot » de son chef op et son directeur photo.

Pour l’année à venir, il s’est remis à l’écriture d’un long-métrage, différents courts (dont un avec le grand Jean-Claude Dreyfus) et deux projets scolaires. D’ailleurs, notons que l’un de ses précédents a même été vu par Steven Spielberg, qui a même répondu en vidéo à Olivier et ses élèves. Mazette !

Pour voir et voter pour Feu à volonté sur le site du Nikon Film Festival
Pour suivre le travail d’Olivier Arnold


Un cour(t) de philo : « N'allume pas la flamme » de Chen

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Affiche de « N'allume pas la flamme » de Chen pour le Nikon Film Festival 2024. © Document remis
Le pitch : « C'était une soirée comme les autres pour Mélissa, jusqu'à ce qu'un appel mystérieux vienne déclencher l'irrémédiable marche du temps. Une allumette, une brûlure, un homme qui marquera sa vie à tout jamais. À moins qu'elle ne puisse tout reprendre à zéro ? » [Trigger warning, ndlr.]

Après l’onirisme du film du prof’ et réal’ Olivier Arnold, place à la leçon de philo de Chen (également connu sous « Xela Nehc » sur Instagram) avec son court N’allume pas la flamme.

Mais avant : présentation… quand il ne réalise pas pour le Nikon Film Festival, Chen travaille dans la direction artistique, le stop motion ou la vidéo. C’est d’ailleurs entouré d’une équipe constituée majoritairement de collègues de l’agence strasbourgeoise Izhak – qu’il remercie et salue pour leurs talents – qu’il s’est lancé dans ce court. Son troisième.

nikon film festival 2024 + chen + lucas muré + n’allume pas la flamme
Chen (au centre) accompagné de Lucas Muré (à gauche) et de Périne Le Gras sur le tournage de « N'allume pas la flamme ». © Document remis

Passionné depuis son plus jeune âge par la photographie, il a d’abord tenté par ce biais « de raconter des histoires ou de laisser les gens imaginer leurs propres récits à travers [ses] images », puis il « commenc[e] à écrire des scénarios inspirés par les personnes » qu’il a rencontré dans sa vie.

Mais il s’inspire aussi en grande partie du cinéma de science-fiction et de suspense… Ce qui se retranscrit dans le court que l’on découvre aujourd’hui.

Nikon film festival 2024 + n’allume pas la flamme + chen
Tournage de « N'allume pas la flamme » de Chen pour le Nikon Film Festival 2024. © Document remis

N’allume pas la flamme est son premier Nikon Film Festival, auquel il se consacre pleinement, avec un scénario adapté au thème. Pour cette réal’, il pense son histoire autour du « feu » comme « [symbole du] début de l’évolution humaine ».

Il y « explore les conséquences de la première utilisation du feu par les humains, à l’époque où nous vivions encore dans des sociétés primitives. Cette idée est illustrée à travers la relation entre une fille et son copain dans le film ».

Nikon film festival 2024 + n’allume pas la flamme + chen
Tournage de « N'allume pas la flamme » de Chen pour le Nikon Film Festival 2024. © Document remis

Cette relation que Chen évoque, prend la forme [TW] d’une emprise et on y voit la jeune femme, victime de violences conjugales. Nous demandons à Chen si c’était le propos du film… Mais le jeune réalisateur explique que le message est plus large : « J’avoue que ce n’est pas le sujet dont je voulais parler dans ce film, c’est juste une représentation du drame de la société humaine. Si elle n’allume pas la flamme [cf. le titre du court-métrage, ndlr], elle ne rencontrera pas ce mec, et il n’y a pas de drame. »

Il développe : « Si l’humain n’avait pas commencé à utiliser le feu […], il n’y aurait pas les guerres mondiales, ni les bombes atomiques à Hiroshima ou Nagasaki. » Une réflexion sur le coût « des sacrifices d’autant de vies pour avoir la technologie que l’on en a aujourd’hui ». (Des indices se cachent par ailleurs dans les images du film : affiche, boîte d’allumettes. Saurez-vous les reconnaître ?)

Et pour la suite ? Chen explique avoir déjà « cinq scénarios supplémentaires » pour lesquels il « espère un jour […] obtenir le financement nécessaire pour [les] réaliser […] ». D’une durée d’environ 25 minutes chacun, ils constitueraient une série de huit épisodes « à la manière de Black Mirror ». « Pour l’instant, ce que j’ai réalisé me semble être juste des bandes-annonces », conclue-t-il… C’est tout le mal qu’on lui souhaite !

Pour voir et voter pour N’allume pas la flamme sur le site du Nikon Film Festival
Pour suivre le travail de Chen / Xela Nehc


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