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Déambulation aux Décibulles : dans la douceur et la bonne humeur d’un festival sur les hauteurs

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Breuvages locaux, rencontres et concerts avec vue. Cette année encore, la formule Décibulles a fait recette : le festival a affiché complet pendant trois jours. Retour sur un événement alsacien incontournable aux airs de « réunion de famille ».

Vendredi 7 juillet, 17h. Sur la route de Neuve-Eglise, piétons, vélos et voitures convergent en direction du Chena. Le site vient tout juste d’ouvrir, mais les parkings sont déjà pleins. Les navettes se succèdent à l’entrée pour déverser un flot continu de festivaliers. Paillettes sur les minois ou glacières à la main. Sourire aux lèvres dans tous les cas.

Un seul regard suffit à distinguer les nouveaux des habitués. Les premiers lèvent les yeux un peu perdus quand les seconds attaquent la pente sans réfléchir. Le pèlerinage peut commencer.

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decibulles concert festival musique été
© Mathilde Cybulski

« Le premier festival des Alsaciens »

Un petit quart d’heure d’ascension et c’est la claque. (Re)découverte de ce site exceptionnel entouré de cimes. Balade du côté de chez Lulu, Gilles ou Régine, les différents bars du festival. Les premiers festivaliers se massent devant la grande scène pour écouter le hip-hop de Leak ou déambulent entre les arbres.

Leurs mousses à la main, Marine et Nicolas cherchent un endroit où s’asseoir : « C’est la première fois que je viens, je me suis laissée entrainer », sourit la jeune femme en désignant son acolyte du menton.  « Moi, c’est la deuxième, détaille ce dernier, qui ne manque cependant pas d’arguments en faveur de l’événement. Ce n’est pas loin de Strasbourg, l’ambiance est chouette et il y a une belle offre de bières, locale et diversifiée. C’est souvent le premier gros festival que font les Alsaciens. »

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© Mathilde Cybulski

19h. La foule se fait plus dense devant la scène principale, à l’écoute du reggae de Soja. Deux écoles dans le public : rester collé à la crash barrière pour ne pas perdre une miette du spectacle ou prendre un peu le large pour pouvoir danser à l’aise. Tourbillonnant sur la terre poussiéreuse.

Martine, Isabelle et Myriam ont choisi la seconde option. Les Décibulles ? Un immanquable pour cette dernière : « Je commence toujours mes vacances par ces trois jours de festival », explique avec enthousiasme cette habitante de Thanvillé, village voisin.

decibulles concert festival musique été
© Mathilde Cybulski

Originaire de Sélestat, Isabelle n’habite pas très loin non plus : « En plus de cela, le cadre est incroyable et je découvre toujours de nouvelles choses en matière de musique. » Venue de Trois-Epis, dans le Haut-Rhin, Martine s’est quant à elle laissé convaincre par ses amies : « J’en avais beaucoup entendu parler en bien”, sourit la quinquagénaire, conquise par sa première édition. « Les gens sont hyper sympas, même aux contrôles de sécurité ! Et puis il y a suffisamment de place pour bouger un peu partout ! »

« C’est un peu comme une réunion de famille ! »

19h30. Les festivaliers continuent d’arriver sur le Chena. Chaussures de marches et tenues festives côtoient quelques déguisements. Ici, deux cigognes, une bière à la main – de quoi donner des idées aux fabricants de cartes postales alsaciennes – là, un gang de robes de mariées. Là encore, une escouade en rouge et blanc. 118, 218, 318…

« Ça va jusqu’à 1518 parce qu’on est quand même une quinzaine ! » explique Romain, hilare. « On est une bande de potes originaires de la vallée, Strasbourg et Sélestat. Ça fait au moins dix ans qu’on vient. On choisit un déguisement différent à chaque fois. »

« Les Décibulles, c’est un festival convivial, juge David, en rouge et blanc lui aussi. Tu rencontres toujours du monde et tu croises des gens que tu n’as pas vus depuis des années. C’est un peu comme une réunion de famille… dans un cadre qui donne envie de faire la fête. » « C’est clair que c’est le rendez-vous des enfants de la vallée, renchérit Romain. Nos parents, nos grands frères et nos grandes sœurs sont allés aux Décibulles et maintenant, c’est à notre tour ».

Les pépites du kiosque

19h42. Sur les hauteurs du site, un large cercle de spectateurs s’est constitué autour du « kiosque ». L’autre scène des Décibulles. Beaucoup plus petite – disons intimiste – mais d’une programmation riche et variée. Chignon impeccable sur la tête et lunettes en écailles sur le bout du nez, Nadine tente de dérouler le fil de sa « conférence sur les conférences » entre deux engueulades avec sa régisseuse maladroite, Emilie Jambon. Un spectacle de la compagnie Il nous faut un pratos. Hilare, le public est ravi.

