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Légendes de Strasbourg : le Diable enfermé dans la cathédrale

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Vous êtes-vous déjà fait surprendre par le vent devant la cathédrale, soufflant si fort qu’il semble vous ordonner de quitter la place immédiatement ? Et bien savez-vous qu’il ne s’agit pas là d’un simple hasard météorologique, mais que le diable en personne en est la cause ? Allez venez, on vous emmène découvrir une des légendes incontournables autour de la cathédrale de Strasbourg…



Strasbourg, XIVe siècle. Après presque deux siècles de travaux, la cathédrale s’achève progressivement vers les années 1360. Merveille d’architecture gothique, la cathédrale est alors la plus haute tour de la chrétienté et fait la fierté de la ville de Strasbourg. Cette célébrité eut ainsi un écho important sur terre… mais aussi dans le ciel.

© Coraline Lafon

En effet, la légende raconte que, s’en allant observer la Terre en chevauchant le vent, son fidèle destrier, le diable entendit parler de cette nouvelle construction érigée en l’honneur de son ennemi juré. Piqué de curiosité, le diable fit descendre sa monture vers Strasbourg afin d’observer si la cathédrale était bien à la hauteur des rumeurs qui lui étaient parvenues !

Arrivé devant Môman, le diable fut marqué par la beauté du bâtiment. Ce ne fut cependant pas cette magnificence qui frappa le plus le diable. Il fut plutôt extrêmement surpris et flatté de voir qu’une représentation de sa personne trônait au-dessus d’un des portails de la cathédrale. Sculpté sous le visage du Tentateur, il était en train d’essayer de séduire les Vierges Folles. Il est ainsi représenté sous les traits d’un jeune homme séduisant, tenant fièrement une pomme. De son dos sortent des crapauds, des lézards et des serpents, bestiaire représentant la traîtrise et plus généralement le mal.

Le tentateur © Florian Crouvezier

Le diable, extrêmement flatté de se voir ainsi représenté, décida de rentrer dans le bâtiment afin de voir si son intérieur égalait la beauté de son extérieur. Il est certain qu’il chercha également à savoir si un nouvel hommage lui était rendu dans les multiples sculptures qui arborent le sein de la cathédrale.

Néanmoins, lorsque le diable entra dans le bâtiment, il fut surpris par un office religieux. Il fut alors pris au piège au sein de la cathédrale pour les siècles à venir. Enfermé depuis ce jour dans un des piliers de la cathédrale, la présence du diable dans le bâtiment se ressentirait à travers un courant d’air frais qui parcourt l’édifice à tout moment de la journée…

Le diable ainsi piégé, sa fidèle monture, le vent, ne se décida pas à l’abandonner. Si un jour il parvenait à en sortir elle serait là, prête à l’emmener au plus vite loin de la cathédrale. Le vent attend ainsi toujours sur le parvis de la cathédrale que son maître en ressorte et, impatient, tourne en rond autour du bâtiment depuis des siècles. C’est ainsi que depuis, le vent souffle toujours, non pas sur la Bretagne armoricaine, mais sur le parvis de Notre-Dame de Strasbourg.


Les origines de la légende

La trame de cette légende n’est pas une histoire propre à Strasbourg : on la retrouve dans plusieurs autres villes de France. On retrouve par exemple une histoire quasi identique à propos du diable et de la cathédrale d’Autun, dans le Morvan.

Bâtiments forgeant l’identité et la fierté d’une ville, les édifices religieux sont teintés d’une empreinte mystique d’autant plus importante à l’époque où elles sont nées. Elles sont donc souvent des lieux privilégiés pour les légendes urbaines, et le vent en est un protagoniste régulier, comme le rationalise l’ethnologue Paul Sébillot dès 1904 : « Le vent se fait sentir avec plus de violence qu’ailleurs dans les rues étroites qui longent les hautes constructions des églises et surtout des cathédrales, souvent bâties sur des lieux élevés ou tout au moins peu abrités ».

Il semble donc logique qu’un bâtiment comme la cathédrale de Strasbourg ait engendré cette légende… qu’on prend plaisir à raconter aujourd’hui autour d’un bon Picon et d’une bonne tarte flambée !

Louis Guyot

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