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Voyager depuis Strasbourg : 4 jours à Cracovie, joyau polonais et terre d’histoire

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Alors que le printemps est revenu, pourquoi ne pas s’évader en dehors de Strasbourg, pour découvrir d’autres cultures ? Cette fois-ci, on avait envie de découvrir l’Europe centrale, alors on s’est rendu à Cracovie juste avant Pâques. Un joyau polonais à la fois ville d’histoire, de culture, mais aussi de nourriture.

Fondée au VIIe siècle, Cracovie est l’une des plus anciennes et des plus importantes villes de Pologne. Entre le XVe et le XVIIe siècle, elle a même été la capitale du plus grand État d’Europe. Il n’est donc pas étonnant que, à chaque fois que l’on lève la tête à Cracovie, on remarque un riche patrimoine architectural, qu’il soit gothique, baroque ou Renaissance.

Niveau légende, le nom de la ville de Cracovie a plusieurs origines : selon certain(e)s, elle aurait été fondée par le prince Krakus, Krak de son surnom, qui aurait construit un château sur la colline du Wawel au-dessus de l’antre du dragon qu’il venait de tuer. Une autre raconte que la ville tient son nom des corbeaux, considérés dans l’Antiquité comme des oiseaux sacrés. Et comment dit-on croasser en polonais ? Zakrakać. Perso, je trouve que l’histoire du dragon est plus classe.

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Par rapport à Strasbourg, la ville est bien plus grande, mais son centre-ville et ses quartiers connus se traversent aisément à pied. Un conseil : n’hésitez pas à rentrer dans les petites cours disséminées çà et là. Vous y découvrirez sans doute un musée, une église ou un temple, qui vaut le coup d’être vu. Une vraie invitation à la curiosité qui pousse à regarder toujours plus loin que ce qui se présente à vous.

Et justement, pour les curieux/ses qui souhaiteraient s’y rendre, il est possible de prendre un Flixbus pour rejoindre Cracovie depuis Strasbourg, avec un trajet oscillant entre 18h et 21h. Il est également possible de prendre un train de nuit pour rejoindre Berlin, avant de relier Cracovie. Temps de trajet ? Environ 17h.

Finalement, avec mes trois autres amis, on a fait le choix du covoiturage, soit environ 11h de trajet en voiture. À vos marques, prêt(e)s, découvrez !

Jour 1 : arrivée, découverte de Cracovie et ses pierogis

Après long un voyage (commencé très tôt), on arrive à Cracovie en début de soirée. On se rend vite compte d’un des gros points noirs de la ville : son accessibilité en voiture. Le temps perdu dans les bouchons a été conséquent. Une fois dans notre logement situé à 10 minutes à pied de la vieille ville (Stare Miasto dans la langue Jean-Paul II) on décide de se poser un peu, avant de repartir en mode découverte.

Très vite, on remarque qu’un parc entoure complètement la vieille ville : c’est le parc Planty. Poumon vert protégeant Stare Miasto, le quartier historique de Cracovie, il est aussi un spot de choix pour les habitant(e)s, notamment pour celles et ceux qui aiment courir. On rentre ensuite plus en profondeur dans le quartier, et l’on tombe directement sur Rynek Glowny, la place du Marché. Des chalets sont installés pour Pâques, et les effluves de nourriture nous mettent l’eau à la bouche.

On continue de se promener alors que la nuit tombe, jusqu’à entrer au Multi Qlti Tap Bar (Szewska 21), un bar de craft beer très semblable à la Roue Libre ou au Garde Fou de chez nous. Une bière au citron plus tard, nous voici en direction d’un restaurant, avec une idée en tête : déguster des pierogis, spécialités polonaises avec une forme de raviole. Envie d’en manger 1.000.

On tombe sur Restauracja Cechowa (Jagiellońska 11), un restaurant typique polonais avec deux salles deux ambiances : d’un côté, une congrégation de vieux messieurs donnant l’impression d’une réunion au sommet, de l’autre une atmosphère décontractée. Au vu de nos tenues, on se retrouve évidemment dans cette seconde partie, et on déguste nos plats, mais surtout les fameux pierogis.

