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Nuit au Musée : lampe-torche à la main, on s’est immiscé au Musée d’Art moderne de Strasbourg

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Est-ce que le Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg (MAMCS) s’éveille la nuit comme le Muséum d’histoire naturelle de New York ? Est-ce que les oeuvres prennent vie dans la pénombre, comme dans le film avec Ben Stiller ? C’est ce que nous sommes allés vérifier début octobre et on vous montre ce qu’on a découvert !

En cette nuit d’automne, il plane dans le MAMCS une atmosphère assez inhabituelle pour le commun des mortels et un silence de plomb. Il n’y a pas âme qui vive sauf Jérôme* (et nous ce soir-là), gardien de nuit depuis 15 ans dans les musées de Strasbourg. Sur ses écrans, dans son poste de contrôle, il surveille les lieux, seul, en roulement avec d’autres collègues.

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Toit Musée Art moderne nuit
© Wilfried RION

« Il y a des bruits, parfois anormaux, c’est ce qui est le plus effrayant »

Jérôme* nous confie, qu’à ses débuts, il n’était pas toujours serein : « Quand il fallait faire des rondes tard en plein milieu de la nuit, avec la noirceur, on s’imaginait des tas de choses. Le bâtiment vit, il y a des bruits, parfois anormaux, c’est ce qui est le plus effrayant. On voit aussi des ombres, des silhouettes, quand on est tout seul… ça peut faire peur. »

Plongés dans une obscurité partielle, on peut vous confirmer que plusieurs endroits du musée peuvent être angoissants. Heureusement, nous n’avons pas été pourchassés par la gigantesque et flippante Araignée d’Alain Séchas, qui est bien restée attachée à son mécanisme.

Alain Séchas – Araignée de nuit MAMS
L'Araignée d'Alain Séchas. © Wilfried RION

En 15 années de service, Jérôme* n’a presque jamais été dérangé en pleine nuit par le cri d’une alarme stridente indiquant un danger. « Il y a eu quelques alarmes incendies, mais ce n’était rien au final. »

Sébastien*, chef de la sécurité des musées de Strasbourg depuis 10 ans, nous rejoint et confirme la tranquillité des nuits. C’est lui qui nous fera visiter les lieux ce soir.

Porte gardien nuit musée
© Wilfried RION

Une escapade exceptionnelle dans les salles et sur le toit du musée

À titre tout à fait exceptionnel, il nous guide à travers les réserves, interdites au public et à la visite, où plus de 5.000 tableaux sont conservés.

C’est une grande pièce haute de plafond, dans laquelle les œuvres sont accrochées à de grandes cloisons métalliques coulissantes. C’est en quelque sorte le dressing du musée avec également des sculptures couvertes de bâches qui accentuent cette drôle d’ambiance.

Notre hôte du jour nous conduit ensuite vers le toit, un endroit habituellement inaccessible à des personnes extérieures au musée ! Avec une vue plongeante depuis la nef, nous observons l’intérieur du musée à travers des vitres revêtues de protections UV utilisées pour conserver les œuvres.

Un moment hors du temps dans une obscurité quasi-complète, troublée par les quelques lumières qui s’échappaient encore du bâtiment.

Enfin, nous avons eu la chance de visiter une par une toutes les salles du musée, éclairées par la lampe-torche de Sébastien* et les faibles lumières qui restent allumées la nuit. Les oeuvres semblent plus calmes que le jour, même si nous troublons leur repos.

Les musées de Strasbourg, lieux d'anecdotes étonnantes

En vadrouillant dans les salles, le responsable de la sécurité des musées de Strasbourg raconte qu’il a supervisé au MAMCS la protection de l’un des tournage de la série César Wagner. L’équipe de France télévisions avait « complètement refait les décors du musée, ils avaient créé leur propre exposition. Il y avait près de 200 personnes toute la nuit ».

Il a également discuté avec une autre équipe de tournage qui avait pour ambition de créer une porte factice du Musée de l’œuvre de Notre-Dame pour la faire exploser dans un film. Covid-19 oblige, cette idée a été repoussée à plus tard.

Si les oeuvres n’ont pas pris vie, cette visite nous a permis de découvrir la face cachée des salles d’exposition mais aussi de lieux totalement inaccessibles au public : le bureau du gardien, les réserves ou encore le toit du bâtiment. Une belle nuit au musée !

*Les prénoms ont été modifiés.

Musée Art Moderne Strasbourg
© Wilfried RION

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