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On a rencontré 5 Strasbourgeois incités par la crise à monter leur propre entreprise

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Si le nombre de créations d’entreprises a chuté pendant le confinement, il a rapidement atteint des sommets dans les mois qui l’ont suivi. Parmi ces entrepreneurs, certains ont été motivés par la crise qui touchait le pays. Rencontre avec cinq Strasbourgeois incités par la crise à créer leur propre entreprise.

En 2020, l’INSEE a recensé 854 938 créations d’entreprises en France, soit plus de 33 000 de plus que l’année précédente. Si le nombre de créations s’est écroulé lors du premier confinement (seulement 34 410 créations en avril 2020), il est ensuite largement reparti à la hausse, jusqu’à atteindre 84 233 créations en novembre. Il est impossible aujourd’hui d’affirmer que la crise sanitaire a eu un impact direct sur ces chiffres. Toutefois, il y a, parmi les entrepreneurs de 2020, certains Strasbourgeois largement encouragés par la crise de la Covid-19 à sauter le pas.

Capture d’écran site internet L’INSEE

 « Je pense que l’idée était déjà là, mais le Covid m’a fait passer le cap ». Ce sont les mots de Karima Ouadah, 48 ans. Cette Schilikoise, ancienne infirmière, puis cadre dans la santé, avait en effet déjà entrepris une formation de coach avant la crise sanitaire, toujours dans un souci d’aider les autres. « Je pensais plutôt devenir salariée, mais lors du premier confinement, en mai, je me suis lancée comme auto-entrepreneuse avec Bespark. » Rester chez elle pendant deux mois l’a fait changer de perspective. « Je n’ai pas trop mal vécu le confinement, ça m’a permis de faire une introspection. Il m’est apparu important de faire quelque chose qui ait du sens pour moi, d’être alignée avec mes valeurs. Ça te rappelle que tu n’as qu’une vie et que tu n’es pas juste là pour bosser. Aujourd’hui je me sens plus libre ».

La quadragénaire, qui accompagne désormais de futurs coach, constate d’ailleurs une évolution dans le public assistant à ses formations. « Avant c’était principalement des gens déjà dans ce mood là, des naturopathes, des sophrologues, etc. pour qui le coaching était une continuité. Cette année, après le confinement, on a des managers, des directeurs de communication ou encore beaucoup de RH : des personnes qui se tournent vers le domaine de l’humain, avec des valeurs fortes. Il y a une remise en question. »

© Karima Ouadah/ Document remis


Faire du loisir un travail

C’est aussi vers l’accompagnement que s’est tourné Thomas Fritz. Pour cet homme de 41 ans l’entrepreneuriat n’a rien de nouveau. À plusieurs reprises, le quadragénaire avait, entre autres, créé des projets d’auberges de jeunesse alternatives. « Mais les chambres partagées c’est un peu compliqué avec le Covid », reconnaît-il. Qu’à cela ne tienne : en pleine crise sanitaire, Thomas décide de se réinventer, une nouvelle fois. Il se lance dans le « consulting et le coaching », notamment dans la communication, l’économie sociale et solidaire mais aussi le développement personnel et s’intéresse également à l’art thérapie. Son entreprise Icaresse voit ainsi le jour.

La crise sanitaire, pour lui, c’est avant tout l’occasion de revoir notre rapport au travail. « Quand on reste chez soi, on fait ce qu’on aime et on se dit qu’on pourrait en faire notre travail. » Et d’ajouter : « Je postule aussi à des offres mais la crise sanitaire oblige à trouver une activité dans l’urgence. Créer mon entreprise, c’est avoir une place dans la société, ne pas être juste là à attendre que ça passe. »

© Mathilde Piaud / Pokaa

Faire de sa passion son travail, c’est aussi ce qu’a décidé Marie Flore, presque brutalement, pendant le premier confinement. « Il y a eu un ras-le-bol, d’un seul coup j’ai eu un déclic, je me suis dit que le travail d’assistante maternelle n’était pas fait pour moi ». Marie Flore gardait des enfants à son domicile, mais à l’annonce des premières mesures gouvernementales en mars 2020 elle se sent abandonnée. « J’avais l’impression qu’on était laissé de côté. Le confinement a confirmé qu’on était les dernières de l’échelle, on a pas eu de directives on s’est retrouvées toutes seules. Pendant ce temps, je voyais des conseils pour les entrepreneurs sur la page Facebook de la chambre des métiers, ils avaient l’air plus soutenus». La maman de deux enfants pratique la couture depuis longtemps, pour sa famille et ses proches. « J’avais déjà songé à créer une micro-entreprise, mais juste pour quelques heures par semaines, pas comme activité principale. »Elle saute le pas dès le mois de mai et se met à créer à temps plein. « J’y ai perdu du côté financier mais je me sens beaucoup plus épanouie et heureuse », conclut-elle.

© Marie Flore Schrotz / Doc remis


Solidarité avec l’économie locale

Parmi les entrepreneurs avec lesquels nous avons échangés, une majorité avait déjà en tête un projet. La crise sanitaire les a décidés, incités ou parfois simplement rassurés. C’est le cas de Christophe, ingénieur dans le bâtiment de 38 ans. « Ça m’a conforté, admet-il. Avec le premier confinement on a vu que tout était possible à distance, qu’il y a les moyens techniques, qu’on communique beaucoup plus. Les entreprises ont mis en place des moyens pour ça. »

Pour Hugo Naslot, en revanche, étudiant en deuxième année d’éco-gestion, monter une micro-entreprise à 19 ans, ne faisait pas vraiment partie de ses plans. « J’ai mes cours à distance et donc pas mal de temps libre. J’ai aussi un job étudiant, je suis modérateur sur Google et ce n’est pas toujours marrant. » Alors pour se changer les idées et mettre à profit son temps libre, Hugo crée le site Boutique d’Alsace. « C’est grâce à ma mère, elle cherchait une bougie sur Facebook et n’arrivait pas à la retrouver. Je me suis dis que ce serait bien d’avoir un lieu qui regrouperait uniquement des produits alsaciens». Aidé par ses amis Yvan et Axel, il crée en fin d’année un marketplace dédié aux productions locales. « C’est comme un Amazon local », décrypte-t-il.

© Hugo Naslot / Document remis

À l’avenir le but d’Hugo est de créer une boutique locale, mais pour l’instant il assure ne pas gagner d’argent avec sa nouvelle entreprise : « Tous les bénéfices sont réinvestis dans la publicité. Mon but premier c’était vraiment de faire découvrir les producteurs locaux, par solidarité avec eux pendant cette période. »

Et vous vous avez déjà songé à vous lancer ?

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