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futur parc de haguenau

Grand projet : ce qui va changer à Strasbourg avec l’arrivée du tram avenue des Vosges

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En 2027, le tram devrait à nouveau débouler sur l’avenue des Vosges, un peu plus de 100 ans après son dernier passage. Une décision majeure pour l’Eurométropole, Strasbourg et Schiltigheim, qui transformera à coup sûr le territoire. Nouvelles pistes cyclables, nouveau parc, plus de verdure et moins de voiture, on vous présente le projet phare de ces prochaines années.

Révolution des mobilités, acte 3. Selon Jeanne Barseghian : « Strasbourg et la métropole vont franchir une nouvelle étape de leur histoire ». Ainsi, après la nouvelle politique de stationnement, qui a fait grincer des dents, et après l’actualisation l’augmentation du prix du ticket CTS, l’Eurométropole revient pour présenter « le projet le plus emblématique de ce mandat » selon Jeanne Barseghian : le tram Nord, qui reliera Strasbourg à Schilitgheim.

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Ce tram, « pour l’équité territoriale et la révolution des mobilités » selon Pia Imbs, représente l’un des plus gros investissement de l’Eurométropole, à hauteur de 140 millions d’euros. Il faut dire que cet « incroyable levier de transformation urbaine », selon Jeanne Barseghian, va bouleverser Strasbourg et Schiltigheim, que ce soit au niveau urbain ou au niveau des mobilités.

1er arrêt : la place de Haguenau devient le parc de Haguenau

Chaque révolution doit bien commencer quelque part et, pour le tram Nord, la place de Haguenau sera son point de départ. En effet, cette place accueillera les deux tracés du tram et reliera le centre-ville élargi de Strasbourg à Schiltigheim, jouant ainsi un rôle fondamental dans le projet. L’ambition : transformer cette place, aujourd’hui accessible au prix d’un slalom entre quatre voies de circulation, en véritable parc.

À la place, l’Eurométropole souhaite créer un vrai poumon de verdure de 16 hectares, soit le double du parc des Contades. Concrètement, on enlève les bretelles et ouvrages autoroutiers et on les remet à l’Ouest du parc, dans une circulation à double sens. La partie Est sera quant à elle uniquement réservée aux mobilités douces. Si la volonté est bien de transformer la place et de planter de la végétation tout autour, il s’agira de ne pas se planter tout court

2e arrêt : transformer l’avenue des Vosges

Le deuxième chantier est sans aucun doute celui qui fera le plus débat dans les années à venir, jusqu’à la mise en service du tram Nord en 2027 : la transformation de l’avenue des Vosges, « un haut lieu historique et patrimonial dont on ne profite pas beaucoup ». Objectif ? Reconquérir les espaces publics, en réduisant fortement le trafic de voitures.

Comment va s’agencer la nouvelle avenue des Vosges ? Concrètement, le tram passera par une plateforme centrale, comme c’était déjà le cas il y a longtemps. Autour, on y trouvera des trottoirs et pistes cyclables élargis, avec la création d’une bande de plus de 6 mètres de large. À terme, l’avenue devrait être piétonnisée sur 40% de sa surface.

Il y aura également beaucoup d’arbres et d’espaces verts sur l’avenue des Vosges new look, et la Ville de Strasbourg compte discuter avec les riverains et commerçants sur la manière dont ces nouveaux espaces publics seront utilisés. On pourrait par exemple imaginer davantage de terrasses. Enfin, le secteur verra également la transformation de la place du palais des Fêtes, aujourd’hui encore très minérale, dans la même idée, avec peut-être un parc.

Bien évidemment, dans tout cela, une grande question demeure : quid des voitures ? Niveau stationnement, c’est plutôt simple : on enlève les voitures en rive des façades, et on les remplace par les futures places violettes, dites de « stationnement utile ». Un parking en ouvrage est également envisagé pour les résidents près du futur parc de Haguenau. Quant aux près de 20 000 voitures empruntant cette artère tous les jours, Jeanne Barseghian l’a avoué, l’idée est simplement de mettre fin au transit.

Pour le dire autrement : dans quelques années, il ne sera donc plus possible d’emprunter l’avenue des Vosges pour aller d’un point A à un point B. Et pour le moment, la maire ne souhaite pas donner plus d’informations sur les solutions de repli pour les voitures, qui seront présentées ultérieurement. Et nulle doute que cela fera débat.

avenue des vosges
© Nicolas Kaspar/Pokaa

3e arrêt : réaménager le secteur des Halles

En parallèle du tram Nord, les Halles vont connaître un sacré lifting dans les années à venir. La raison ? Proposer de meilleures conditions de services des cars interurbains dans le cadre du REME.

L’objectif est donc de transformer cette gare routière en halte routière de passage, à l’horizon 2025. En d’autres mots : les cars arrivent, déposent et prennent des usagers, mais ils ne stationnent pas. Il y a donc plus d’espace à réutiliser, que ce soit par de la végétation ou des pistes piétonnes et cyclables.

Ce projet est évoqué au sein de celui du tram Nord par « cohérence d’ensemble du territoire », mais également parce que ce dernier apportera de gros changements dans le secteur de la gare de Strasbourg. Pour le moment néanmoins, le suspens reste entier, Jeanne Barseghian n’en ayant pas dévoilé plus.

