En février dernier, on avait bravé le froid suisse pour vous proposer un petit aperçu de ce qu’il est possible de faire à Bâle lorsque la météo est capricieuse. Expos, restos, clubs et balades le long des quais, on avait mouillé le maillot pour profiter des plaisirs d’une ville que l’on ne connaissait pas. Aujourd’hui, les beaux jours sont de retour et les doudounes sont tombées, alors on avait très envie d’y retourner. Cette fois-ci, on a pris le temps de lever les yeux et d’apprécier le paysage d’une ville située à une heure de train de Strasbourg et qui a énormément de choses à offrir.
Prendre le temps, se laisser guider non pas par son agenda, mais par les rayons de soleil et le bruit de son estomac : voici peut-être la meilleure manière de se familiariser avec une ville que l’on cherche à apprivoiser. En cette fin de mois d’avril, la verdure est revenue, les terrasses sont sorties et les habitants vivent enfin dehors. De son côté, la ville de Bâle a totalement changé de visage, et il nous tarde de la découvrir au printemps. C’est le moment de louer un bon vieux vélo électrique de flemmard et de faire le tour de la cité, entre vieille-ville, parcs en fleurs et pinte fraîche le long des quais. Comme lors de notre première visite, on a essayé au passage de ne pas trop faire flamber la carte bleue tout en se faisant plaisir le temps d’un jour et d’une nuit. Suivez le guide !
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Pintes au bord de l’eau, village d’artistes et parcs : les alentours de Bâle à vélo !
Les Strasbourgeois(e)s sont convaincu(e)s depuis belle lurette que le vélo est le meilleur ami de l’Homme, mais c’est encore plus vrai dans une ville comme Bâle. Ici, à part le centre-ville, ça grimpe, alors une petite bécane montée sur batterie ne fait pas de mal. Pour trouver un vélo de qualité (les Suisses savent très bien faire), il suffit de se rendre au sous-sol de la gare, c’est là que l’on peut louer son bolide (pour notre part, on a choisi Guest Bike). Le vélo électrique est conseillé car avec lui, on peut facilement parcourir une distance folle et c’est parfait pour profiter au maximum (pas de panique la batterie dure des plombes). Point important : si vous avez déjà fait le check-in dans votre hôtel/auberge de jeunesse, vous pouvez demander la Basel Card. Cette carte vous permettra d’avoir les transports gratuits, les musées et les vélos à moitié prix.
Notre balade commence donc à vélo au départ de la gare. Un coup de pédale et ça part direction le quartier Saint Alban, à dix minutes de là. On est ici dans un quartier surnommé la Petite Venise : avec ses canaux, son moulin et ses maisons à colombage, certains y verront une ressemblance avec le quartier de la Petite France à Strasbourg. C’est ici que l’on pose une première fois notre vélo pour faire le tour du propriétaire avant de s’envoyer une bonne pizza au bord de l’eau. Les premiers vrais rayons de soleil de l’année font leur petit effet.
De là où nous sommes, on voit le centre-ville de l’autre côté du Rhin. C’est là que nous nous rendons pour une petite balade le long des quais. Tout le monde est dehors, les terrasses sont déployées, des musiciens jouent de la guitare dans les rues, un vieux monsieur fait des bulles de savon géantes devant des enfants émerveillés, la vie reprend de plus belle à la sortie de l’hiver et ça fait du bien.
Nous, on continue notre chemin direction le quartier très prisé de Klybeck. C’est le coin des artistes avec ses bars en plein air, ses ateliers et ses scènes ouvertes. C’est toute une mini-ville dans la ville qui a été érigée en matériaux de récup, et rien qu’à l’œil, ça claque ! Un bateau abandonné transformé en bar, un bus-coiffeur, un conteneur devenu maison, un potager, une mare à grenouilles, une roulotte de tzigane et des gens partout qui trinquent un verre à la main : c’est le quartier bobo par excellence, et c’est peut-être aussi la partie de Bâle où la créativité brute s’exprime le plus hors des musées. Pas étonnant que Klybeck soit l’un des points de rendez-vous les plus prisé par les habitants eux-mêmes. Une pinte au soleil et on est reparti direction le Vitra Design Muséum à quelques kilomètres de là.
Le musée Vitra est situé à une vingtaine de minutes de route de Klybeck. Pour y accéder, il suffit de suivre le cours de l’eau (le Wiese) et surtout : de traverser un joli parc (le Landschaftpark). Ici, les habitants se retrouvent dehors pour se dorer la pilule, pour faire des barbecues, pour promener leur chien (on a dû en voir un millier) et aussi, apparemment, pour faire de gros apéros sonores. On a juste envie de se caler au bord de l’eau et d’y passer des heures dans un cadre verdoyant. D’ailleurs, c’est ce que tout le monde fait par ici et on ne s’y attendait pas. Il y a de la place pour faire tout un tas d’activité à quelques kilomètres du centre-ville, alors les gens en profitent.
Bâle et ses musées, une vraie histoire d’amour
Lors de notre premier passage en février dernier, on avait insisté sur le nombre de musées que l’on peut trouver à Bâle, une quarantaine sur un petit territoire de 37 km2 (on en retrouve 10 à Strasbourg). Il y en a partout, à chaque point clé de la ville, dont un qui se trouve tout au bout du parc que l’on vient de traverser, dans le charmant petit village de Weil-am-Rhein. Le musée, qui lui-même est un petit bijou de design et d’architecture, regroupe un jardin extérieur et plusieurs bâtiments : la Vitra House avec sa boutique et son café, la galerie du Vitra Design Museum, et une annexe qui proposent différentes expositions au fil des mois. En ce moment, et jusqu’au 4 septembre, la principale exposition est sur le thème du plastique.
Une fois la visite terminée, on reprend son petit vélo (la batterie est toujours à fond), et il ne nous reste plus qu’à prendre notre temps, sans penser à rien. Un petit tour sur les quais, une balade avec un petit kawa, on profite d’un petit bain de foule avant de prendre un vrai bain dans le Rhin lors de notre prochaine venue cet été.
C’est le moment de retourner à notre auberge de jeunesse. On a choisi une auberge tout proche de la gare à un tarif raisonnable, le Hyve Hostel Basel (98 euros la nuit à cette période-là). Enfin, avant d’aller ronfler, on a parcouru quelques bars, traversé quelques parcs, on a aussi fait la connaissance d’une très belle église au milieu de la nuit qui a fait parler notre ivresse. Pour le reste de la nuit, c’est un peu flou : une traversée de la ville à la fresh, un maxi-kebab, un brossage de dents et au lit.
Ce second voyage a été une vraie belle surprise. On a pu voir le contraste entre la vieille et la nouvelle ville, on a pu profiter des grands espaces (et il y en a plein), on a découvert des petits recoins bourrés de charmes et surtout : on a découvert une ville toute verte et à taille humaine qui a su marier l’architecture moderne et le rustique. Franchement : il y fait vraiment bon vivre. Bref, on a hâte de revenir.
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Office du tourisme de Bâle
Steinenberg 14
4051 Basel
Suisse
Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 18h30, le samedi de 9h à 17h et le dimanche de 10h à 15h
+41612686868
Le site de l’office du tourisme
Le lien vers l’auberge de jeunesse
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*Soutenu mais non relu par l’Office du Tourisme de Bâle