Mention spéciale à ceux à la choucroute et aux champignons, une dinguerie. Le tout en Złoty, la devise polonaise, bien moins chère que l’euro (1€ ≈ 0,23 Zloty)

On se dirige ensuite vers le Classic Rock Club (Rajska 24), pour aller boire de la Kozel brune (une de mes bières préférées) et quelques whiskys, avant de tirer le rideau sur notre première soirée.

Mais en rentrant vers l’appartement, on croise la route de Przystanek Pierogarnia (Szewska 25), un bar à pierogis. Le rêve. Ni une ni deux, on écoute notre estomac et on se prend une barquette pour la route. Après tout, le séjour va être long.

Jour 2 : mines de sel, quartier juif et super bar à cocktails

On se lève tôt pour cette première vraie journée à Cracovie. Et puisqu’il fait grand soleil, la destination est évidente : aller dans les profondeurs des mines de sel de Wieliczka, à 30 minutes en voiture de la ville. Avant de partir, on a le temps de prendre un petit pain au pavot chez Awiteks (Strzelecka 21), une chaîne de boulangeries polonaises dans notre rue. Ça ne remplacera pas le pain au chocolat, mais c’est pas trop mal.

Après quelques bouchons pour sortir de la ville (le thème du séjour), on arrive sur place : il fait beau et chaud, la fraîcheur des mines fera du bien. On se cale sur une visite en anglais, pour réserver c’est par ici, et on descend à pied 53 étages pour arriver au fond de la mine.

Niveau comparaison, les mines sont tellement profondes qu’on peut y mettre la Tour Eiffel. Claustrophobes s’abstenir, parce que vous ne verrez plus la lumière pendant 2h30/3h.

La visite se déroule à un rythme bien cadencé, le lieu est très touristique, mais on s’émerveille tout de même devant les sculptures faites par les mineurs eux-mêmes jusqu’à la fin de l’exploitation en 1996, et les 14 chapelles présentes, dont une qui peut accueillir des mariages.

« L’effet waouh » est cela dit moins important que dans les grottes de Postojna à Ljubljana (dont on vous parlait il y a quelques mois), bien plus sauvages, mais on prend tout de même un petite claque.

On revient en tout début d’après-midi à Cracovie, et la faim se fait sentir. Direction Kuchnia u Doroty (Augustiańska 4), une cantine typique polonaise : c’est généreux, sans doute trop, et on ressort avec l’envie de marcher 10 km de plus pour tout digérer. Comme l’on se trouve dans Kazimierz, on décide de partir en exploration du quartier qui témoigne de la culture juive.

À l’abandon après la Seconde Guerre mondiale, il est désormais en pleine expansion, notamment grâce au film La liste de Schindler, que Steven Spielberg a tourné ici. De nombreux musées témoignent de l’histoire du quartier, tout comme des monuments religieux. On passe devant le Musée d’ingénierie municipale, celui des Juifs de Galicie, ou encore devant l’ancienne synagogue et la basilique de Corpus Christi (corps du Christ).

On traverse la Vistule [le fleuve de Cracovie, au nom le plus moche d’Europe, ndlr] et on se retrouve dans le quartier de Podgórze, où un ghetto a été construit par les Allemand(e)s pendant la Seconde Guerre mondiale, regroupant 20.000 Juifs/ves polonais(es). Un mémorial est encore dressé, tout comme les restes du mur du ghetto. Si l’on continue encore un peu plus loin, on peut visiter le musée Schindler, du nom de l’industriel allemand.

De retour à Kazimierz, on se pose un petit peu au Coffee Garden (Józefa 11), un café bien sympathique à l’ambiance Coffee Stub à Strasbourg. On se dirige ensuite vers une autre spécialité de Cracovie : les cafés-librairies, avec Massolit Books & Café (Felicjanek 4). Dans une ambiance de bibliothèque ancienne, on prend le temps, on sirote sa boisson et on peut acheter des livres. Une version simple du chill et du bonheur.

