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Nouvelle agriculture : on a participé à une récolte de CBD bio dans la campagne alsacienne

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Si le maïs ou le blé sont récoltés en ce moment même à grand renfort de tracteurs, c’est aussi le cas, de façon plus confidentielle, pour le CBD. Pour s’intéresser de plus près à cette plante cultivée principalement pour sa fleur, et qui nourrit de nombreux fantasmes, on a passé une journée sur une exploitation de CBD bio planquée quelque part dans la campagne alsacienne !

Il y a quelques semaines, plutôt que de faire les vendanges, on est parti en direction d’un petit village alsacien, pour récolter des fleurs de CBD.

Pour rappel, le CBD (ou cannabidiol), est un composé organique naturel présent dans le chanvre. Par raccourci, c’est aussi le nom que l’on donne à cette plante qui nous intéresse aujourd’hui. 

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Non psychotrope, contrairement au cannabis “récréatif” qui peut contenir jusqu’à 30 % de THC (la substance euphorisante), le CBD (qui en contient moins de 0,3 %), est parfaitement légal en France, il est d’ailleurs aussi bien autorisé à la vente qu’à la consommation.

Dès 18 ans, on peut s’en procurer en boutique spécialisée, et même dans certains tabacs, sous des formes diverses et variées.

Des fleurs ou des huiles pour des infusions, des gouttes ou des bonbons, mais aussi du liquide pour vapoteuse : les centaines de marques présentes sur le marché ne manquent pas d’imagination pour se diversifier et attirer le chaland.

Nous, on a voulu savoir comment est cultivée et récoltée cette plante aux parfums délicats, et pourquoi cette culture, encore presque inexistante en Alsace, a un bel avenir devant elle.

CBD K Taz cannabis CBD
© Bastien Pietronave / Pokaa

Une journée de récolte sur l’exploitation bio de K Taz

Pour se prêter au jeu de la récolte, nous prenons la route en direction d’Obernai avec Baptiste Hardier, un ancien maraîcher qui s’est lancé dans l’aventure du CBD avec ses amis Stéphane Michel et Vincent Petit.

Accompagnés d’un groupe d’ami(e)s bénévoles et de sa compagne Emmanuelle, qui lui est d’une aide plus que précieuse, Baptiste nous conduit sur le site de culture.

C’est là que sont plantés, à partir du mois de mai, plus de 700 plants de trois variétés de CBD bio, à l’air libre, en extérieur, mais aussi sous serre.

La première étape de cette récolte dominicale, c’est évidemment l’arrachage manuel des plants : de beaux bébés d’1 à 1,5 mètre profondément enracinés dans le sol.

Une fois sortis de terre, ils sont ramenés quelques mètres plus loin, dans un ancien bâtiment agricole réhabilité qui sera notre espace de travail pour la journée.

C’est là que les fleurs (aussi appelées les têtes) sont grossièrement séparées de leur branche grâce à une machine artisanale bricolée maison, un outil drôlement efficace.

CBD K Taz cannabis CBD
© Bastien Pietronave / Pokaa

Une fois cette étape effectuée,  les “petites mains” que nous sommes se regroupent autour de grandes tables de travail.  

On effectue alors la tâche la plus chronophage du jour : retirer les grandes feuilles qui entourent ces fleurs, à l’aide d’une petite paire de ciseaux et bien protégés par une paire de gants. 

On est tous ensemble, on écoute un peu de musique, en plus la pièce est embaumée d’un doux parfum, on a connu pire travail !

Une fois les fleurs bien taillées, elles sont disposées sur un tamis afin d’être séchées dans une autre pièce bien spécifique. Dans cette salle, l’air, l’hydrométrie et la température ambiante sont réglées de sorte à offrir des conditions de séchage optimales aux fleurs de CBD.

Après une vingtaine de jours, ces têtes doivent impérativement être séparées d’une partie des petites feuilles qui les entourent encore. Elles sont alors placées dans une centrifugeuse dotée de petites dents, permettant de les retirer mécaniquement en quelques minutes.

Une fois l’opération terminée, la fleur de CBD est consommable.

Cultivée en bio, sans aucune utilisation de produit phytosanitaire, la fleur garde ici un aspect et une couleur naturelle qui lui est propre. Bien sûr, son parfum est lui aussi bien différent de celui du CBD “industriel” auquel sont souvent ajoutés des exhausteurs d’odeur et de goût.

Cette année, pour la seconde récolte de K Taz, l’équipe a travaillé dur pour sortir une vingtaine de kilos de fleurs de CBD sec, directement consommable en infusion, mais aussi en cuisine.

Fière d’avoir utilisé son savoir-faire en maraîchage, en botanique et en biologie pour sortir l’une des seules gammes de ce produit dans la région, qui plus est bio, l’équipe vient enfin de lancer son site de vente en ligne.

L’aventure de K Taz, avec une plante de CBD made in Alsace, semble donc partie pour durer.

Pour rappel, cette plante est naturelle, peu gourmande en eau, et son système racinaire aère le sol en profondeur et favorise la biodiversité.

Elle attire également les insectes pollinisateurs qui se régalent de son nectar et parfume en prime nos campagnes. Et nous savons que nos champs alsaciens sont encore bien trop verdis par les monocultures de maïs, des hectares de céréales qui détruisent nos sols et ne nourrissent pas les habitant(e)s de la région, mais du bétail à l’autre bout du globe.

Alors, et si on plantait du CBD plutôt que du maïs, pour apporter un peu de biodiversité à nos campagnes ?

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Commentaires (1)

  1. L’aventure de K Taz avec son CBD made in Alsace semble être le début d’une histoire qui va cultiver bien plus que des fleurs. Chapeau bas à cette équipe passionnée qui fait pousser l’avenir de l’agriculture d’une manière aussi douce et respectueuse. Fabien cbdtech

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