Deux heures plus tard, c’est une foule plus remuante qui entoure la petite scène. Pogos, slams et headbangs saluent le punk garage de We hate you please die. « La programmation du kiosque est toujours incroyable, juge Bastien, 29 ans, venu exprès de Dijon pour retrouver les Décibulles. Mais, elle est assez mal dimensionnée et pas très bien placée sur le site, je trouve. Il faudrait une vraie scène avec un peu plus d’espace pour les artistes comme pour le public. »

Mais la petite scène n’est pas le seul atout des Décibulles pour l’ancien Strasbourgeois : « C’est un festival à taille humaine. La jauge se situe autour de 10 000 personnes. C’est idéal. Les gros événements XXL comme la fête de l’Huma ou le Cabaret vert, c’est juste trop », détaille celui qui avoue avoir « changé sa pratique des festivals » : « Je crois que je n’irai plus faire des Main Square ou des Francofolies. Ici, je me laisse découvrir de petites têtes d’affiches. »

22h. L’électro de Fakear fait onduler la foule colorée des festivaliers dans les dernières lueurs du soleil couchant. Intermède rock garage au Kiosque et c’est au tour du rappeur Lorenzo d’enflammer la grande scène. Titre phare de l’artiste, Nique la bac est repris en chœur par le public – plutôt jeune à cette heure. La soirée se termine avec le chant pop et les rythmes de techno hardcore du duo Ascendant Vierge. Et la nuit s’épaissit au Chena, empoussiérée par un dancefloor de plusieurs milliers de personnes.

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© Mathilde Cybulski

Le camping, "ce serait nul si c'était plat"

Samedi 8 juillet, 17h. « C’est ici le camping ? » À l’entrée du festival, la découverte du campement désarçonne toujours les nouveaux venus. Une pente bien raide, peu d’arbres. Et une sacrée grimpette pour parvenir aux emplacements presque plats – disons doucement de guingois. « Le camping, c’est un élément emblématique des Décibulles, juge Bilbo, 30 ans, habitué du festival. Ce serait nul si c’était plat ! »

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© Mathilde Cybulski

Avec huit éditions au compteur et autant de séjours sur les pentes du Chena, le jeune homme fait partie des vétérans. De celles et ceux qui savent qu’une partie de l’ambiance du festival se joue ici, entre les tentes. Lors des célèbres « after camping ».

« Là on est quarantaine sous la tonnelle mais cette nuit il y a avait 150 personnes qui dansaient devant nos boites de son. Vers 4h30, on est passé en mode after mobile. Quelques gars se sont promenés avec le son sur le dos. Ça nous a permis de dormir », rigole le festivalier, riche de 5h30 de sommeil. « Franchement pas mal pour une première nuit. »

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© Mathilde Cybulski

Ici comme sur le cœur du site, les Strasbourgeois se croisent et se reconnaissent entre deux allées. « C’est l’occasion de revoir des copains que tu ne croises jamais le reste du temps ». Une ambiance qui vaut le détour à elle seule. « Les Décibulles, je crois que c’est le seul festival où j’ai déjà pris mes places en me foutant de la prog. Juste parce que je savais que j’allais voir du monde. Bon après je ne prends pas trop de risque quand même. La sélection est toujours très cool. »

18h. La soirée commence à peine que la foule est déjà au rendez-vous devant la grande scène. Rythmes entrainants et voix envoutantes. Le charme d’Ibeyi opère et attire largement. Mais c’est Odezenne qui achève de retourner le Chena deux heures plus tard. Bondissant sur scène, le duo de chanteurs déchaine la foule des festivaliers qui reprend plusieurs titres en cœur dans une ambiance délirante. Osmose totale entre une scène survitaminée et une fosse en transe.

« Merci beaucoup Décibulles. Vous avez vraiment un cadre incroyable. Ça faisant un moment que l’on avait pas joué et on vraiment contents d’être là. » À regarder les sourires sur les visages, les festivaliers aussi.

Suivent deux autres têtes d’affiches. Le punk rock de Shame et les riffs de guitares disto des Australiens d’Airbourne, grand nom du festival cette année. Transition électro au kiosque avec Flupke, et c’est au tour de Mezerg de monter sur la grande scène pour un dernier set intense et rythmé.

Dimanche 9 juillet, 18h. Dernière ascension sur la pente poussiéreuse. Les familles sont plus nombreuses dans la file des festivaliers. Les mines fatiguées aussi. Dernière contemplation de ce panorama exceptionnel avant de plonger une dernière fois dans un océan sonore délectable.

John Butler, Luidji, Izïa. Immersion dans le bouillonnement musical de Meute dont les cuivres ont fait vibrer chaque centimètre carré du site en plus du cœur du public. Et douce dérive collective sur les airs de M83. Outro, Midnight City. Ouvrir grand les yeux et les oreilles. Rire avec ses voisins. Ses voisinesAmélie, si tu me lis, écris-nous pour refaire ce concert autour d’un café. Quitter le Chena à regret. Et avoir hâte d’y revenir l’année prochaine.

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© Mathilde Cybulski

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