Petit à petit, le soleil revient à Strasbourg. Les arbres reprennent des couleurs, les bourgeons réapparaissent et la ville reprend peu à peu vie. Dans ce tableau idyllique, fait de promesses de terrasses et d’événements festifs, une seule ombre vient ternir ce tableau : les allergies. Avec les pollens qui reviennent, cela devient rapidement la fête dans nos narines, nos yeux, nos bronches ou pour notre peau. Heureusement, il existe à Strasbourg un centre de recherche clinique spécialement dédié à ces allergies. On est allés le découvrir.
Strasbourg est une ville à la pointe de l’innovation médicale. Sur le campus de l’Hôpital civil, se côtoient l’IRCAD, le projet NextMed, l’IHU, ou encore le Geprovas, auxquels on peut rajouter le biocluster des Haras. De la recherche médicale de premier ordre, qui fait de Strasbourg une ville qui pèse dans le game. À tout cela s’ajoute également Alyatec, un centre de recherche clinique qui réalise des études sur les allergies. Un centre unique en France dans lequel on a rencontré une spécialiste, qui nous a donné quelques explications sur les allergies.
C’est quoi une allergie ?
Selon Nathalie Domis, directrice des opérations d’Alyatec : “Une allergie est une réaction inflammatoire du corps à un allergène, qui peut être du pollen, de bouleau ou de noisetier par exemple, mais également des acariens ou encore des poils de chats”. La spécialiste développe : “Quand on respire cet allergène, cela rentre dans les bronches, les muqueuses nasales et les yeux, et cela provoque ensuite des symptômes : yeux qui pleurent, peau qui gratte ou encore nez qui coule”. Plus grave, on peut même faire de l’asthme ou une rhinite, soit une inflammation des muqueuses nasales. Bref, que de joyeusetés.
La mauvaise nouvelle, c’est que les allergies sont parties pour rester. Ces pathologies se trouvent toujours en phase croissante, à tel point que la moitié de la population deviendra allergique à quelque chose en 2050. Il faut dire que les causes ne sont pas près de s’atténuer. D’après Nathalie Domis : “La pollution environnementale représente l’une des causes rendant plus sensibles aux allergènes, tout comme les environnements de travail pollués”. De quoi donner envie de (re)lire les derniers rapport du GIEC (lien ici et là). Dans le Grand Est, “les pollens de bouleau représentent même l’une des causes les plus importantes d’allergies“, selon elle.
On peut aussi mentionner les graminés, notamment le rhume des foins, en été, ou encore les pollens de noisetier. Par ailleurs, la rhinite due au pollen de bouleau représente 18 % des allergies en France chez les adultes, dont 16 % à Strasbourg. Néanmoins, pas (trop) de panique, il existe différents stades d’allergies. Vous pouvez très bien être allergique au pollen ou aux chats, sans avoir besoin de traitements. D’autres auront besoin d’un traitement de fond, comme les antihistaminiques, alors que certains auront besoin de plusieurs traitements. Enfin, les plus malchanceuses et malchanceux n’ont toujours pas trouvé de traitements pour ce qu’ils ont. D’où le côté indispensable d’avoir un outil capable de tester de façon reproductible et contrôlée les symptômes des patients et leur qualité de vie. Et c’est là qu’Alyatec rentre en jeu.
Alyatec, centre de recherche qui réalise des études sur l’allergie
Qui es-tu Alyatec ? Créé en 2013, puis inauguré en 2016, Alyatec a comme référent médical le professeur De Blay, chef du pôle de pathologie thoracique au NHC mais également président de la Fédération française d’allergologie. Mais c’est surtout « un centre de recherche clinique qui réalise des études sur l’allergie, l’asthme la rhinite et la conjonctivite », comme le décrit Nathalie Domis. Le centre de recherche va « tester l’efficacité de nouveaux médicaments ou de nouveaux traitements (purificateur d’air, masques, compliments alimentaires…) pour améliorer la prise en charge de l’allergie respiratoire». En effet, s’il y a beaucoup de traitements sur de la désensibilisation, « il existe également tout un développement de nouveaux traitements pour améliorer les traitements actuels pour qu’ils soient mieux tolérés par les patients et plus adaptés ». À l’heure actuelle, il y a encore très peu de traitements pour l’enfant.
Pour avancer dans la recherche, Alyatec a un gros atout dans sa manche : sa chambre. Espace de 65m2, qui peut accueillir 20 patients, elle permet de « s’affranchir des variabilités extérieures » pour mener ses évaluations. En d’autres termes, elle permet d’évaluer dans des conditions optimales les études cliniques menées pour trouver de nouveaux remèdes aux allergies. Comment tout cela fonctionne ? « On diffuse un allergène inhalé par les patients et on suit l’apparition des symptômes avec des objets connectés, comme une tablette et spiromètre. Tous ces résultats peuvent être suivis par la salle de contrôle pour assurer la sécurité des patients ».
*Article soutenu mais non relu par Alyatec.