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« C’est pour se faire entendre » : à Strasbourg, un restaurateur offre le parking à ses client(e)s

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Il y a quelques jours, l’épicierie-bar-restaurant italienne Bottega Renzini annonçait offrir le stationnement aux Strasbourgeois(es) le temps de leurs achats. Une action en lien avec l’augmentation des tarifs de stationnement en vigueur depuis le 3 avril dernier, et qui va sans doute en amener d’autres. Explications.

Depuis le 3 avril dernier, tout Strasbourg bouillonne. En cause ? L’augmentation du stationnement en voirie, décidé dans la politique de « révolution des mobilités » voulue par l’exécutif strasbourgeois. En quelques chiffres : 3,50 € la première heure puis 8 € pour deux heures de stationnement en zone rouge, allant de la Grande-Île à la Krutenau, en passant par la Neustadt et un bout du quartier Gare.

Du côté politique, l’opposition LR a organisé une conférence de presse le 4 mai dernier montrant, visuel aidant, à quel point la mesure coûte « aux Strasbourgeois qui travaillent », dévoilant même une pétition. Au conseil municipal, la réforme a été débattue dans l’arène en mars, et votée seulement par la majorité sans les communistes, puis est à nouveau revenue lors du suivant le 10 mai dernier.

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Du côté des commerçants strasbourgeois et de leurs représentants, on se pose également vent debout contre la réforme, avec la crainte que celle-ci éloigne la clientèle du centre-ville, et plus globalement de Strasbourg. Une colère certaine se fait entendre et désormais, certains commerçants trouvent des parades.

parking voitures stationnement
© Nicolas Kaspar/Pokaa

Offrir le stationnement pour interpeller sur la situation des commerçants

C’est le cas de Bottega Renzini, caverne d’Ali Baba des produits fins italiens. Le 18 mai dernier, son gérant Julien Febvre prenait la parole sur les réseaux sociaux pour annoncer que l’établissement allait payer le stationnement de ses client(e)s, le temps de leurs achats. Concrètement, pour les clients qui viennent déjeuner le midi, il y a une déduction sur l’ardoise jusqu’à 3€50, soit une heure de stationnement. Pour ceux qui prennent à emporter, la déduction peut aller jusqu’à 1€, soit à peu près 30 min.

Une réponse à une baisse de fréquentation ressentie depuis début avril : « On a constaté depuis début avril une baisse de fréquentation en journée avec une clientèle épicerie en berne ». Pour lui, les raisons sont doubles : « Il y a déjà eu une baisse à cause des travaux dans le secteur – pour la ligne de bus à haut niveau de service, ndlr. Et nos client habituels se sont plaints des hausses de stationnement et que c’était de plus en plus compliqué de venir au centre-ville à cause des prix ».

L’idée est donc simple pour Julien Febvre : alerter sur le situation des commerçants du centre-ville. Il développe : « C’est une initiative pour se faire entendre, dire que c’est compliqué de subir ça. C’est également trouver un terrain d’entente avec la Ville, ouvrir une discussion et trouver des solutions par rapport à cette situation ».

Une mairie qu’il souhaite interpeller : « Ce n’est pas critiquer pour critiquer, mais juste interpeller la mairie pour leur dire qu’on est en difficulté et faire que les commerces de quartier continuent à vivre ».

équipe Bottega Renzini
© Bastien Pietronave / Pokaa

Un avenir encore flou

Julien Febvre l’avoue volontiers : cette solution n’est pas possible sur le long terme. Et ce malgré le soutien des clients : « On a reçu énormément de soutien de la part des clients, mais ils déplorent qu’on en arrive là et que ce soit à nous d’assumer ce surcoût». À la place, Julien Febvre a un autre objectif : « Ce qu’il faut, c’est donner envie de revenir au centre-ville ; après, montrer qu’un tas de clients reviennent et s’en servir pour interpeller ».

Pour le moment néanmoins, Bottega Renzini et son gérant n’ont pas obtenu de retour de la part de la municipalité. Selon le gérant, seul le conseiller municipal d’opposition Pierre Jakubowicz (Strasbourg Ensemble) est venu lui apporter son soutien.

Ce n’est pas mon métier d’aller me battre à la mairie, moi ce que je veux c’est de me concentrer sur mes clients.
Julien Febvre, gérant de Bottega Renzini

Occupé sur le fait d’aider ses clients comme il peut, il a également tenté de fédérer différents commerçant(e)s aux alentours : « J’ai distribué une lettre aux différents commerces de la place de la Bourse, afin de recenser et se regrouper pour faire quelque chose de plus mobilisé ».

Si, pour le moment, cette initiative n’a pas été suivie, le commerçant ne perd pas espoir : « Pour l’instant, tout le monde râle dans son coin ; si on arrive à faire quelque chose ensemble, cela pourrait changer les choses ». À ce sujet, si vous êtes commerçant(e)s et que vous proposez des initiatives en rapport à la hausse du stationnement, n’hésitez pas à nous contacter !

Bottega Renzini
© Bastien Pietronave / Pokaa

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Commentaires (1)

  1. Travaillant à Strasbourg tout près de la bourse, j’ai doublé mon temps de trajet, ça impacte mon temps de travail, ou mon temps personnel, ça dépend des jours. Parce que je vais, comme les autres, tasser ma voiture en périphérie et que je prends ensuite un tram. Fatiguant et décourageant. Je pourrais, de là où je vis prendre le train, mais déjà, c’est pas fiable et les horaires ne collent pas. Il faudrait aussi que je paye, en plus de ma voiture, un abonnement de train et un abonnement de tram. C’est une galère.
    Le quai où je me garais est désormais toujours quasi vide. Forcément, on y payait moins de 3 euros pour stationner la journée en changeant d’application, aujourd’hui ça s’élèverait à 25 euros !
    Ça fait cher la journée de travail !
    Quant à mes mon shopping et loisirs, c’est sûr que je ne vais plus jamais choisir Strasbourg.

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