Au printemps, le secteur des Halles va débuter sa grande transformation. Disparition de la gare routière, d’avantage de verdure et un réaménagement de la circulation : tout ou presque va changer d’ici 2025.
2024, année des projets à Strasbourg. Si la Ville déploie à tours de bras des opérations de végétalisation des rues, préfigurant les travaux du tram Nord, l’Eurométropole n’est pas en reste. Avant les travaux pour la future gare à 360° prévus en 2025, elle lance la transformation du secteur des Halles.
« En rade depuis 25 ans », selon Alain Jund, vice-président de l’Eurométropole aux mobilités, ce secteur est aujourd’hui bien plus gare routière que lieu de vie… En effet, il voit défiler et stationner plus de 150 cars interurbains par jour dans un ballet motorisé, qui ne ravit pas les habitant(e)s du quartier.
Des habitant(e)s « qui attendent depuis 25 ans » une transformation du lieu, entre Livre blanc lancé par Roland Ries en 2013, ou projet de cinéma Vox finalement annulé par la municipalité écologiste. Mais cette fois-ci, c’est la bonne : au printemps 2024, des travaux vont débuter pour transformer l’arrière du secteur.
La fin d’un « lieu foutraque depuis 25 ans », qui promet, selon Alain Jund, une meilleure qualité de vie pour les habitant(e)s. Ils et elles « aspirent à être dans un environnement de qualité, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui », précise-t-il. Et pour cela, il va y avoir quelques bouleversements.
La transformation de la gare routière en gare passante
Premier gros changement : la gare routière et ses 20 bus stationnés les uns à côté des autres, c’est terminé. Ce lieu « pas pratique du tout », sans espace où se poser ou se mettre à l’abri s’il pleut, va disparaître, remplacé par une station de décharge et charge. Pour le dire autrement : les bus et cars ne pourront plus stationner.
Les Halles incarnant néanmoins un point d’accès majeur à Strasbourg, la transformation de la gare routière en gare passante ne signifie pas la fin des bus. Au contraire : l’Eurométropole compte augmenter le flux de bus et de cars dans le secteur des Halles, avec un objectif de 250 cars par jour.
Alain Jund résume cet apparent grand écart : « Si on veut que les personnes qui arrivent du Kochersberg et qui travaillent à Strasbourg prennent le car plutôt que la voiture, il faut renforcer l’accessibilité de 30 à 40% tous les jours. »
Piétonniser et végétaliser : le secteur va être réaménagé
Cette disparition de la gare routière permet de réaménager entièrement le secteur des Halles. En premier lieu : « Agrandir le parc et le mettre à disposition des vélos, piétons et commerces. » La taille du square sera multipliée par quatre, avec 3.700 m2 de surface, 75 nouveaux arbres seront plantés et d’autres aménagements suivront.
On réorganise complètement le secteur.
Dans le même temps, la rue de Sébastopol sera coupée en deux : côté centre commercial, elle restera ouverte à la circulation et permettra toujours la desserte des bus et des cars ; côté commerces, elle sera « apaisée », selon le jargon de la municipalité. En d’autres termes : elle sera piétonnisée, avec une piste cyclable bidirectionnelle, « pour que ce soit agréable à vivre, de se balader et qu’on puisse développer les terrasses. »
L’Eurométropole compte même aménager la sortie de secours du centre commercial des Halles, et supprimer la passerelle, « pas géniale en termes d’aménagement », selon Alain Jund. La question reste néanmoins encore en suspens, mais l’objectif serait de faire en sorte que la sortie de secours puisse être intégrée au centre commercial lui-même.
Quelle circulation pour les voitures ?
Avec cette transformation des Halles, une question demeure : comment circuleront les voitures ? Quelques changements arrivent, notamment au niveau des échanges avec la M35. Aujourd’hui, on peut y accéder et en sortir par la petite rue des Magasins et la rue Georges-Wodli, « ce qui crée plus de thrombose qu’autre chose ». Demain, l’entrée se fera uniquement par la première, la sortie par la seconde, dans une boucle.
L’Eurométropole souhaite également faciliter l’accès aux parkings, et notamment le P3, récemment rénové. Dans le détail :
- Pour aller aux P1 ou P3, il faudra prendre la rue des Halles
- Pour le P2 et Kléber, cela passera par la rue du Travail
- Pour le parking Wodli, cela se fera par le boulevard Wilson, qui va lui aussi changer radicalement
- Enfin, pour le futur parking arrière de la gare, il faudra passer par la M35
Débutant au printemps, les travaux de transformation des Halles vont donner un grand coup de frais au secteur. L’un des premiers projets urbains concrets de ce mandat, qui en préfigure d’autres, car il s’effectue dans la même logique que celui de la gare à 360° ou du Transport en site propre de l’ouest strasbourgeois (TSPO). En cette année 2024, les mobilités s’accélèrent enfin à Strasbourg.
J’ai le sentiment que l’on prend le problème à l’envers. On supprime la gare routière avant d’en créer une autre ailleurs…
surtout il vous faudra pouvoir vous deplacer aisément de vos jambes en 2027 tout sera vert plus aucunes voitures ou pratiquement et le taxi devra faire le tour de la ville pour se rendre au centre le prix de la course deja exorbitant si vous ne faites pas attention au compteur va exploser bref jeune et en bonne santé sinon restez chez vous