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Chiffres de la conso et du porno : à quoi ressemble le panier du Français confiné ?

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« Dis-moi comment tu consommes et je te dirai qui tu es »

On vote tous les 5 ans mais on achète tous les jours. Du bout de notre carte bancaire, chaque décision influence le monde qui nous entoure et en dit un peu plus sur nous. Depuis que le Covid-19 est devenu une réalité dans nos quotidiens, nos rapports au travail, au salaire, aux activités sociales et au temps ont bien changé. La consommation de chacun s’est vue bousculée et réadaptée, laissant une marque lisible sur notre économie.


File d’attente au Leclerc Rivétoile

Le rush

Samedi 14 mars à minuit, la fermeture des commerces non-essentiels est annoncée et la pandémie devient soudainement quelque chose de sérieux pour les Français. Lundi 16 mars, juste avant l’annonce du confinement, ces derniers se ruent dans les grandes surfaces pour dévaliser certains rayons et produits : le PQ, les pâtes et les produits de nettoyage.

Rien que cette semaine là, le chiffre d’affaire de la grande distribution fera un bond de + 30 %.

Avec l’annonce du confinement et le concept de distanciation sociale doucement approuvé, ce sont aussi les lieux d’achats qui se sont vus spontanément changer. Les petites épiceries, la livraison, le drive… Moins il y a de contacts, mieux on se porte.

En Alsace, Haut-Rhin comme Bas-Rhin, la consommation montera a un pic de + de 40 % la semaine du 16 au 22 mars. Cluster de la pandémie, le Haut-Rhin sera l’un des départements français à faire le plus de « stocks ».


Passez le choc, comment se porte la consommation ?

À partir du 23 mars, à la deuxième semaine du confinement, la sur-consommation de certains produits très imagés comme le papier toilette et l’alcool a soudainement chuté pour laisser place à des pics de demandes moins anticipables.

Armés de montagnes de pâtes et papier, les Français retrouvent la sérénité et se redécouvrent un amour pour la cuisine. Désormais, nous avons le temps. Et quitte à être enfermés, autant en profiter pour bien manger.
Résultat : les rayons de farines et levures chimiques se font dévaliser. Chacun veut faire cuire son pain, les moulins n’auront jamais autant tournés.

L’hygiène quant à elle, lorsqu’elle n’est pas sanitaire mais plutôt sociale, se retrouve un peu mise entre parenthèse. Pourquoi continuer à se maquiller lorsque chaque jour est un dimanche ?


Les produits les plus demandés

Gants de ménage + 276 %
Levure et sucre aromatisé + 182 %
Farine + 173 %
Javel + 120 %
Savon de toilette + 93 %
Viande surgelée + 75 %
Dessert à préparer + 63 %
Tablette de chocolat + 36 %
Papier Toilette + 26 %
Pâtes alimentaires + 17 %

Les produits boudés

-75 % Maquillage
-72 % Sandwich
-60 % Soins du visage
-54 % Déodorant
-20 % Spiritueux et champagne
-5 % Bière et Cidre

(Ventes du 23 au 29 mars 2020 en grandes et moyennes surfaces par rapport à la même période en 2019. Source : IRI France / Emily Mayer)


Sexe, porno et consommation

Après près d’un mois confinés, on le sait tous : nous ne sommes pas tous égaux face au confinement. Sûrement plus encore que les différences de lieux de résidences, c’est le contraste entre un confinement seul et à plusieurs qui est le plus fort. Face à cela, un marché se frotte les mains : celui du sexe. D’un côté ou de l’autre, il y trouve son compte.

Nous vous avons déjà parlé des changements actuels et leurs impacts dans la sexualité des Strasbourgeois juste ici. Mais aujourd’hui, c’est vers les chiffres nationaux que nous nous tournons :

  • La vente d’objets sexuels en France entre le 1er janvier et 6 mars 2020 a augmenté de + de 40 %

Dans le même temps, le nombre de visites sur les sites porno a augmenté de 50 % depuis les mesures de confinement. Pornhub ou Marc Dorcel en ont profité pour offrir leur abonnement premium gratuitement et ainsi toucher une nouvelle clientèle qui, ils l’espèrent, sortira sa carte bancaire une fois la gratuité passée. Dorcel a d’ailleurs annoncé pour Paris Match qu’en seulement huit heures, ils avaient atteint l’équivalent de visionnage d’un mois de trafic.

Face à cette demande explosive de contenu sexualisé, les sites de rencontres, eux, seuls, ont vu leur audience baisser : – 45 %.


Après le PQ et la farine, les sextoys seront-ils la prochaine pénurie ?

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