4e arrêt : "ouvrir une voie nouvelle" à Schiltigheim

À Schiltigheim aussi, le tram Nord va bouleverser les habitudes de ses habitant(e)s. Pour Danielle Dambach : « Aujourd’hui le concret se dessine ». Dénonçant les « renoncements » qui ont eu lieu par le passé à Schiltigheim et la pollution et les nuisances sur les routes du Général de Gaulle et Bischwiller, la maire présente fièrement les changements à venir, avec notamment 5 nouvelles stations de tram.

Au niveau de la route du Général de Gaulle, on réduit l’espace dédié aux automobilistes, en gardant seulement une voie de circulation allant du nord vers Strasbourg. À la place, on retrouve une plateforme centrale pour le tram, et surtout une piste cyclable allant dans les deux sens. Pour les autres voitures, celles-ci pourront alors se diriger de la M35 vers un demi-échangeur qui sera créé au niveau de la salle de spectacles de la Briquèterie.

Le changement le plus ambitieux se retrouve néanmoins du côté de la route de Bischwiller. Celle-ci, pour l’instant complètement construite autour de la voiture, va tout simplement être entièrement piétonnisée à partir de 2025, du carrefour des Quatre-Vents jusqu’au futur cinéma MK2. Un choix fort, ouvrant « une voie nouvelle dans les 20/30 ans à venir » pour Danielle Dambach, qui permettra aux Schilikois(es) de rejoindre Strasbourg et le futur parc de Haguenau à pied ou en vélo.

Terminus : quel calendrier ?

Pour terminer, si ce projet est incroyablement ambitieux, il n’est pas encore prévu pour tout de suite. Comme l’explique Alain Jund : « Toute transformation avec cette ambition suscite des débats ». Une réunion publique se tiendra ainsi le 29 mars au palais des Fêtes à 19h, pour informer les Strasbourgeois(es) du projet, particulièrement sur les futurs plans de circulation qui risquent de faire débat.

Ensuite, en avril et mai, plusieurs échanges pédagogiques et ateliers de concertations seront organisés pour « enrichir le projet ». Sont notamment concernés les sujets du parc des Halles et de la place du Palais des Fêtes, tout comme le futur parc de Haguenau et les routes de Bischwiller et du Général de Gaulle. Enfin, en juin, un bilan des ateliers sera organisé.

tram transport cts
© Hugo Favre - Napoli / Pokaa

Quant aux travaux, le dépôt du dossier d’enquête publique se fera normalement fin 2023, suivi de tout un processus d’enquête publique qui devrait aboutir à un début de travaux pour fin 2024. Le tout, pour un rendu prévu pour le moment en 2027, soit après les prochaines municipales. Les prochaines années risquent donc d’être mouvementées ; le prix à payer pour un projet de cette ambition.

Avec le projet du tram Nord, Strasbourg, Schiltigheim et toute l’Eurométropole veulent révolutionner leurs territoires. En donnant plus d’importances aux transports en commun et aux mobilités douces, ils veulent redéfinir l’espace public et permettre aux habitant(e)s de bénéficier d’espaces plus apaisés. En faisant cela, ils rognent  fortement sur la place de la voiture en ville, un sujet toujours crispant dans l’arène politique. Les prochaines années se rythmeront ainsi autour de ce projet, et on n’a pas fini d’en entendre parler.

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Commentaires (4)

  1. Mais elle a pété un câble la Barseghian ! Elle d’imagine que toute la ville circule uniquement à vélo ! Quid de la logistique, des services, des frontaliers qui ont besoin de leurs véhicules pour TRAVAILLER et payer les impôts et taxes nécessaires aux Kmehrs verts !

  2. Toujours et encore les vélos…
    Et toujours les pistes sur les trottoirs !
    Strasbourg seule ville de France ou vous le pouvez pas laisser vos enfants marcher tranquillement … Je viens de faire Marseille, Rome et Naples ce mois ci et ben on est bien plus apaisé c’est assez fou!

  3. Le principe de végétaliser les rues et de créer une avenue piétonne semble formidable, mais les habitants de la Neustadt, qui sont situés à proximité de l’avenue des Vosges, sont confrontés à une réalité très différente. Les rues environnantes risquent d’être engorgées, bruyantes et polluées, ce qui risque d’endommager nos voitures et de créer des bouchons. De plus, il est évident que rien n’est prévu pour remplacer les places de stationnement et la circulation supprimées sur l’avenue des Vosges, ce qui montre le peu de considération que la mairie a pour les habitants de la Neustadt.

    Pourtant, il est inacceptable de constater que certains jeunes gauchistes se réjouissent de ce projet, qui est davantage une lutte des classes qu’une véritable préoccupation écologique. Ils sont ravis de voir que ce projet est une source de problèmes pour les classes moyennes, les artisans, les professions libérales, les commerçants et la génération X, les boomers, qui sont les principales victimes de cette politique. De plus, le coût de 140 millions d’euros pour satisfaire les besoins d’une infime partie de la population, composée en grande partie d’écolos en trottinette qui ne sont même pas concernés par le projet, est tout simplement scandaleux.

    Il est clair que la maire et ses partisans fanatiques sont motivés par un dogmatisme aveugle et sont prêts à sacrifier le bien-être de toute une communauté pour réaliser leurs propres ambitions politiques. Il est grand temps que nous prenions conscience de cette réalité et que nous agissions en conséquence pour préserver nos droits et notre qualité de vie dans la Neustadt.

    Si ce débat vous intéresse, Pierre Jakubowicz, dans un courrier adressé aux habitants de la Neustadt propose de s’informer et s’engager contre l’explosion des tarifs de stationnement et le projet actuel de requalification de l’avenue des Vosges. Pour en savoir plus, partagez vos coordonnées à cette adresse : [email protected]

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