La nuit tombant, on commence la soirée au Mr. Black (Szewska 21), un étage au-dessus du Multi Qlti Tap Bar. Mais avant cela, il faut parler d’une chose : Cracovie étant une ville festive, elle comprend un nombre conséquent de clubs de strip-tease. Et forcément, en tant que touristes, chaque artère principale de la vieille ville était une occasion de se faire aborder : sur 100 mètres, 6 ou 7 personnes nous proposaient d’aller faire un tour dans leur établissement. Une attitude certes classique de villes d’Europe centrale (Prague, Budapest), mais au curseur encore plus poussé. Vous êtes prévenu(e)s.

Revenons au Mr. Black, parce qu’il le mérite. Vrai coup de coeur : des cocktails hyper travaillés avec des noms de serial killers, une ambiance prohibition sans en faire trop, et même des jeux. On aime tellement qu’on en reprend un deuxième, avant de se diriger vers le Free Pub (Sławkowska 4), un pub en caveau semblable au Korrigan. Comme pour la première journée, on finira notre soirée au Przystanek Pierogarnia, parce que les pierogis, c’est sacré !

Jour 3 : footing le long de la Vistule, Auschwitz et soirée métal dans la vieille ville

Pour bien attaquer cette nouvelle journée, rien de mieux qu’un petit footing pour partir à la découverte de la ville. On passe par le parc Planty, par la colline du château de Wawel (on y revient plus bas) et on descend pour courir le long de la Vistule.

Courir au bord de l’eau c’est toujours un plaisir et surtout, les runneurs/ses polonais(es) retournent les bonjours adressés, pas comme leurs homologues Strasbourgeois(es). Ça dénonce.

De retour, on reprend la voiture en direction cette fois-ci d’Auschwitz, le plus grand camp de concentration et d’extermination construit par le IIIe Reich, situé à environ 1h de route de Cracovie. Entre 1940 et 1945, près de 1,1 million d’hommes, femmes et enfants ont été exterminé(e)s à Auschwitz, dont près de 90% le jour de leur arrivée – en général par train. Aujourd’hui, le lieu est accessible au public pour participer au travail de mémoire.

Vous vous en doutez, peu de mots pourront réellement décrire la visite de cet endroit chargé en émotions. On vous laisse donc avec les photos, plus marquantes que n’importe quel texte.

Encore secoués, on rentre sur Cracovie pour une soirée dans Stare Miasto. On se dirige d’abord vers Tradycyjne Polskie Smaki (Świętego Tomasza 5), une cantine qui n’a l’air de rien au premier abord mais qui est sans doute mon coup de coeur culinaire du voyage. Le bortsch (soupe aux betteraves) aux pierogis est super bon, tout comme le reste du repas. Et ce, pour pas cher.

On se retrouve ensuite au Jazz Rock Cafe (Sławkowska 12), un bar qui, comme son nom ne l’indique pas, est d’ambiance plutôt metal. Drum and Bass, black metal, synth wave et grosse fumée, clairement on adore.

On y retrouve même de la Stonewall, comme au Canapé Queer strasbourgeois. On passe ensuite pour une bière à l’Antycafe (Sławkowska 12) juste à côté, avant de revenir au Jazz Rock pour une dernière bière. Et en rentrant, évidemment, passage obligé au bar à pierogis.

Jour 4 : quartier(s) libre(s)

Pour cette dernière journée à Cracovie, c’est quartier libre. Il faut dire qu’avec nos visites des deux premiers jours, on n’a pas vraiment eu le temps de partir à la découverte de la ville. On commence par un petit marché couvert, le Stary Kleparz (Rynek Kleparski 20).

On y voit les habitant(e)s se presser pour faire leurs courses, entre légumes, viandes, poissons et même miel à la myrtille. En revenant vers la vieille ville, on passe par le Musée du bagel, un des nombreux musées insolites de Cracovie.

On repasse par le parc du Planty et on se dirige vers la Barbacane, une partie des fortifications médiévales conservées de Cracovie. Puis on rentre dans la vieille ville par la porte Florian, dernière porte conservée des remparts de Cracovie – construite au début du XIV siècle.

Sous un grand soleil, on se dirige ensuite vers la place du Marché, où l’on admire une basilique Sainte-Marie en travaux et l’ancienne halle aux draps, sorte de bazar d’Istanbul en version réduite.

