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Charlotte Juillard, supersoliste : rencontre avec celle qui fait briller les violonistes de l’OPS

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Depuis près de dix ans, Charlotte Juillard occupe un rôle clé dans la vie de l’Orchestre philharmonique de Strasbourg : celui de premier violon supersoliste. Portrait d’une musicienne talentueuse, à l’affiche ce 24 novembre des Figures de l’héroisme, un concert symphonique pour lequel on te fait gagner deux places en fin d’article ! 

À l’étage du Palais de la musique et des congrès, place de Bordeaux, des applaudissements retentissent un bref instant près de l’escalier central. Au terme d’une journée d’auditions à l’aveugle, un candidat vient finalement d’être retenu pour un poste d’alto soliste au sein de l’Orchestre philharmonique de Strasbourg (OPS).

Membre du jury tout au long du concours, Charlotte Juillard émerge enfin de la salle des délibérations, son étui à violon sous le bras.

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Charlotte Juillard premier violon Orchestre Philharmonique de Strasbourg OPS
© Adrien Labit / Pokaa

« Vous ne m’attendez pas depuis trop longtemps ? Je suis désolée, j’ai une collègue qui a eu un empêchement et j’ai dû la remplacer au pied levé. » La musicienne s’excuse en souriant et s’installe pour l’interview sans même prendre le temps d’une pause.

À 37 ans, Charlotte Juillard a l’habitude des journées bien remplies. Cela fait maintenant près de dix ans qu’elle occupe les fonctions de premier violon supersoliste de l’OPS. Un poste prestigieux et riche en responsabilités.

Pour comprendre ce qu’il implique, il faut plonger dans l’organisation de cette micro-société très hiérarchisée qu’est l’orchestre. L’ensemble est divisé en familles d’instruments – cordes, bois, cuivres et percussions – et en groupes désignés sous le nom de pupitres : premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles et contrebasses pour les cordes, par exemple.

Chacun de ces sous-ensembles possède un leader. Un musicien ou une musicienne qui peut donner des consignes techniques à ses collègues et se présenter en porte-parole de son groupe vis-à-vis des autres composantes de l’orchestre.

Charlotte Juillard premier violon Orchestre Philharmonique de Strasbourg OPS
© Adrien Labit / Pokaa

Permettre à chacun de briller

Le premier violon super soliste est en quelque sorte le chef de pupitre de tous les chefs de pupitres. « Je joue plein de rôles différents. Mais l’un des plus importants consiste à faire le lien entre l’ensemble et le chef d’orchestre, détaille Charlotte Juillard. Je me vois un peu comme un vecteur. »

C’est à elle qu’il revient parfois de traduire les volontés artistiques du chef d’orchestre en technique. Elle peut par exemple prescrire un certain type de coups d’archets à l’ensemble des cordes pour une partition.

« L’une de mes missions consiste à apporter une cohésion dans l’orchestre Mais il faut aussi savoir quand ne pas intervenir. Les musiciens n’ont pas forcément besoin de moi. Quand les gens sont bons, tout se passe bien. »

OPS © Nicolas Roses
© Nicolas Roses / Document remis

Charlotte Julliard voit le poste de premier violon comme un facilitateur, un rouage dans l’ensemble, plus que comme une fonction hiérarchique. « Qu’est-ce que ça veut dire, être un leader ? Être celui ou celle qui commande, ou celui qui permet à chacun de donner le meilleur de soi-même, qui fait briller les autres ? »

Un rôle symbolique

La musicienne reconnaît que son poste implique une forme de représentation. « Je joue un rôle de symbole, d’ambassadrice en quelque sorte. Au début des concerts, le chef d’orchestre serre la main du premier violon supersoliste. À travers moi, c’est tout l’ensemble qu’il salue », poursuit Charlotte Juillard, médiatrice à plus d’un titre.

En tant que représentant des musicien(ne)s, le premier violon intervient également dans la résolution des conflits entre pupitres, instrumentistes, ou encore entre le chef d’orchestre et l’orchestre lui-même.

