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Des étudiants strasbourgeois s’attaquent au harcèlement scolaire

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Le harcèlement scolaire, qu’il soit à l’école ou sur les réseaux sociaux, est une réalité qui prend malheureusement de plus en plus d’ampleur. Ce sont en effet près de 700 000 élèves qui sont harcelés chaque année, selon les chiffres de l’Observatoire de la Santé, avec des conséquences plus ou moins graves. À Strasbourg, un groupe d’étudiantes et d’étudiants de première année du département Information Communication de l’IUT Robert Schuman d’Illkirch a décidé de se saisir de la question et de monter un projet non seulement pour aider les adolescents à se protéger du harcèlement, mais également pour leur apprendre à ne pas harceler. On vous en dit plus.



Un projet créé par des étudiants, pour les lycéens

Les « Harc’helpers » de l’IUT Robert Schumann, comme aiment s’appeler les étudiants derrière ce projet de lutte et sensibilisation autour du harcèlement, ont choisi le sujet à travers un projet plus global. Martial Libera, enseignant-chercheur à l’IUT et responsable du projet, joint par téléphone, explique : « C’est un projet qui s’appelle d’Égal à Égal, dans la lutte contre les violences extrêmes et qui a pour objectif de proposer à des étudiants de s’engager sur un thème et qu’ils développent ensuite. »

Dans ce projet, il y a eu deux équipes, qui se sont emparées de problématiques toujours aussi actuelles. L’une a choisi de traiter le racisme et la xénophobie, l’autre a choisi le harcèlement scolaire. Un choix motivé par des expériences personnelles. « Ils voulaient relier cela à du concret. », explique Martial Libera. Avant d’ajouter « Ce sont de tout jeunes étudiants, certains ont souffert du harcèlement scolaire, d’autres y ont été confrontés et ils souhaitaient être plus audibles par les lycéens par ce projet. » En partenariat avec le rectorat de l’Académie de Strasbourg et avec des élus du Conseil académique de la vie lycéenne de l’Académie de Strasbourg, le projet est lancé en destination des lycéens : « Les étudiants ont réfléchi aux moyens les plus pertinents sur comment toucher leurs camarades, qui sont de la même génération. »


Des questionnaires et une présence sur les réseaux sociaux

Pour toucher et sensibiliser les lycéens, il faut savoir utiliser leurs codes, plutôt que de se reposer sur une communication institutionnelle souvent hors-sol. Un postulat bien compris des étudiants de l’IUT : « Ils se sont dit : « on va faire une campagne qui va passer par les réseaux sociaux », sur Instagram et surtout sur Tik Tok. » Sur ce dernier, ils ont réalisé une vidéo montrant tous les numéros d’urgence à connaître en cas de harcèlement, qui a été vue près de 30 000 fois ! Sur Instagram, ils relaient les chiffres autour de la réalité du harcèlement, tout comme ce qu’on risque en étant harceleur ou encore les bonnes attitudes à adopter en cas de harcèlement.

En plus de cette présence sur les réseaux sociaux, les étudiantes et étudiants ont également créé une série de questionnaires : « Un premier était envoyé par mail aux délégués lycéens. Il demandait si les lycéens avaient une bonne idée de ce qu’était le harcèlement, s’ils en connaissaient les ramifications. Ce qui était intéressant, avec 120 réponses pour 4 établissements, c’est que les lycéens savaient ce qu’était le harcèlement en général, mais ils ont quand même appris des choses plus dans les détails. », complète Martial Libera.

Pour affiner leur travail, ils ont mis en place un second questionnaire, ressemblant davantage à un test de personnalité : « Chaque couleur renvoyait à un type de personnalité : le harceleur, le suiveur, la victime, le témoin passif et le témoin actif. L’idée dans les réponses, c’était qu’elles soient tournées positivement, pour expliquer les dégâts possibles et la possibilité de changer. En permettant de mieux comprendre le positionnement des uns et des autres et de leur expliquer les raisons, on peut leur faire prendre conscience des choses. »

© Capture d’écran – Harc’helpers


L’envie de continuer l’action

Les étudiantes et étudiants de l’IUT souhaitent désormais aller plus loin, et réfléchir à la poursuite de l’action, pour l’élargir. Ils ont déjà plusieurs pistes, selon Martial Libera : « La campagne s’est déroulée dans trois types de lycées (généraux, professionnels et technologiques). Il faudrait élargir à d’autres lycées, voire même toucher peut-être les étudiants de l’université de Strasbourg. Mais également réfléchir à des actions qui soient menées sur un temps un peu plus long. » En effet, le projet a été mené en période de pandémie, sur une durée très courte : seulement neuf semaines de travail.

Avec ce projet pour sensibiliser les lycéens aux réalités du harcèlement, les étudiants de première année de l’IUT Robert Schumann se sont emparés d’un sujet important, tout en comprenant bien les ressorts derrière toute bonne campagne de communication : si des pairs communiquent entre eux, il y a bien plus de chances que le message passe. Une réalité intéressante à entendre pour les institutions.

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