Sur le chemin, on remarque de nombreux temples, églises et synagogues : Cracovie en possède tellement qu’elle a été un temps surnommée « la Rome du Nord ». On entre ensuite dans le Collegium Maius, le plus ancien bâtiment de l’université Jagellonne, qui a eu un jour Nicolas Copernic parmi ses étudiant(e)s.

La tête remplie de culture, on met un peu de nourriture dans l’estomac au Camelot Café (Świętego Tomasza 17), pour un petit-déjeuner simple et efficace.

Requinqués, on décide de se mettre en route vers Kazimierz et Podgórze. On passe par le Musée du flipper, avant de s’arrêter pour un nouveau café à Coffee Things (Krakowska 29). On traverse le pont de Père-Bernatek, et ses sculptures d’acrobates qui font un peu peur, avant de se retrouver devant l’immense église Saint-Joseph de Cracovie Podgórze.

On se pose finalement à De Revolutionibus Books (Rynek Podgórski 8), un autre café-librairie où l’on profite du soleil et d’un temps calme, à tel point qu’on n’a plus envie de partir.

Une micro-sieste plus tard, on tombe sur le Judah Food Market (Św. Wawrzyńca 16) à Kazimierz, où l’on ne mangera pas polonais pour la première fois du séjour. Le quartier, gros coup de coeur du séjour, se divise entre immeubles délabrés, énormément de street-art, et de l’autre côté une poussée de cafés, bars et restaurants. Le lieu possède une vraie personnalité. Un café au Somnium Cafe Bar (Beera Meiselsa 5) plus tard, et nous voici motivés pour notre dernière grosse visite du séjour.

Direction la vieille ville et le château du Wawel, celui des rois de Pologne et désormais musée d’État polonais. Situé sur la colline du même nom, il offre un très joli point de vue sur Cracovie. On se balade à l’intérieur, admirant le palais et les tours, dans un mélange des arts et des styles qui en jettent.

En redescendant, on longe la Vistule par l’allée des Stars, sorte de Walk of Fame polonais. On tombe d’ailleurs sur un dragon crachant du feu, rappelant la légende de l’origine du nom de la ville.

Finalement, après un dernier passage à Kazimierz au Trzcina cocktail bar (Beera Meiselsa 22), on revient par nostalgie au Mr. Black (Szewska 21) pour deux derniers cocktails.

Pour finir la soirée, on se retrouve à Sioux (Rynek Główny 22), un diner américain en plein centre. Si l’on pouvait craindre l’attrape-touristes, les prix sont corrects, la nourriture également. Et alors qu’on s’était préparé – et même réjoui – à se faire aborder une dernière fois dans les rues, il n’en a rien été. C’est bon, on est officiellement devenu des Cracoviens.


Quelques pâtisseries avalées le dernier matin et c’est déjà l’heure du retour vers Strasbourg. Cracovie est une ville magnifique, pleine d’histoire, de culture, de bonnes adresses et de secrets. Le seul regret est d’avoir passé autant de temps dans les transports, laissant finalement peu de temps pour flâner dans une ville qui le mérite. Wrócę (je reviendrais) comme on le dit en polonais.

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Commentaires (2)

  1. Nous retournons en Pologne et à Cracovie pour la troisième année consécutive et oui c’est une ville magnifique pleine de surprises dont nous sommes tombés amoureux dès la première rencontre.
    Et le Cechowa (repaire de la résistance durant la deuxième guerre mondiale) est notre “cantine” 😄 depuis notre premier voyage, chaudement recommandé par notre guide.
    Entre-temps ma femme dont la grand-mère était polonaise originaire de la Cachoubie a retrouvé des cousins à Cracovie et à Gdansk (à faire aussi mais ce n’est pas le même budget car c’est un peu leur côte d’azur).

  2. La Pologne est un pays à découvrir…Randos dans les tatras/région de Mazurie avec des lacs ou l on peut se baigner/La côte Baltique sauvage /les forêts ou vivent les derniers bisons..Sans parler des autres villes superbes à visiter…Gdansk,Varsovie,Wroclaw…Il y a vraiment se quoi faire!

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