Bienvenue sur le site de Pokaa.fr

Votre navigateur est obsolète.

Merci de le mettre à jour pour voir le site correctement

Mettre à jour

Recherche

Lance une recherche dans les articles ou vidéos parmi l’ensemble des publications de Pokaa.

Publicité

Molodoï : le lieu alternatif strasbourgeois est accusé de racisme par des client(e)s

2k Lectures
Publicité

Dans un post publié sur Instagram le 23 octobre dernier, deux personnes indiquent avoir subi des violences racistes lors d’une soirée organisée par l’association Music’s shoot, au Molodoï. Interpellations racistes, attitudes discriminantes, tirage de cheveux et soutien inexistant de la part des membres organisateurs : les concerné(e)s accusent le lieu de mettre en danger les personnes noires qui se rendent aux soirées.

Le 23 octobre dernier, les comptes Instagram @gilcdrey et @mar_du_racisme publient conjointement un post accusant de racisme le Molodoï, lieu autogéré strasbourgeois qui accueille des soirées tout au long de l’année.

Les deux personnes détaillent le récit de leur soirée : des interactions violentes qui s’enchaînent, au cours desquelles on leur demande si on peut toucher leur afro, de quel pays elles sont originaires et où on leur tire violemment les cheveux. Présents sur place, les organisateurs ne semblent pas prendre la mesure de la situation. 

Publicité

En seulement deux heures de présence à cette soirée organisée par l’association Music’s shoot le 21 octobre, les deux concerné(e)s indiquent avoir subi sept agressions racistes.

Parce que noir(e)s nous ne sommes jamais en sécurité dans vos lieux "de gauche". Au Molodoï, nous n’avons pas passé plus de 20 minutes sans remarques racistes ou une agression physique. Nous n’avons pas passé une seconde sans être en hypervigilance. Notre insécurité n’intéresse personne. Chaque centimètre carré de vos espaces n’est que violence et réassignation à notre condition noire.
@gilcdrey et @mar_du_racisme

D’après les concerné(e)s, une personne aurait été mise à la porte le soir même suite à leurs plaintes. Malgré cela, l’inaction et le manque de soutien de la part des membres organisateurs amènent les autrices du post à conclure : « Vos espaces sont des lieux de mise en danger morale et physique des personnes noires ».

Le Molodoï présente des excuses et prévoit de nouveaux outils pour lutter contre les violences racistes

Quelques jours plus tard, en réponse, le Molodoï publie à son tour un post via ses réseaux sociaux. L’équipe explique avoir organisé une réunion dédiée au sujet durant laquelle étaient présents des membres du conseil d’administration du Molodoï, des membres de l’association Music’s shoot, ainsi que des personnes impliquées dans la vie du Molodoï.

Des excuses officielles sont présentées aux concerné(e)s et les membres du lieu autogéré assurent qu’ils condamnent tout comportement raciste et apportent leur soutien aux victimes : « Nous présentons nos excuses aux personnes agressées, et les assurons de notre soutien. Nous sommes écœuré(e)s par ces comportements que nous condamnons et combattons ». Le Molodoï invite aussi toute personne témoin ou victime à prendre contact avec ses membres par mail ou via ses réseaux sociaux, ou à venir témoigner lors d’une assemblée générale.

soirée concert nuit festival fête
© Cécilia Fagon

Le post de la salle de concert précise par ailleurs que de nouveaux outils vont être mis en place afin de lutter plus efficacement contre ce type de violences. L’équipe annonce notamment la création d’une charte générale sur ces questions ainsi qu’un protocole d’action comprenant une boîte mail dédiée et un référent spécifique formé qui pourra briefer les associations organisatrices. 

Les membres n’excluent pas non plus la possibilité de faire appel à des personnes externes formées, qui interviendraient lors des soirées. Car contrairement à d’autres lieux strasbourgeois, le Molodoï est un espace autogéré. Autrement dit, la salle est mise à disposition d’une multitude de structures qui organisent elles-mêmes leurs événements. Un fonctionnement particulier, qui complique l’uniformisation de certains process et le contrôle sur le déroulement de chaque événement.

Ces témoignages sont partagés alors même que l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA) vient de publier sa nouvelle enquête sur les discriminations racistes au sein de l’Union européenne. Les résultats montrent une augmentation des comportements racistes au cours des sept dernières années.

D’après l’enquête, près de la moitié des personnes noires résidant dans un pays de l’UE sont quotidiennement confrontées au racisme. La FRA lance un appel aux États afin qu’ils appliquent de manière plus assidue les lois de lutte contre les discriminations et qu’ils mettent en place des politiques dédiées.

Ça pourrait vous intéresser

+ d'articles "Info locale"

À la une

Molodoï : le lieu alternatif strasbourgeois est accusé de racisme par des client(e)s

Commentaires (1)

  1. Tout mon soutien aux victimes. j’ai été dans de nombreux endroits de ce type, je suis arabe et je peux confirmer que dans les lieux autogérés soit disant de gauche (anarchiste… ), les attitudes, actes ou paroles racistes sont très courantes. Impossible de faire valoir ses droits ou même d’être simplement pris-e au sérieux puisqu’ils/elles partent tou-tes-s du principe qu’ils elles ne sont pas racistes. Je parle même pas des réflexions concernant la religion puisque sous couvert du fameux “ni dieu ni maître”, certain-es nous traitent clairement comme des arabes de bas étages ou des sauvages et se permettent des propos islamophobes au nom “du droit à la critique”. C’est des milieux plutôt blancs, bourgeois et très fermés malgré leur volonté d’inclusivité affiché sur tous les murs. Heureusement tou-tes-s ne sont pas à blâmer et certain-es prennent quand-même la mesure des choses…

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Répondre

En réponse à :

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Illustrations prolonger la lecture

Prolongez votre lecture autour de ce sujet

Tous les articles “Info locale”
Contactez-nous

Contactez-nous

C’est par ici !