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Polémique à l’université de Strasbourg : le syndicat étudiant UNI accusé d’antisémitisme

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Le syndicat étudiant UNI Strasbourg est au cœur d’une polémique suite à la révélation par le collectif Golem d’un jeu de cartes « aux préjugés antisémites ». Alors que la droite étudiante dénonce une « fake news », l’Université de Strasbourg, de son côté, a décidé d’ouvrir une enquête administrative.

Le collectif Golem, réunissant des personnes juives de gauche, publiait ce week-end sur les réseaux sociaux des images d’un jeu de cartes attribué au syndicat étudiant UNI Strasbourg, reprenant des clichés antisémites, racistes et sexistes.

Sur les images publiées par le collectif, on peut voir une personne présentée comme le président de l’UNI Strasbourg, affublée d’une kippa dans une pose rappelant les caricatures antisémites des années 30. Des personnes présentées comme militants de l’UNI sont également grimées en rabbin ou en imam, et sur une photo, on voit un membre du syndicat prenant la pose en faisant le signe de ralliement des suprémacistes blancs.

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uni antisémitisme
© Comptes Instagram de @cardojo et @collectfi_golem / Capture d'écran

Les consignes des cartes interrogent également. L’une d’elles, « Le tribunal de Nuremberg », fait référence à la Shoah et donne pour consigne aux « joueurs » de défausser « toutes les cartes juives ». Sur d’autres cartes, les consignes s’appuient sur des clichés antisémites, comme l’avarice et le vol. Ainsi, une carte où l’on voit un jeune homme déguisé en rabbin, permet au joueur de « dérober les gains du joueur précédent ». Une autre, aux allures de caricature antisémite, fait perdre aux joueurs « 20€, leur bijou le plus précieux et leurs facturent (sic) augmentent de 300% ». Enfin, une dernière carte, a pour effet de faire enlever un vêtement à une joueuse.

unistra faculté université étudiants
© Coraline Lafon / Pokaa

L’UNI dénonce une « fake news »

Dans sa publication sur Instagram, le collectif Golem indique que des propos antisémites tenus dans une boucle de discussion de l’UNI Strasbourg auraient poussé un étudiant juif à quitter le syndicat. Interrogés par Ici Alsace (ex-France Bleu), d’anciens membres de l’UNI Strasbourg dénoncent des propos islamophobes, sexistes, homophobes et des saluts hitlériens au sein de la branche strasbourgeoise du syndicat étudiant.

Ils pointent également la responsabilité de Samy Amokrane, président de l’UNI Strasbourg, dans la création du « jeu ». La radio publique indique par ailleurs que neuf militants auraient quitté le syndicat depuis l’automne.

Dans un communiqué publié sur X (anciennement Twitter), l’UNI dénonce une « fake news » basée sur un « montage grossier et diffamatoire ». Le syndicat annonce son intention de déposer deux plaintes, une première en diffamation et une seconde contre X, « afin de découvrir qui est à l’origine de tels montages ».  Enfin, la droite étudiante tient à rappeler qu’elle « sera toujours en tête du combat face à l’antisémitisme qui se développe dans les universités du fait de l’extrême gauche ».

Des signalements et une enquête de l’Université

La publication du collectif Golem n’a pas manqué de faire réagir à gauche. Dans un contexte de tensions autour des élections universitaires, un communiqué de l’Alternative étudiante Strasbourg (AES) demande à l’Unistra de réagir en prenant des sanctions disciplinaires contre le président de l’UNI Strasbourg. Le syndicat étudiant appelle également les membres de l’UNI élus aux conseils centraux de l’Université à démissionner.

Les député(e)s du Bas-Rhin Sandra Regol (EELV) et Emmanuel Fernandes (LFI) ont tous deux saisi la justice, en vertu de l’article 40 qui permet de signaler au procureur tout délit ou crime dont ils auraient connaissance.

Dans un communiqué, le président de l’Université de Strasbourg a indiqué avoir, lui aussi, effectué un signalement au procureur et engagé une enquête administrative. Michel Deneken rappelle que les propos haineux, antisémites ou racistes « n’ont pas leur place à l’université ».

Mise à jour du 12 février : selon les informations de Rue89 Strasbourg, le bureau national de l’UNI a pris la décision de suspendre sa section strasbourgeoise et son président, le temps de l’enquête.

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