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Immersion à la « Basse-cour des miracles », paradis des artistes caché au Port du Rhin

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Le Port du Rhin, ses usines et cheminées fumantes, ses friches et le bruit des poids lourds en transit… mais pas que ! Dans ce quartier en pleine mutation, les petites entreprises, lieux alternatifs et ateliers d’artistes poussent comme des champignons. On est allé faire un tour à la Basse-cour des Miracles (BCDM), un petit îlot hors du temps où sculpteurs/trices, peintres et illustrateurs/trices cohabitent. On vous raconte, et surtout, on vous montre ! 

Une fois le portail gris passé, on se retrouve dans un lieu sorti tout droit d’un film fantastique. Au premier abord, les allées semblent jonchées de déchets métalliques, tandis que des tas de matériaux de récupération grimpent contre les murs. Vieilles palettes, tôles froissées, rubans de chantier, roues de vélo et autres métaux oxydés engloutissent les pavés de la cour.

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Basse cour des miracles (34)
© Marie Goehner-David / Pokaa

En s’approchant plus près de cet enchevêtrement intriguant, on se rend compte que la limaille prend vie, en même temps qu’on entend picorer les poules près du potager. Bienvenue dans la Basse-cour des miracles (BCDM), où le caractère industriel du Port du Rhin s’incarne à travers des imaginaires sans limites, au sein d’un lieu partagé, autogéré et plein de surprises. 

Dans chaque recoin se cache des trésors. Des dessins gravés sur les murs, des personnages bâtis de tiges d’acier et de tôles découpées, des animaux étranges, des masques faits de tuyaux plastiques, des horloges de toutes formes et des décors tout droit sortis d’un film de Tim Burton.

Le métal se froisse, se plie, se tord, s’assemble, se découpe et devient une matière florissante. La cour est décorée par des installations de toutes sortes, sculptures monumentales, machines intrigantes et créatures métalliques. Les anciens bâtiments de la Coop se transforment en lieux hors du temps, où se côtoient êtres vivants et inanimés en tous genres.

Basse cour des miracles (26)
Oeuvre de l'artiste Daniel Depoutot. © Marie Goehner-David / Pokaa

Une palette d'artistes aux mille nuances

C’est dans les anciennes caves et entrepôts de la Coop, alias La Cavina, que la magie opère. Depuis 1993, des artistes ont investi ces friches pour façonner un espace de travail qui leur ressemble. Vingt ans plus tard, la Basse-cour des miracles voit le jour et regroupe une dizaine de plasticien(ne)s dans ce lieu géré collectivement.

Céramique, sérigraphie, peinture, sculpture : de nombreuses disciplines cohabitent. En se baladant, on croise Pascal Zagari, qui planche sur ses jouets mécaniques animés – auto-tamponneuses, trains ou zeppelins -, pour voyager toujours plus.

Basse cour des miracles (65)
©Marie Goehner-David / Pokaa

Dans l’atelier d’à côté, quand Cécilien Malartre ne fait pas de la sériegraphie, ou ne s’occupe pas de l’impression à la main du calendrier annuel de l’association de la BCDM (qui est toujours dispo), on peut l’entendre jouer de la musique.

Les notes s’envolent vers l’étage, où Catherine Remmy emballe ses poteries de Betschdorf, et achève ses médaillons en porcelaine sur la thématique des oiseaux. Ici, c’est comme ça : plein d’univers différents, et un espace « commun pas commun ».

Un jardin d’Éden au milieu du béton

Dans cet espace autogéré cohabitent artistes, personnages chimériques, métalliques et animaux. Tout ce petit monde vivote ensemble autour d’un espace vert, au milieu des bâtisses industrielles, et des bricolages farfelus disséminés.

Chacun(e) y met sa patte : on trouve des carrés potagers, des petites cabanes multicolores, des caravanes réaménagées, un four à pain, une scène, un poulailler, et même une mare en forme de cœur, lieu idéal pour siroter son café.

Basse cour des miracles (25)
© Marie Goehner-David / Pokaa

On comprend mieux le nom Basse-cour des miracles : ici, on chérit les petites bêtes à plumes et à poils, on travaille la terre avec amour, on se récompense avec des pizzas bien gratinées, on chante, on danse, on partage. On crée des mondes à partir de rien ou presque, et tout le monde peut venir visiter !

Sérigraphie, concerts ou ateliers de nu, pour les curieux/ses ou les confirmé(e)s

Maria Luchankina, c’est l’amour de la matière sous toutes ses formes. Peinture, gravure, lithographie, sérigraphie, fabrique de couleurs, de marionnettes, de décors de théâtre… Cette artiste touche-à-tout organise régulièrement des ateliers.

Customisation de totebags, création de godets de peinture à partir de plantes… chacun(e) peut trouver son bonheur. Et pour celles et ceux qui aiment gratter le papier, tous les jeudis soir de 19h à 21h, c’est dessin avec modèle vivant.

Débutant(e)s, confirmé(e)s, aquarellistes, crayonneurs/euses ou amateurs/trices de techniques folles sont convié(e)s à ces sessions de bonne humeur, pour partager ou découvrir des méthodes – le tout accompagné de gourmandises et boissons, histoire de ne jamais manquer de carburant.

Basse cour des miracles (51)
© Marie Goehner-David / Pokaa

Pour finir en beauté : concert des machines du maestro Depoutot

Daniel Depoutot travaille ici depuis 30 ans maintenant. Armé de son fer à souder et son casque anti-bruit, on le reconnaît au loin tandis qu’il donne vie à de nouvelles machines intrigantes.

Basse cour des miracles (58)
©Marie Goehner-David / Pokaa

À l’étage, des machines branlantes semblent toutes endormies sur des socles. Mais il n’en est rien : Daniel s’approche de la console au centre de la pièce, attrape une étrange guitare à boutons multicolore, et pouf !

Les mécanismes s’éveillent, bougent, grincent, s’entrechoquent. Les lumières clignotent, et ça fait bim, bam, kling, dong dans tous les sens. En maître d’orchestre, il dirige la danse de ces créatures bruyantes, et nous happe dans une rêverie métallique. Et puis silence.

Basse cour des miracles (60)
Daniel Depoutot. © Marie Goehner-David / Pokaa

Malheureusement, c’est déjà l’heure de retourner à la réalité. Promis, on reviendra !

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Commentaires (1)

  1. Il faut arrêter de s’extasier devant ce grand n’importe quoi. Ce lieu ressemble plus à un quartier abandonné de Tchernobyl et non à une pépinière d’artistes.

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