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Ils dénoncent les affiches publicitaires sexistes dans les rues de Strasbourg

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En mars dernier, l’association Résistance à l’Agression Publicitaire (RAP) annonçait la création d’une Brigade Antisexiste strasbourgeoise (BASS). Leur première action s’est déroulée seulement quelques jours plus tard, au cours de laquelle des membres ont parcouru la ville munis d’autocollants et de crayons à l’encre effaçable, pour pointer les publicités sexistes. On a posé quelques questions à Bastien, l’un de ses membres, pour en savoir un peu plus.


C’est quoi une Brigade Antisexiste ? 

L’objectif, c’est mettre en lumière le sexisme latent dans la pub et l’objectivation du corps des femmes. Concrètement, ça passe par des actions de terrain. C’est montrer dans l’espace public ce qu’on considère comme une pub sexiste. L’idée c’est de mettre en lumière le pourquoi du comment, de faire ouvrir les yeux aux gens. Et ça passe par l’intermédiaire d’une étiquette qu’on colle sur la publicité. Là, on doit être une grosse dizaine et je pense que ça va se multiplier.


Le sexisme dans une pub, ça se caractérise comment ?

De plein de façons ! Une des premières, ça va être d’accentuer les clichés genrés. Le premier plan, ça va être d’utiliser le corps des femmes pour vendre quelque chose, la mettre dans une posture aguicheuse, jouer sur la sensualité, etc. C’est sexiste parce que ça maintient un cliché genré de la passivité de la femme et l’agressivité et le caractère fort et dans l’action du corps des mecs. Ou encore la réussite du mec en costard qui a réussi, qui va véhiculer des clichés genrés d’injonction. Donc c’est globalement le fait de créer, de diffuser et de maintenir des clichés genrés et de sexualiser.

Première action de la Brigade Anti-Sexiste strasbourgeoise (BASS) le 6 mars 2021 – © RAP Strasbourg


En quoi consistent vos actions ? 

C’est un peu le même principe que celle de Paris. Mais la dernière en l’occurrence, c’était une opération marquée en prévision du 8 mars. Et pour cette première action, on y est allé un peu au hasard, on a quadrillé le centre-ville. Pour l’instant, on se concentre plus sur le centre-ville. Mais on pourra se concentrer sur les zones commerciales, où il y a les galeries marchandes par exemple. Mais on va rester aux aguets et prévoir des actions collectives par exemple, pour des campagnes de pub répondant à des codes de normes genrés et se concentrer sur une. En action collective ce sera soit sur une campagne ciblée soit sur des repérages qu’on aura pu faire en amont. Mais chacun peut s’en emparer tout seul aussi. Chacun peut se l’approprier, il suffit d’avoir des autocollants ou un feutre pour marquer la pub. Parce qu’on vit tous dedans, mais on ne le voit pas et on ne fait plus attention. 

Première action de la Brigade Anti-Sexiste strasbourgeoise (BASS) le 6 mars 2021 – © RAP Strasbourg


Quel matériel utilisez-vous ? 

Des feutres et des stickers. L’intérêt du feutre comparé au sticker ça va être de poser une question, ou de pointer les éléments sexistes : le regard, la bouche entre ouverte, la position, le manque cruel d’habit, une posture, une tête baissée, etc. Et on s’est même dit que sur les pubs où il y a débat, on pourrait poser une question justement pour ouvrir le débat.


À Strasbourg, on est particulièrement inondés de pubs sexistes ou bien c’est partout pareil ? 

C’est partout. Là où ça peut faire la différence, c’est peut-être sur l’affichage institutionnel, ou alors avec quelques entreprises locales. Mais c’est un peu partout pareil car les annonceurs doivent payer une fortune donc ça limite le nombre de personnes qui peuvent se payer ces panneaux. Ce sera très rare de trouver des producteurs locaux.


Quels sont les secteurs qui vendent le plus grâce au sexisme ? 

L’industrie du vêtement, les parfums et un peu la bouffe. La bouffe joue un peu sur le food porn, les pubs pour les glaces par exemple. Les vêtements avec des campagnes de pub dégueulasses comme le Temps des Cerises avec que des culs. Bon on peut avoir le café aussi, tout ce qui va jouer avec les codes de la sensualité. Mais évidemment, en haut du panier c’est la lingerie et le parfum. C’est éminemment sexiste.

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Commentaires (10)

  1. J’invite chacun à regarder la définition de “sexisme”. Il n’y a pas de sous-entendu dans un tableau de nu, comme dans une pub pour du parfum, que la femme serait inférieure à l’homme, ni même de discrimination, injures, diffamations, etc…
    La situation sanitaire actuel est un enjeu prioritaire, et la personne sans masque, dans l’espace public.. Est-ce là une désobéissance civique ? Cette photo appelle davantage au débat.

  2. Le combat est noble, mais Le tag sur l’affiche du musée est simplement odieux. S’en prendre à une oeuvre d’art au nom de la morale, franchement ça pue.
    C’est quoi la prochaine étape? Brûler des livres?

  3. Un sujet intéressant qui est néanmoins réellement mal traité, dommage. Pokaa, c’est du blogging financé par de la pub.. pas du journalisme. Navrée mais les répétitions, le langage utilisé, le propos rapporté sans analyse, recul ou interrogations et même le choix des photos rendent l’objet de cet article très pauvre. Pokaa, machine à clic promotionnelle ?!

    • C’est votre point de vue. En tout cas pour compléter votre commentaire, les blogs vivent de la pub, les médias vivent de la pub, les créateurs de contenu aussi vivent aussi en grande partie de la pub… Si votre cheval de bataille est de dénigrer les entités qui vivent de cette dernière, vous n’avez pas fini. Par contre si vous avez des modèles de financement alternatif, nous sommes clairement ouverts aux propositions.

      Sur le sujet de l’article, on parle d’une action qui a eu lieu pour la première fois, donc on rapporte les faits et on questionne leur point de vue. Aux Strasbourgeois d’y réagir, positivement ou non. L’analyse, ça viendra plus tard.

  4. Pour tous les sujets et de manière encore plus criante ici : quelle est la position de Pokaa sur l’utilisation de l’écriture inclusive ?
    A priori, les photos laissent supposer qu’il y a des personnes de genre féminin & masculin présentes à cette action et pourtant le titre utilise un “ils”. Des guides pratiques existent pour tous les goûts, des associations féministes aux blogs littéraires jusqu’aux très institutionnels ministères… Merci par avance de visibiliser et d’inclure celles et ceux qui sont constamment invsibilisé·es.

    • “L’Académie française a adopté à l’unanimité de ses membres jeudi 26 octobre 2017 une déclaration très critique sur l’écriture inclusive. Cette « solennelle mise en garde » dénonce la « démultiplication des marques orthographiques et syntaxiques » engendrée par cette graphie, qui « aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité », selon l’institution.” (LeMonde)

      Merci d’arrêtez de vouloir nous imposer une écriture qui n’a pas reconnaissance officielle mise à part dans la tête de certaines personnes…

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