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Le Racing Club de Strasbourg bat Metz pour la première fois en 13 ans

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Hier c’était la Saint-Valentin, fête des amoureux aux origines méconnues, parfois délicate à gérer pour les célibataires et toujours l’occasion de se remémorer nos dates les plus étranges. Mais hier, c’était également Metz-Strasbourg. 98ème rencontre en Ligue 1 entre les deux clubs rivaux, dans une saison rendue compliquée par l’absence de public à la Meinau. Un derby que l’on n’a pas pu savourer comme d’habitude, mais qui s’est bien terminé, avec la première victoire en 13 ans de nos Bleus et Blancs. Récit de match.

Cette période n’est définitivement pas comme les autres. Jour après jour, ce qui nous pensait impossible se déroule devant nos yeux. Plus de bars, de restaurants, de cinémas, de stade de la Meinau. Tous les loisirs qui faisaient partie de nos vies sans que l’on y réfléchisse à deux fois, ont été stoppés net. Rien d’étonnant alors qu’en 2021, le Racing finisse enfin par battre Metz.

Avant cela, il fallait remonter à octobre 2007. Treize ans. Soit l’âge que l’on a lorsque l’on rentre en quatrième. Le début de l’adolescence. Des premiers amours. De Ratatouille et de Julien Doré. De Shrek 3 et de Koxie. Une époque pas si lointaine mais qui fleure déjà la nostalgie. À cette époque, dans une antre messine peu hospitalière, les Strasbourgeois s’étaient imposés 2-1.

Février 2021. Passage à l’âge adulte. Entre ces deux dates, pour le Racing comme pour moi, il s’en est passée des choses. Relégation en CFA 2, remontée exceptionnelle grâce aux supporters, à David Ledy, Marc Keller, Jacky Duguépéroux, Jérémy Grimm, Dimitri Liénard et tant d’autres. Retour à la Meinau. Victoire en Coupe de la Ligue au bout de l’ennui, mais symbole d’une relation retrouvée avec mon père. Pandémie mondiale. Au stade masqué, ohé ohé. Puis devant sa télé, sans pouvoir bouger.

© Bastien Pietronave

L’amour lui, reste intact. Malgré le manque de passion qui commence à poindre le bout de son nez. On ne va pas se mentir : qu’est-ce que c’est chiant d’enchaîner les matchs devant la télé, alors que personne n’est présent dans les tribunes pour chanter. Triste symbole d’une époque où l’on nous impose presque l’individualité, parce que ce qui est dangereux aujourd’hui, c’est se regrouper.

La saison du Racing est plus que compliquée ; sans ses supporters, les lacunes sont davantage mises en lumière. C’est frustrant, on ne peut rien y faire, à part râler sur des choix tactiques qu’on aurait fait autrement, pour éviter les compos à cinq défenseurs derrière. Alors on continue d’enfiler son maillot, se poser dans son canapé et faire à nouveau le choix de se mettre derrière le Racing pour les supporter.

C’est ça l’amour. Faire le choix, chaque jour, de rester derrière son équipe. Pas seulement quand on gagne une Coupe de la Ligue ou qu’on bat Francfort, Paris, Lyon ou Bordeaux dans une ambiance à vous faire accélérer le réchauffement climatique. C’est aussi, et surtout, lorsqu’on perd lamentablement une avance de deux buts en dix minutes, lorsqu’on est incapables d’enchaîner deux passes ou lorsque le bilan est déposé et qu’il faut tout nettoyer sans l’aide de personne. Ce n’est pas facile, il y a des moment d’égarement, de colère et d’amertume. Au bout du compte cependant, ce qui est important, c’est d’être là.

En ce « jour de l’amour », quoi de plus normal que de se retrouver encore une fois derrière le Racing. La situation est critique, on a besoin de points. Et devant nous s’avance le rival messin, qui ressemble de plus en plus à une bête noire. Un match commencé à l’envers, avec un but adverse aussi rapide que leur contre éclair à la suite d’un de nos corners. 1-0 et l’angoisse d’une lutte pour le maintien qui devient de plus en plus suffocante.

Petit à petit cependant, nos Bleus et Blancs reprennent de l’allant. Aholou et Sissoko règnent désormais sur la Terre du Milieu, remportant duel après duel. Et pendant que l’on s’écharpe, un lutin malin du nom d’Adrien s’échappe, et trompe la vigilance du gardien. Un partout, balle au centre.

© Nicolas Kaspar/Pokaa

Après une petite pause fraîcheur, notre confrérie bleue et blanche repart une nouvelle fois à l’attaque, alors que Djiku barricade la défense. Plus un Messin ne trompera sa vigilance, ni celle de Kawashima. Ajorque tente mais n’y arrive pas, Diallo continue sa mauvaise passe offensive et, même si le Racing maîtrise son sujet et son adversaire, tout porte à croire que l’on repartira de Metz avec un seul point dans la besace. C’est le moment choisi par le petit nouveau de la confrérie, répondant au nom de Guilbert, venu d’Angleterre,  de montrer ce qu’il a dans les crampons. Labourant son côté droit et centrant à tout va, il finit par trouver Adrien, définitivement le tueur des Messins, qui place un magnifique coup de casque faisant trembler les filets adverses.  Racing 2 – Mordor 1. Merci. De rien.

Comme toujours avec Strasbourg, on tremblera jusqu’à même après le coup de sifflet final. Mais le résultat est là, comme un symbole. 13 ans plus tard, même score, 2-1. Entre ces deux dates, tout a changé, mais on en revient à l’essentiel : le Racing a enfin battu Metz. Quel autre cadeau que celui-ci aurait-il pu faire à ses supporters, qui attendaient ça depuis si longtemps ? Une manière de rendre la Saint-Valentin un peu plus belle et l’année écoulée un peu plus douce, l’espace d’un instant.

On attend beaucoup de la suite de cette drôle année. On espère pouvoir rire, chanter, danser. S’embrasser, picoler, rêver. On s’attelle déjà à préparer l’après. Et perso, j’espère pouvoir faire tout cela rapidement à la Meinau. Pour que les 99ème et 100ème derbys l’année prochaine, on puisse les fêter tous ensemble réunis. En attendant cette possibilité, je ne peux que continuer à aimer Strasbourg, ma ville et le Racing, mon club. Dans les bourdes rageantes comme les inspirations géniales, dans les compos défensives comme dans l’esprit battant. Allez Racing, tes supporters sont là. Et tant qu’ils seront là, tu ne seras jamais seul.

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