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Sur le quai des Bateliers, les BD muettes de Corto Koller s’exposent, avec humour, couleurs et poésie

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Il y a quelques mois, nous vous parlions de Corto Koller, dessinateur et peintre strasbourgeois qui présentait sa première bande-dessinée muette : La vie d’un billet de banque, co-écrite avec son ami scénariste Loïc Bricka. La narration muette, centrée sur le dessin, permet à chacun et chacune de s’approprier l’ouvrage, d’imaginer les dialogues, les timbres de voix, ou tout simplement profiter de la respiration de la succession des pages. Quelques mois plus tard, Corto Koller est de retour à la galerie Inver, sur les quais des Bateliers, pour Tome I, sa première exposition en galerie.




Tome I de Corto Koller présente 14 planches muettes de l’artiste, empruntes de poésie et d’humour, chacune racontant une histoire individuelle : “Pour cette exposition, on était d’accord [avec le galeriste] sur le fait que visuellement, travailler sans texte était intéressant pour laisser place au dessin, et ne pas polluer l’espace avec des bulles”. Accessible à la galerie Inver jusqu’au 4 juin, l’expo invite à la rêverie et à la poésie.

© Charlie Picci-Claude


Une invitation à l’émotion


Dans cette exposition, Corto Koller nous dresse un monde fait d’aplats de couleurs intenses, sans réelle ligne de démarcation. De la rencontre des couleurs naît un paysage silencieux sur lequel chacun peut accoler ses propres souvenirs, ses propres sensations : l’odeur de l’herbe humide, une gouttelette de rosée glissant sur la cheville, une nuit étoilée où seuls les grillons et le clignotement des avions insufflent la vie dans le néant.

L’émotion est palpable et frémit sous le papier. Pour cette exposition, l’artiste a délaissé les outils numériques pour un papier à grain épais, et des crayons de couleur gras, qui rendent le dessin vivant : “Je travaille beaucoup au crayon de couleur en ce moment, parce que je suis tombé amoureux de cet outil. J’ai étudié à l’école Pivaut à Nantes, où l’apprentissage des techniques traditionnelles a une certaine importance […] Je préfère largement travailler sur papier, tout simplement pour le rendu final, et le contact physique”.

© Charlie Picci-Claude
© Bastien Pietronave / Pokaa


Les malheurs de Jean Kader

Mais l’artiste ne met pas ses crayons de couleurs uniquement au service de la poésie. Sur le pan droit de l’exposition se trouvent une série de planches des aventures rocambolesques de son anti-héros, Jean Kader. Depuis de nombreuses années, ce personnage un peu gauche a colonisé le monde de Corto, et partage son quotidien : “Jean Kader est un personnage que j’ai créé il y a six ans lorsque j’étais à l’école. Quand j’ai commencé à dessiner ce mec avec un bonnet lui couvrant les yeux, ça m’a fait marrer, et j’ai tout de suite vu le potentiel comique qu’il m’offrait”.

Avec son couvre-chef vissé sur la tête et son sourire goguenard, Jean Kader c’est la bonne pâte, toujours volontaire et curieux de tout. Mais à l’instar de Guignol, le célèbre personnage de théâtre de rue, il est constamment harcelé par l’agent de police qui le pourchasse, et se plaît à tester les sonorités de sa matraque sur sa pauvre tête : “Pour cette expo, je cherchais un personnage à lui mettre en opposition, un Némésis, pour créer du décalage. J’ai pensé à un gendarme avec un style old school”. Les rencontres de ces deux-là ne manquent pas de burlesque, non sans rappeler les cartoons que nous dévorions quand nous étions mômes.

© Charlie Picci-Claude


D’autres projets à venir

Corto Koller travaille d’ores et déjà d’arrache-pied sur son prochain projet en collaboration avec Geoffrey Bricka : l’histoire d’un jeune sénégalais, Omar Victor, venu en France pour étudier. Une histoire qu’il présentera lors du concours de bande dessinée Raymond Leblanc à Bruxelles, un tremplin qui permet à son lauréat de gagner un prix de 20 000 euros comprenant un contrat de publication. Omar Victor sera davantage enraciné dans la réalité, selon les mots de l’artiste lui-même : “On touche plus à quelque chose de social pour le coup. On se permet d’exprimer des choses via le regard de ce personnage qui découvre un pays […] et une réalité autre que celle qu’il pouvait imaginer”.

Tout un programme qu’on a hâte d’explorer ! En attendant, l’exposition Tome I se tiendra jusqu’au 4 juin à la galerie Inver, avec en plus l’opportunité de venir admirer les travaux de l’artiste et rappeur Grems, qui a aussi pris ses quartiers dans la galerie. De quoi faire le plein de belles images avant d’aller se jeter quelques pintes derrière la cravate à la Krutenau.

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Inver Galerie
44B Quai des Bateliers 67000 STRASBOURG
Ouverte du mercredi au dimanche de 14h à 18h

La page Instagram de Corto Koller
La page Instagram de l’Inver Galerie

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© Charlie Picci-Claude

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