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Une mini-forêt de 650m2 prend racine à Strasbourg

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Après l’avoir voté le 31 août 2020, la municipalité écologiste avait mis le paquet sur son Plan Canopée. À savoir, un grand plan de végétalisation qui prévoit de rendre Strasbourg plus résiliente au changement climatique. Depuis, la Ville n’a pas manqué de communiquer à chaque avancée et arbres plantés. Après cette première année, la municipalité lance ainsi la saison 2 de son Plan Canopée. Et dedans, il y a un projet expérimental et ambitieux de mini-forêt, présenté par Jeanne Barseghian mercredi 24 novembre lors d’une conférence de presse.



Arbres plantés place Kléber, ou au Port du Rhin, transformation du quartier Archipel 2 au Wacken, 35 millions d’investissement prévus pour la végétalisation du territoire, ou encore les îlots de fraîcheur urbains, notamment à Hautepierre : quand il s’agit de rendre Strasbourg plus verte, la municipalité ne lésine ni sur la volonté, ni sur la communication.

Pas étonnant que son Plan Canopée soit donc aussi souvent revenu sur le devant de la scène politique, lors de sa première saison. Désormais, il faut aller plus loin pour préparer notre ville au changement climatique. Et cela passe par des expérimentations, comme par exemple celle effectuée en face du collège Louis Pasteur, proche du parc du Heyritz.


Créer une mini-forêt, refuge de biodiversité

Le projet phare ? Créer une mini-forêt sur 650m2, afin qu’elle devienne un refuge de biodiversité. Pour ce faire, la municipalité s’appuie sur une méthode d’origine japonaise : la méthode Myawaki. Utilisée pour recréer des forêts au Japon, elle permet de « réduire le temps de création d’une forêt quasi-mature à une vingtaine d’années au lieu des quelques centaines d’années nécessaires pour le développement d’une forêt mature naturelle », selon Jeanne Barseghian, qui a présenté l’expérimentation, entourée d’une dizaine d’élèves du collège Louis Pasteur, en plein cœur de la ceinture verte de Strasbourg. Pour le moment, il n’existe que 43 mini-forêts de cette sorte en Europe, dont seulement cinq en France

Ainsi, si le recul manque concernant l’efficacité de cette méthode, selon Carole Bastianelli, adjointe au chef du service “Espaces verts et de nature”, elle a été adaptée aux spécificités locales du climat strasbourgeois : « On l’a adaptée par nos spécialistes et nos naturalistes pour que cela s’adapte à notre contexte local d’hivers rudes et d’étés chauds ». À terme, cette expérimentation devra alors aboutir sur un refuge de biodiversité, mais également un îlot de fraîcheur urbain supplémentaire. Le tout en observant attentivement son évolution, toujours selon Carole Bastianelli : « On va l’entretenir pendant trois ans. Ensuite laisser la nature faire les choses. Et finalement observer ».


Comment construire cette mini-forêt ?

Concrètement, 2 145 plantules seront plantées et réparties en deux îlots séparés par un chemin central, qui, à terme, sera recouvert par la végétation. Par ailleurs, ces plantules seront plantées sur des terres anciennement polluées par le plomb et le zinc. La Ville a ainsi réalisé une expertise, afin de « voir s’il y a déjà des signes de diversité », selon Carole Bastianelli. Et a remarqué que les arbres morts qui existaient sur la parcelle étaient importants pour sa biodiversité et les a donc laissés. La Ville souhaite également clôturer le refuge, tout en laissant passer la petite faune, comme les écureuils ou les hérissons. En revanche, cette mini-forêt ne sera pas accessible aux habitants.

Mais pas question d’espérer que toutes les plantules deviennent des arbres. La municipalité s’attend en effet à environ près 200 arbres. En outre, 29 essences différentes seront plantées, notamment des cornouillers et des érables. À la fois dans un objectif de fraîcheur mais aussi pour mener à une “sanctuarisation de la biodiversité“. Selon Carole Bastianelli, la mini-forêt deviendra à terme un refuge de la Ligue de protection des oiseaux (LPO), « lorsqu’il y aura assez d’arbres hauts ».

L'espace où les plantules vont se développer
© Nicolas Kaspar/Pokaa


D’autres initiatives pour la saison 2 du plan Canopée

Au-delà de cette initiative, Jeanne Barseghian a profité de l’occasion pour faire le point sur d’autres initiatives. On peut notamment retenir le travail mené avec l’université de Strasbourg, ou sur les enjeux scientifiques pour s’adapter au changement climatique. Par exemple, la nature des essences que l’on souhaite planter ou le « potentiel de rafraîchissement » des différentes essences.

>> À lire ou relire : Comment la Ville de Strasbourg choisit-elle les arbres qu’elle plante dans nos rues ?

La maire de Strasbourg a annoncé la plantation d’arbres dans certains secteurs de la ville. Dans certaine rues, comme sur l’avenue du Pont de l’Europe ou encore l’avenue du Rhin, avec 60 arbres pour cette dernière. Ou bien dans certains parcs, comme celui du Glacis ou du Foulon. Et enfin dans les écoles, mais aussi au bord de la piscine du Wacken, avec 25 arbres prévus. Dans le lot, certaines initiatives proviennent d’ailleurs du site « Strasbourg ça pousse », qui permet de faire participer les habitantes et habitants aux plantations d’arbres.

La saison 2 du Plan Canopée se lance et avec elle un projet phare : la création d’une mini-forêt proche du parc du Heyritz. Un objectif expérimental et ambitieux, qui pourrait d’ailleurs ne pas être le seul à Strasbourg dans les prochaines années. En effet, un autre projet de mini-forêt est présenté dans le budget participatif de cette année. Cette fois-ci située sur terrain de 2,7 hectares situé à l’entrée du quartier de la Montagne Verte, entre la route de Schirmeck, la rue de la Tour Verte et le Quai du Brulig.

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Commentaires (4)

  1. Le problème à Strasbourg, c’est qu’il faut éviter de couper des arbres pour bétonner les espaces verts.
    Pour ma part il y a beaucoup trop de constructions sur Strasbourg et les environs.

  2. Il est complètement absurde de pouvoir obtenir une forêt « mature » à vingt ans au lieu d’une centaine d’année chez nous en France. Ce n’est rien de plus que du gaspillage d’argent public en plantant à trop forte densité pour au final n’arriver qu’à environ 200 arbres. D’ailleurs quels arbres, aucuns noms scientifiques…
    Mais encore une fois les forestiers ne sont pas consultés et on laisse faire des incompétents s’inspirer de modes ridicules.

  3. Bonne idée. Le concept est aussi mis en oeuvre sur le périphérique de Paris. Objectif: planter beaucoup et dense pour éclaircir ensuite afin de compenser la mortalité précoce et favoriser une biodiversité. Pour avoir tenté de faire pareil dans mon jardin en remplacement du gazon francais c’est une entreprise très complexe et je n’ai pour l’instant pas le résultat attendu. Bien sur, ça aurait été mieux si la ville n’avait pas remplacée par du gazon les bosquets arborés depuis 70 ans mais le gazon c’est une tradition française depuis Louis IV et faire disparaitre les forêts provient de l’époque des Romains. Toute tentative actuelle de faire reculer cette tradition est bonne à prendre.
    J’espère qu’il y aura un retour scientifique sur cette expérimentation et des méthodes à imiter.
    Essayez chez vous: replanter une forêt proche de ce que nous avons naturellement à la campagne est un sacré défi.

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