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crédits Code Animal

Ce dimanche, des centaines de Strasbourgeois manifestaient pour la fermeture d’un centre de primatologie

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Ce dimanche 20 octobre, près de 350 personnes se sont réunies pour une marche co-organisée par les collectifs Fight for Monkeys, Reporters for Animals Only, Code animal et le comité Pro-Anima. Comme chaque année depuis 2015, les participants ont manifesté jusque devant le Centre de primatologie de l’Université de Strasbourg à Niederhausbergen pour réclamer sa fermeture. 

Le collectif Fight for Monkeys est né en 2015 de la volonté d’exiger la fermeture du Centre de primatologie de Niederhausbergen ainsi que la libération des singes captifs au sein du bâtiment. Chaque année, Fight for Monkeys organise donc une marche au cours du mois d’octobre qui se termine devant l’établissement. L’objectif : donner plus de visibilité aux agissements du Centre et mettre en avant, les neuf espèces de primates qui y sont détenues en captivité.

À la tête du collectif Fight for Monkeys, Alexandra confirme que l’événement a toujours le même succès. Ils se sont ainsi retrouvés à près de 350 pour manifester de façon pacifique et scander les slogans à l’encontre du Centre. On est là pour sensibiliser et informer. On n’est pas dans la mise en scène trash, on veut convaincre l’opinion publique avec des faits.” précise-t-elle. Cette année, en plus du vétérinaire André Ménache présent depuis plusieurs années aux côtés du collectif, quatre médecins ont également rejoint le cortège. 

copyright RAO
Sit-in devant le Centre, dimanche dernier.

Qu’est-il reproché au Centre de primatologie ?

Dernièrement, plusieurs changements ont été opérés en ce qui concerne la gestion de cette structure. L’ancienne directrice du Centre de primatologie (vétérinaire de formation) a démissionné fin 2017 et a laissé sa place à l’ancien directeur financier. Et depuis 2018, l’Université de Strasbourg en est devenu le gérant officiel. Mais Fight for Monkeys vise un service en activité depuis un bon nombre d’années : la plateforme Silabe. Selon le site de l’Université de Strasbourg, Silabe : “propose des services aux acteurs de la recherche biomédicale en Europe dans les domaines suivants : approvisionnement en animaux d’élevage, fourniture de produit biologique (sérum, plasma, etc.) et études pré-cliniques.Autrement dit, le Centre est autorisé à vendre des singes aux laboratoires français et européens.

Actuellement, dans les locaux, au minimum 600 singes seraient destinés à la recherche expérimentale et environ 150 à la recherche en éthologie (c’est-à-dire l’étude du comportement animal). Pour Alexandra, ce qui motive les responsables du Centre, c’est uniquement l’argent : Les singes sont revendus environ 5000 euros aux laboratoires alors qu’ils les achètent seulement quelques euros à l’Île Maurice ou au Vietnam. Ils disent qu’ils font ça au nom de la science, mais c’est surtout que ça leur rapporte gros !L’association Code Animal serait parvenue à obtenir des photos des singes placés en quarantaine dans les sous-sols du bâtiment. La militante ajoute : “Ils vont quand même finir leur vie dans un laboratoire, sans revoir la lumière du jour. Et un primate qui subit ces expériences peut les subir jusqu’à 20 ans !

crédits Code Animal
Photo d’un singe borgne au Centre, récupérée par l’association Code Animal.

“On veut que le Centre ferme, y compris la partie consacrée à l’éthologie”

Le collectif réclame la fermeture du Centre à Niederhausbergen et que tous les primates soient envoyés dans des sanctuaires et des réserves en semi-liberté : “On veut que le Centre ferme, y compris la partie consacrée à l’éthologie. Étudier un singe en dehors de son milieu naturel ne mène à rien puisque les individus au contact de l’homme en captivité ne vont jamais se comporter comme dans leur milieu naturel. Les données recueillies ne peuvent donc qu’être faussées.” Précise Alexandra.

© RAO
Les médecins présents à la manifestation dimanche dernier.

Le comité scientifique Pro-Anima, qui soutient la démarche de Fight for Monkeys, avance quant à lui la possibilité de mettre en place des méthodes substitutives à l’expérimentation animale (basées par exemple sur des cellules-souches ou bien une micro puce). Mais en France, le budget destiné à financer le développement de ces alternatives est bien plus bas que nos voisins européens. Une tribune a d’ailleurs été publiée en mars dernier à ce sujet dans le journal Libération.

Après 5 ans de mobilisation, qu’est ce qui a changé ?

Le Centre existe depuis 1978 et pendant très longtemps, jusqu’en 2016 à peu près, il communiquait uniquement sur l’aspect éthologique de ses activités. Le bâtiment ouvrait ses portes aux médias, pour qu’on voit les singes en semi-liberté et la partie expérimentation et vente d’animaux aux laboratoires était complètement occultée.” explique Alexandra.

copyright RAO

Mais elle précise, que les responsables ont modifié leur discours suite aux mobilisations qui ont suivi : “Ils ont fini par admettre leurs activités liées à l’expérimentation animale, mais que cela ne concernait qu’une infime partie de leur activité. Puis, ils ont avoué que 150 primates sont consacrés à l’étude du comportement animal. Donc, sur une population de 600 à 800 primates, la majorité est donc destinée aux laboratoires pour l’expérimentation ! Selon l’organisatrice de la marche, les mobilisations de ces dernières années ont permis de forcer l’établissement à rendre des comptes alors qu’auparavant, ils agissaient sans avoir à communiquer sur leurs actions.

Par ailleurs, Alexandra affirme savoir que le Centre de primatologie aurait de plus en plus de mal à recruter du personnel, en tant que vétérinaire ou bien stagiaire. On a un impact, et on espère que grâce à cela, ils vont devoir fermer. Sans vétérinaire, ils ne pourront pas continuer.

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