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Pour ses 10 ans, Gaïaphonik inaugure son festival le temps d’un weekend qui s’annonce chaud bouillant

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Pour son dixième anniversaire, l’association colmarienne investit le Molodoï les 29 et 30 novembre prochains et annonce un line-up musclé : des tréfonds du thrash metal, du hardcore et de la drum à l’envoûtement rythmé de la psytrance, le week-end promet de réchauffer les adeptes et les curieux.ses qui viendront y taper du pied. Éclectiques et dynamiques, les membres de Gaïa offrent pour la première fois quelques têtes d’affiche à leur public, tout en continuant de revendiquer un état d’esprit underground et convivial et de valoriser les artistes de la scène alternative locale. Entre deux bières et dix-huit bretzels, j’ai rencontré une partie du noyau dur au bar l’Apotek, leur QG colmarien, pour leur faire faire un (petit) bilan décennal avant la (grosse) teuf dédiée.

Gaïaphonik c’est quoi, c’est qui ?

D’un même mouvement, les têtes se tournent vers Sepi, l’un des derniers membres de la première heure encore actif : “Président, décris ton association”

Sepi :

À la base, c’est une bande de potes qui veut faire de la musique. On se réunissait comme tous les jeunes de 15 piges et on jouait du djembé, de la guitare… puis on a commencé à s’intéresser à la musique électronique, certains ont acheté des platines, d’autres, les menuisiers du groupe, ont créé nos premières enceintes. On avait aussi des potes punks qui faisaient des concerts. Et de fil en aiguille, ça a voulu faire des teufs. Notre première free party autour de Colmar c’était en mars 2009. Assez rapidement, on s’est mis sous statut associatif pour pouvoir jouer dans les bars et toucher un peu d’argent – est-ce que ça fait vachement capitaliste si je dis ça ? – On s’est aussi rendu compte qu’on pouvait avoir un projet commun cadré, c’était moins le bordel et ça nous ouvrait des possibilités. Aujourd’hui le noyau dur de l’orga c’est une quinzaine de membres, mais des dizaines de personnes gravitent autour de nous.

Comment l’association a-t-elle évoluée, en 10 ans ?

Nico :

Ça a beaucoup changé, la plupart des “anciens” sont moins actifs aujourd’hui, ils sont partis vers d’autres horizons. Mais ils donnent parfois des coups de main et restent présents en tant que membres d’honneur.

Sepi :

Et puis on a toujours tourné avec des recrues plus jeunes, on est une sorte d’asso tremplin en fait. Nous on a commencé en prenant exemple sur les mecs plus âgés qui faisaient des teufs du coup on est super ouverts à intégrer des jeunes qui veulent mixer et qui ont envie de s’investir dans le milieu associatif. On les prend sous notre aile, on essaie de les faire monter comme on peut et finalement, ce sont eux qui font avancer l’asso.

Quentin :

Techniquement on s’améliore aussi, avec Ludo on a fini par bosser dans le milieu du spectacle. Mais je n’oublie pas que c’est dans nos premières free que je me suis formé, en autodidacte.

Nico :

Les free par contre ça fait 4, 5 ans qu’on a presque arrêté d’en faire. On focus plus sur l’événementiel, mais toujours dans un esprit underground. Et l’objectif reste de s’amuser entre potes et de donner du plaisir au public pour pas cher ; pas de faire un label ni de produire des gens. D’ailleurs tous nos DJs locaux s’investissent dans l’association, c’est un peu la condition.

Votre logo : un panda rieur un peu chafouin… il fait référence à quelque chose ?


Sepi :

C’est une référence à rien du tout. C’était quoi ce qu’on disait au début ? On ne peut jamais faire confiance à un panda ?!


Zoé :

Non la version officielle c’est qu’il est gros, noir, blanc, asiatique… il convient à tout le monde.


Sepi :

Ne met pas ça dans Pokaa, on va être dans la merde. 


Zoé :

Il est même vegan, athé et asexué notre panda. On l’aime bien !

Quelle direction artistique pour Gaïaphonik, quels sont les styles musicaux que vous mettez en avant ?

Nico :

On est une dizaine de DJs et franchement, ça part dans tous les sens ! De la psytrance au hardcore en passant par la drum, tous les styles de musique électronique underground sont représentés.

Sepi :

Et même au-delà de l’électro en fait, parfois on aime bien produire des artistes de métal, de reggae, de dub… déjà à nos débuts on venait tous d’un milieu musical différent. Je ne dénigrerai jamais la free party mais parfois ça manque d’éclectisme, c’est assez codé et nous on voulait essayer de casser un peu ça.

Théo :

Moi c’est pour ça que je me suis orienté vers Gaïa il y a 5, 6 ans, c’était les seules teufs où tu pouvais écouter presque n’importe quel style à n’importe quelle heure. Il y a un vrai état d’esprit festif, tu y rencontres des gens qui ont un peu plus le smile que s’ils avaient écouté 8h d’Acid non-stop…

Sepi :

On est une majorité de DJ mais certains producteurs émergent, portés par
l’association. Reefer Madness (référence directe et ironique à un film de propagande anti-marijuana des années 60) en psytrance; LDST : on leur donne une petite structure, on les soutient !

Comment est-ce que vos soirées s’organisent autour de cet éclectisme revendiqué ?

Nico :

On a deux types de soirées ; celles qui engagent tous les DJs de l’association, comme les Madness Therapy ou les Panda Therapy et les soirées à thème, plus orientées autour d’un style musical. Pour les premières, on essaie de casser les codes mais ce n’est pas toujours facile. Mettre du hardcore à 23h par exemple ça peut être compliqué.

