Ce jeudi 26 octobre, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition Énergétique, a posé la première pierre des travaux du futur stade de la Meinau. L’occasion d’opérer un petit retour sur un projet qui se veut écologique et exemplaire, et qui va grandement chambouler l’expérience des supporters et supportrices strasbourgeois(es).
Alors que le Racing se retrouve dans une position de plus en plus compliquée sur le terrain – 13e de Ligue 1 et 3 défaites de suite en championnat, ndlr -, côté coulisses le club s’est offert une petite bulle de respiration ce jeudi 26 octobre, à l’occasion de la pose symbolique de la première pierre des travaux de rénovation et d’extension du stade de la Meinau.
160 millions d’euros : les travaux du stade de la Meinau débuteront cet été
Annoncés depuis début janvier 2021, ceux-ci ont officiellement démarré cet été. Ils ont accéléré la cadence fin septembre, avec un ballet impressionnant de grues et de pelleteuses investissant l’ancien parvis côté tribune Sud. Le tout, pour un rendu prévu à l’été 2026.
Une pose de pierre symbolique pour un projet « exemple de sobriété »
Alors que les grues, les pelleteuses et les camions s’affairaient, il était temps pour le Racing et les collectivités d’inaugurer symboliquement et officiellement le lancement des travaux, « moment important du football strasbourgeois » selon Marc Keller.
Pour l’occasion, le gouvernement s’est même déplacé en la personne d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition Énergétique. Il faut dire que l’ambition de la nouvelle Meinau est forte : en faire un stade « plus écologique, plus accueillant, plus spectaculaire », selon les louanges du site dédié.
Strasbourg : en 2025, voilà à quoi ressemblera le nouveau stade de la Meinau !
Cela méritait bien une succession de discours, allant de Marc Keller, au gouvernement, en passant par les collectivités, qui vantent un projet « exemplaire de sobriété dans le secteur du sport et des loisirs » selon Pia Imbs. Cette dernière a profité de la venue d’Agnès Pannier-Runacher pour demander une implication financière de l’État. Si la ministre de la Transition Écologique n’a pas répondu directement, elle a dans son intervention préféré le « je » au jeu : « Ce projet illustre de nombreuses facettes de la politique énergétique que je porte ».
Après ces (nombreuses) prises de parole, il était temps de descendre au niveau des travaux pour poser la première pierre. Dans un concert de truelles, parfois dissonant, les élu(e)s, ministre et président du Racing ont résolu l’énigme du nombre de personnes nécessaires pour mettre du ciment dans un trou. Si peu ont semblé dans leur élément, cela donnera néanmoins peut-être des idées à Marc Keller pour colmater les brèches et (re)construire un avenir au Racing.
Un stade plus grand, plus beau et plus écolo
Si la chorégraphie des personnalités politiques autour de la rénovation n’a pas grand chose de cohérent, cette dernière prévoit en revanche des efforts concrets niveau sobriété, prévoyant de diviser par trois sa consommation énergétique et par deux son émission de gaz à effet de serre.
Pour y arriver, le projet prévoit l’installation de 900 m2 de panneaux photovoltaïques au niveau de la toiture de l’extension de la tribune Sud, un captage des eaux de pluie pour l’arrosage et les toilettes et une production de chaleur alimentée par de la biomasse.
Des luminaires LED à grande durée de vie seront également installés pour réduire les consommations électriques et il est même proposé de « surcycler » des portions de fuselage d’A340 pour réaliser des brise-soleils pour la façade sud du stade.
À cela se rajoute un effort redoublé sur les mobilité douces, avec la création de 3 000 places supplémentaires pour garer son vélo, conjointe avec celle de deux pistes cyclables aux abords de la Meinau. Par ailleurs, aucune nouvelle place de parking ne sera créée dans ce nouveau projet.
Enfin, le souhait est que le stade soit ouvert sur son environnement. En des termes moins communicants, cela signifie qu’hors temps de match, en journée, la nouvelle fan zone sera ouverte au public qui pourra la traverser. Par ailleurs, celle-ci permettra d’accueillir divers événements dans l’année, à l’image de l’ancien stade qui avait reçu Johnny et le Pape sur sa pelouse – pas en même temps malheureusement, ndlr.
3 ans de travaux pour la nouvelle Meinau
Pour terminer, revenons au concret et aux travaux. Les pelleteuses ont comme point commun avec le Racing de continuer de creuser, mais avec une bonne raison : un objectif de rendu pour l’été 2026. Entre temps néanmoins, le stade passera par des périodes de changement, qui auront leur influence sur les supporters et supportrices du Racing. Concrètement, cela se déroulera ainsi :
- De l’été 2023 à l’été 2024, les travaux concerneront l’extension de la tribune Sud. La jauge de 26 000 personnes sera donc maintenue.
- De l’été 2024 à l’été 2025, le stade de la Meinau passera par sa phase la plus turbulente. Les travaux de restructuration des tribunes Sud et Ouest, en plus de la fan zone, feront baisser la jauge à 19 000/20 000 personnes, peu ou prou le nombre d’abonné(e)s au Racing.
- Jusqu’à fin 2025, les travaux concerneront cette fois-ci les tribunes Nord et Est, plus la fan zone. La jauge repassera alors à 25 200.
- Enfin, jusqu’à l’été 2026, les travaux s’occuperont encore de la tribune Est, puis de la pelouse. La jauge sera alors de 30 225 places. Avant de débuter la saison 2026/2027 dans le nouveau stade de 32 000 places.
Il n’y a plus qu’à espérer pour ce projet ambitieux et bien pensé que dans trois ans, il y ait toujours des supporters du Racing pour le fêter.