Hier, jeudi 25 mars, Olivier Véran s’est avancé seul devant les Français pour annoncer que l’Aube, la Nièvre et le Rhône passait en confinement. Le Bas-Rhin et Strasbourg sont donc encore passés entre les gouttes. Cela n’empêche pas que la situation sanitaire se dégrade dans notre département, dans des proportions inquiétantes. Surtout que la campagne de vaccination patine un peu, limitée par le nombre de doses que la France reçoit. Alors on fait le point, pour voir si Strasbourg risque un confinement dans les prochaines semaines.
Un taux d’incidence en forte hausse
Alors qu’une partie de la France, notamment l’Île-de-France et les Hauts-de-France, sont désormais à nouveau en confinement, Strasbourg passe encore entre les gouttes. Néanmoins, son taux d’incidence a rapidement grimpé en une semaine. En effet, sur la semaine du 9 au 15 mars, il s’établissait à 270,4 cas positifs pour 100 000 habitants. Désormais, selon les derniers chiffres de Santé Publique France, sur la semaine du 16 au 22 mars, il est à 327 cas positifs pour 100 000 habitants. À titre de comparaison, c’est la 8ème métropole française avec le taux d’incidence le plus important, et la dynamique n’est pas des plus positives.
Pour le Bas-Rhin, l’épidémie continue également de circuler plus activement, mais reste à des niveaux peu alarmants pour le moment comparé à d’autres départements. En effet, il s’établissait à 220,4 cas positifs pour 100 000 habitants sur la semaine du 9 au 15 mars. Une semaine plus tard, le taux d’incidence est désormais à 249, soit juste en dessous du seuil d’alerte. Et bien en-dessous des départements tels que le Val d’Oise ou la Seine-Saint-Denis, qui connaissent des taux d’incidence au-dessus de 700.
La cause de cette épidémie qui progresse ? Les variants, et particulièrement celui provenant du Royaume-Uni, dont on vous parlait ici, plus contagieux que la souche originelle du Covid. En France, il représente désormais 76,9 % des cas positifs. Dans le Bas-Rhin, c’est même un peu au-dessus, puisque le taux s’établit à 78,8 %, alors qu’il était de 67,3 % la semaine précédente.
Une situation hospitalière qui se tend
Dans le même temps, la situation hospitalière dans le Bas-Rhin continue de se tendre. Au niveau des personnes hospitalisées sur notre territoire, elles étaient 428 au 11 mars. Une semaine plus tard, elles étaient 451. Et au 25 mars, elles sont désormais 462. Les hospitalisations repartent donc à la hausse, et avec l’augmentation du taux d’incidence ces derniers temps, la tendance n’est pas prête de s’inverser.
Dans le même temps, les réanimations suivent la même tendance. Au 11 mars, 70 personnes étaient en réanimation dans les hôpitaux bas-rhinois. Une semaine plus tard, le nombre avait grimpé à 80 et au 25 mars, 89 personnes sont désormais en réanimation. Soit un taux d’occupation de 73 %. Et il est possible que la tendance à la hausse ne soit pas terminée.
Une campagne de vaccination qui avance au ralenti
Alors que la situation se tend à tous les niveaux à Strasbourg, la vaccination, elle, continue d’avance au rythme qui est le sien, c’est-à-dire peu élevé. Au 24 mars, 9,6 % de la population bas-rhinoise s’était fait vacciner avec au moins une dose. Concernant la couverture vaccinale complète, seulement 4 % des Bas-Rhinois ont reçu leurs deux doses. Difficile dès lors d’espérer une sortie du tunnel à court terme.
Néanmoins, il est attendu que le mois d’avril marque un coup d’accélérateur dans ce diesel qu’est la France sur la campagne de vaccination. En premier lieu, cette dernière va ouvrir très prochainement aux plus de 70 ans sans problème de santé, comme l’a annoncé Emmanuel Macron mardi 23 mars. En outre, comme le révèle France Info, trente-cinq “mégacentres” de vaccination doivent être créés sur le territoire dans les prochains jours, et seront capables de pratiquer chacun 1 000 à 2 000 injections quotidiennes. Dans le Bas-Rhin, un VacciCar va se déplacer à Strasbourg et dans les territoires alentours, pour permettre aux populations les plus éloignées de bénéficier de la vaccination. Les professeurs pourront bénéficier de la vaccination à la mi-avril et la Haute Autorité de Santé a rendu ce vendredi matin un avis comme quoi les vétérinaires et les dentistes sont autorisés à vacciner. Une carie, un vaccin.
On espère que le mois d’avril va pouvoir amorcer une sortie de crise. Il pourrait également signifier un mois minimum de confinement pour Strasbourg, si la situation sanitaire continue de se dégrader de cette manière. Quoi qu’il en soit, le retour des beaux jours et des terrasses, non sauvages, ce n’est pas encore pour maintenant. Alors tenons bons, encore un petit moment.
Bonjour Pokaa,
Lecteur fidèle, je constate que vous confiez systématiquement les articles „sérieux“ (Covid—19, politique and co) à un rédacteur qui s’affranchît de toutes les règles de syntaxe communément admises. C’est très fatiguant à lire, ou risible selon l‘humeur.
Merci d‘en prendre bonne note et d’offrir une formation bescherelle à votre journaliste.
A vous,