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Cathédrale du Silence. C’est en petite troupe que nous avons gravi les escaliers escarpés, prenant congé des groupes touristiques aux guides bruyants. Un peu de calme. Rien qu’une petite voix qui berçait nos oreilles. Celle d’un partenariat tout frais entre la Cathédrale de Strasbourg et Batorama.
Il faut avouer qu’habituellement, admirer l’horloge astronomique avec 30 personnes immobiles (on les comprend) qui vocifèrent devant (là un peu moins), ça perd tout de suite de son charme. « Autant pour les visiteurs que pour les fidèles », comme nous le confie l’archiprêtre Michel Wackenheim.
Heureusement, tout bientôt, ça ne sera plus qu’un mauvais souvenir. – Ah bon, mais comment ça ? -. Et oui, les groupes accompagnés d’un guide devront obligatoirement être munis de casques et micro pour une visite “commentée”.
L’opération, lancée à l’initiative de la Ville de Strasbourg, la Cathédrale, et Batorama, tend à offrir une expérience plus agréable aux visiteurs. Des audiophones (tous beaux tous nouveaux) seront mis à la disposition des groupes de curieux. – Pour être encore plus au calme, une file privilégiée sera mise en place spécialement pour l’occas’-
Et sinon, pourquoi Batorama ? C’est soucieux du patrimoine culturel strasbourgeois et de sa quiétude que le 1er acteur touristique de la région Grand Est s’est engagé dans ce partenariat. Pour ses 70 ans, la compagnie entend surfer sur la vague, considérant le monument millénaire comme un « phare touristique ». (Pas mal les jeux de mot Michel !).
Pour mettre en place le projet, 650 audiophones vont être fournis par la société Vox. Pour vous faire une idée ; c’est un peu la crème de la crème en termes d’audiophones sacrés. Ils ont entre autres équipé Saint Jacques de Compostelle, le site de Lourdes, ou encore la Cathédrale Saint-Pierre à Rome (rien que ça). Autant vous dire que l’acoustique divine, ça les connaît.
En attendant de découvrir tout ça, je vous confie déjà quelques anecdotes. – Car, comme vous pouvez vous en douter, d’entre les saints et gargouilles, la Cathédrale de Strasbourg regorge de surprises plus mystérieuses les unes que les autres…
A commencer par les marques de tâcheron… L’histoire raconte qu’autrefois, chaque tailleur de pierre possédait sa propre ‘’marque’’. Celle-ci lui servait de signature, et lui permettait de toucher le salaire à la fin de la semaine, calculé en fonction du nombre de pierres taillées. « On n’est pas venus tailler des cailloux !» – « Eh beh si, précisément en fait. » –
Dans le cœur de la Cathédrale, une chapelle sous arc voutés et fond de vitraux. Même qu’on y célèbre encore des mariages. Histoire de bluffer ta dulcinée, et de lui voler son chœur. – C’est pas bientôt fini les mauvais jeux de mots ?
Les guides poussent une autre porte, dévoilant une cour à ciel ouvert. – « C’est donc là que l’archiprêtre déguste son petit café tranquille les matins d’été ! ». Paraîtrait que c’est ici qu’un de ses potes diacres lui a glissé dans l’oreille la légende du lac souterrain… Les fondations de notre dame strasbourgeoise reposeraient sur des eaux infernales. Paraîtrait même qu’une mystérieuse barque flotte à la surface. – « Et ce puit, là, au centre, il était anciennement placé dans l’enceinte de la Cathédrale. Vous savez pourquoi on l’a déplacé ? » Paraîtrait qu’il puisait au creux de l’enfer. Freaky. Bon d’accord, j’ai trouvé cette légende sur internet…
On se glisse entre les parois en corps-à-corps avec la pierre, pour arriver sous les combles, où des femmes aux corps félins veillent sur le cabestan. « C’est ici que les bâtisseurs stockaient les pierres pour la construction. »
Au fond de la soupente, un volet large et épais laisse transparaître une lumière légère. En y regardant de plus près, on voit des couleurs danser à travers les fissures du bois. Serait-ce là, sous nos yeux, une vision divine ? Le volet s’ouvre. Et la rosace apparaît dans toute sa splendeur… « Elle enchante les murs depuis le XIIIe siècle. C’est celle de l’architecte Maître Erwin. »
En redescendant, on dépose encore un regard sur les pierres, les vitraux, l’horloge, et les corps sculptés. On se dit qu’il nous faudrait autant d’yeux que la Cathédrale a d’années pour admirer toute sa beauté. On rend les audiophones et on lui dit, « je reviendrai »… Pourquoi pas au prochain rayon vert, pour l’équinoxe d’automne ? (Si tu sais pas ce que c’est je t’invite à découvrir l’anecdote lors de ta prochaine visite. ;-))
Le tarif de cette visite audio-guidée est de de 1,90€ l’heure. – Réservés aux groupes constitués et accompagnés – en ligne sur Batoramashop.com ou à la boutique Batorama, place de la Cathédrale.
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P.S : Chaque guide est un interprète. Chaque visite est unique. – Vous ne découvrirez pas forcément les mêmes recoins de l’édifice que sur les photos. – Faut dire aussi qu’on est montés dans des endroits vertigineux et qu’on veut pas que vous vous fassiez dessus sur les balcons.
Surtout que Saint-Nicolas a déjà pris assez cher niveau caca, donc bon, on va y aller molo.
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Un belge buvant sa bière sans bulles et sans balbutier, est un bon belge bien bourré.[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width=”1/3″][vc_single_image image=”30840″][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_separator][/vc_column][/vc_row]