Charlotte Juillard premier violon Orchestre Philharmonique de Strasbourg OPS
© Adrien Labit / Pokaa

L'excellence ou rien

Comme tous les postes de l’orchestre, celui de premier violon supersoliste s’obtient sur concours. Même pour les musicien(ne)s de l’OPS qui voudraient changer de rôle au sein de l’ensemble. Lorsqu’un poste s’ouvre, des auditions sont organisées. Elles attirent des musicien(ne)s d’un peu partout, mais n’aboutissent pas toujours à un recrutement.

Si le jury estime qu’aucun(e) candidat(e) n’a le niveau pour le poste, la place reste vacante en attendant une nouvelle série d’épreuves. Charlotte Juillard l’a obtenu en 2014, sans expérience d’orchestre au préalable.

Charlotte Juillard premier violon Orchestre Philharmonique de Strasbourg OPS
© Adrien Labit / Pokaa

Originaire de Montpellier, la jeune femme a commencé le violon à l’âge de trois ans. Après avoir étudié au conservatoire de la cité héraultaise, elle est passée par le conservatoire à rayonnement régional de Paris avant d’intégrer le conservatoire national, dont elle est sortie diplômée à tout juste 19 ans. « J’ai poursuivi avec une formation de perfectionnement, détaille Charlotte Juillard. En parallèle, j’ai un fait un peu de tout : du solo, de la musique de chambre et du quatuor à cordes… »

L’instrumentiste n’a « pas envie d’être spécialiste de quelque chose » ni de « s’enfermer dans un rôle ». « La place de premier violon que j’ai ici est idéale pour ça », sourit celle dont la fiche de poste implique aussi bien de jouer avec le groupe que d’interpréter un grand nombre de solos.

Charlotte Juillard premier violon Orchestre Philharmonique de Strasbourg OPS
© Adrien Labit / Pokaa

Un métier de passion

Charlotte Juillard reste avant tout une instrumentiste exigeante. « Je suis heureuse quand je passe au moins 4h par jour à travailler sur mon violon », explique la musicienne. Des heures de pratique à chercher LE bon geste technique, au service de l’interprétation. Pas un jour sans jouer. « Le violon est un petit instrument qui demande énormément de précision. Si l’on cesse de jouer, on le perd extrêmement vite. »

Cet entrainement rigoureux porte ses fruits sur scène. Parfois, lorsque les musicien(ne)s sont au sommet de leur art, ils et elles créent ce que l’instrumentiste appelle « des moments de musique ».

Des instants singuliers, en représentation, où « il se passe quelque chose », pour les 110 musicien(ne)s de l’orchestre comme pour les spectateurs/trices. Une tension, une émotion particulière. Un moment de communion. « On est saisi, surpris par ce que l’on fait et ce que l’on entend. »

Charlotte Juillard premier violon Orchestre Philharmonique de Strasbourg OPS
© Adrien Labit / Pokaa

Un concerto le 24 novembre... et des places à gagner !

Tout au long de l’année, l’Orchestre philharmonique invite des musicien(ne)s à venir jouer des solos ou des concertos avec la formation au complet. Vendredi 24 novembre, c’est à Charlotte Juillard que l’institution a réservé une date. Une pièce de Béla Bartók, Concerto pour violon n°2, que l’instrumentiste affectionne tout particulièrement.

« C’est un petit cadeau que l’orchestre me fait. Je me régale à la travailler, car j’ai envie de les rendre fiers ». La musicienne y voit aussi un challenge qui l’aide à se maintenir à son meilleur niveau. Sur scène, elle sera seule face à l’ensemble. C’est toute l’essence du concerto qui consiste à faire dialoguer un instrument et un orchestre. Un jeu. Un partage. Ce que l’instrumentiste a toujours aimé proposer : une conversation en musique.

Pour tenter de remporter deux places pour Figures de l’héroïsme de Bartók (le vendredi 24 novembre à 20h), il vous suffit de :

Restez attentives et attentifs sur Messenger : on vous contactera vendredi si vous êtes sélectionné(e)s !

Et pour celles et ceux qui n’auront pas cette chance, vous pouvez toujours découvrir le spectacle en prenant vos places par ici 🙂

Article soutenu mais non relu par l'Orchestre Philharmonique de Strasbourg

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