Jérôme :

Dis le, que c’est l’heure de la drum ! 

Sepi :

L’idée c’est de mélanger les styles, on essaie de jouer sur deux salles, parfois on organise des sessions en B2B… Ça pousse nos artistes à évoluer dans l’éclectisme. Des DJs drum’n’bass vont se mettre à faire du garage, des DJs psytrance essaient de s’orienter vers la techno pour jouer plus tôt… On a même réussi à faire ralentir la cadence de Nico en hardcore ! Les gens viennent prendre leur thérapie du samedi soir

Nico :

Et pour les soirées à thème, n’importe qui peut proposer son projet. S’il est accepté, tout le monde s’y met ! C’est comme ça qu’est née la Psyvibes, notre soirée psytrance annuelle au Molodoï.

Justement, on vous retrouve à la Psyvibes samedi 30 novembre. Mais cette année, elle s’intègre au Gaiaphonik Festival et fera suite à une première soirée qui aura lieu la veille : la Darkvibes.

Une façon de marquer le coup pour vos 10 ans ?

Quentin :

Oui, carrément. On fête nos 10 ans et les 5 ans de la Psyvibes. Alors pour la
première fois, on invite des têtes d’affiche tout en gardant un prix d’entrée peu onéreux, comme toujours au Molodoï de toute façon.


Sepi :

Ce lieu est important pour nous car c’est la première salle dans laquelle nous nous sommes produits à l’époque, après avoir pourri tous les bars de la ville de Colmar. C’est vraiment une chance d’avoir une salle autogérée comme celle-là en Alsace, ça s’accordait avec nos principes. Et puis c’est un peu devenu un passage obligatoire pour les artistes locaux.

Un petit avant-goût de la déco, des têtes d’affiches ?…

Quentin :

Pour la Darkvibes on va privilégier le côté lumière sur scène et pour la Psy on met le paquet sur la décoration avec des tissus tendus dans toute la salle, des lasers et de la projection vidéo à LED.

Nico :

Vendredi soir pour la Dark on a invité Loki Lonestar (ancien chanteur de Micropoint, un des groupes pilier de la techno hardcore en France et précurseur du frenchcore dans les années 90), il pose sa voix sur du hardcore électro comme il le ferait sur du hardrock métal, c’est ce qui fait son originalité. Et il sera sur scène avec l’ancien batteur de Shaka Ponk, Bob
snake. Et puis il y aura Klàng, un quatuor alsacien réputé qui évolue entre les différents courants du métal et de la drum. Pour la Psyvibes samedi on dansera avec Talpa, un artiste psy-progressiste emblématique, vedette fréquente de nombreuses scènes en Europe et à l’international. On a aussi invité Kalki, toujours sur un créneau de psytrance progressive. Il sait déployer un véritable univers narratif et spirituel qui associe culture de science-fiction, rites primitifs et expériences psychiques : il va au-delà du style musical, on est en plein dans le mouvement et les valeurs de la psytrance.

Et le public strasbourgeois, il est comment ?

Théo :

Chaud bouillant ! Et fauché ! (rires, protestations). Non ce qui caractérise le public strasbourgeois c’est qu’il est jeune, motivé et il se renouvelle souvent puisque c’est une ville étudiante.

Jérôme :

Tu te rattrapes !

Sepi :

On a eu des retours d’étudiants qui nous disent avoir découvert la scène alternative avec nous, la Psyvibes a lieu peu de temps après la rentrée. On est un peu des dépuceleurs électroniques…On veut vraiment être proches de notre public, on vient avec nos bouteilles, on partage, on essaie de faire l’entrée le moins cher possible… parce que notre premier public, c’est nous.
Sur scène tu verras un DJ qui mixe et les quinze autres derrière en train de faire la teuf.

Existe-il du lien entre les scènes alternatives colmariennes et strasbourgeoises ?

Sepi :

Oui bien sûr il y a un échange inter-asso. Les Willy Wonk, 1518, Aymara, les
Wassingues, etc. On se connaît, on se fait un peu jouer les uns les autres et on essaie de faire des collabs. Le gars qui fait la plupart de nos affiches par exemple – “Gras Fist” – est le fondateur de 1518 . Il sera sur scène samedi soir sous son nom de DJ 4XE. On a aussi invité un gars des VTR le 29. Et puis les membres de Gaiaphonik sont investis dans d’autres associations : Théo (Grotek) est chez Spectre, qui est plutôt axé Drum’n’bass et Bass music ; Nico (Groniko) s’implique chez HardNes Factory (Hardcore). Et avec Jérôme (Ladurite) on a aussi lancé une nouvelle association sur Strasbourg : Drum’n’Peppa. Gaïa rassemble des membres hyper éclectiques mais derrière, chacun s’investit dans son style à lui. Et Gaïa ça reste la base.

Nico :

La maison quoi

Théo :

Le sang


Tous :

Voilà ! (rires)

Sepi :

De toute façon, Strasbourg reste le passage obligatoire. Même si on a notre public colmarien, on a pas trop de soutien de la ville et il existe peu de salles avec des capacités

Des projets en vue ?

Sepi :

Pour notre 10ème année il y aura des projets magnifiques tout le long de l’année. L’ouverture c’était au Grillen à Colmar, le 21 septembre dernier. Une Madness therapy. Soirée énorme. Deux salles. Deux ambiances. Un public conquis ! Ce week-end c’est le Gaïaphonik festival et début janvier on a prévu une collaboration avec la Fraktal Beats au Grillen à Colmar. Pour le reste, quelques grosses surprises vont suivre au Printemps…mais on en dit pas plus.

Julie G.

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