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Nos sportifs strasbourgeois : le club de hockey subaquatique de Strasbourg

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Parce que Strasbourg regorge de sports confidentiels, insolites et passionnants, Pokaa lance une nouvelle série de découverte des sports méconnus à Strasbourg. Aujourd’hui découverte du hockey subaquatique qui, comme son nom l’indique, est quand même du hockey sous l’eau ! Prenez une grande respiration et plongez avec moi dans un entraînement du club de Strasbourg !

Note de l’auteur : Si vous souhaitez relire le portrait des cheerleaders du Minotaure, le lien est ici. Pour le trollball et les Enfants terribles, c’est là.

Note de l’auteur 2 : Merci à l’ACAL et à Noémie tout particulièrement pour les photos.

Petite présentation du hockey subaquatique

Il fait doux ce vendredi soir lorsque je me rends à la piscine de Schiltigheim pour rencontre la section de hockey subaquatique de l’ACAL. C’est Noémie, une des coachs de l’équipe de jeunes, qui me reçoit. Je la laisse présenter son club : « La section hockey fait partie du club de l’ACAL qui, historiquement, était un club de voile, auquel s’est par après greffée la plongée. Par la suite s’est développé le hockey il y a de ça une vingtaine d’années, sur Strasbourg, tout comme l’apnée. »

Et justement, je me le demande, tu te le demandes, on se le demande : le hockey subaquatique, qu’est-ce que c’est ? Comment ça fonctionne tout ça ? « Le hockey subaquatique c’est un sport collectif qui se pratique en apnée, au fond de l’eau, où l’on est équipé d’un masque d’un tuba et de palmes. On a quelques protections, parce que c’est quand même un peu un sport de contact. »

Lorsque je demande si le hockey subaquatique ressemble un peu au hockey, Noémie s’en amuse : « C’est un peu moins violent que le hockey (rires). On a les bonnets des water-poloïstes, on a un protège-bouche sur le tuba et un gant en silicone bien épais, parce qu’on est au fond de la piscine et on peut se couper avec le carrelage. En plus de ça on a une crosse, qui fait à peu près 25 cm et qui nous permet de pousser le palet, qui fait quand même 1,3kg, donc faut quand même bien le pousser (rires). »

Un sport rapide et intense

Première chose qui me frappe, au fur et à mesure des explications de Noémie, c’est à quel point ce sport doit être intense. Les rencontres se déroulent en deux mi-temps de dix minutes, et ce même si la durée varie parfois selon les compétitions. Vous devez vous dire : « mais deux fois dix minutes c’est rien, je fais ça en fractionné tous les matins avant mon petit dèj sans gluten ! ». Sauf qu’en fait, cela se déroule sous l’eau, en apnée.

Et contrairement au sport qu’est l’apnée, plus zen et reposant, celle du hockey subaquatique est beaucoup plus nerveuse, et surtout répétée : en moyenne, les répétitions durent de 15 à 20 secondes. Le tout sur un terrain aux profondeurs variables : « On va dire que c’est un rectangle qui fait entre 15 et 18 mètres sur 18 et 25 mètres. Pour la profondeur, cela varie également : il y a en a qui font 1m80, d’autres comme à Saint-Brieuc – ils sont toujours là ces Bretons, ndlr – à 3m70. Et là ça pique un peu beaucoup»

Dès lors, les changements sont nécessaires et nombreux : « Un match se joue en 6 contre 6, avec au maximum quatre remplaçants. Les remplacements se font de manière illimitée. Le but c’est de faire rentrer le palet dans le but de l’adversaire, un but qui est matérialisé par une sorte de rigole en métal qui fait trois mètres de long» Il faut donc bien s’entraîner, avant de maîtriser tout cela.

Un entraînement progressif, qui varie selon les périodes de l’année

En parlant d’entraînement, celui de l’équipe strasbourgeoise est composé de plusieurs parties : tout d’abord il y a l’échauffement à la nage, sur une ligne d’eau. On part sur un petit crawl normal pour chauffer les organismes. Puis l’on passe au palmage – à savoir nager avec des palmes – qui est l’une des parties les plus importantes de ce sport. Il faut savoir être rapide et efficace.

Puis viennent les exercices d’apnée ; comme Noémie me le précise bien, il ne faut jamais faire de l’apnée tout seul. Il y a toujours besoin d’être accompagné lors de ce type d’exercices, qui se font généralement par deux ou par trois. Ça fait du yo-yo : on plonge, on touche le fond et on remonte, le tout en avançant. Puis on pousse un peu plus loin, avec douze mètres de surface puis douze d’apnée. Si l’on est joueur, on varie les vitesses, pour faire la version subaquatique du fractionné, ce qui doit en faire frissonner plusieurs d’entre vous qui connaissent les douceurs du fractionné à la course. En tout et pour tout, ces exercices d’apnée donnent le ton pour les efforts consentis et ressentis pendant un match.

Bien évidemment, l’apnée est sans doute la chose la plus difficile à apprendre lorsqu’on est débutant. Ça a été le cas pour Noémie, mais elle conseille de ne pas s’arrêter là, parce que le hockey subaquatique apprend plein de choses : « Bien sûr la première fois c’était difficile, on touche pas le palet, on est frustré, on n’a pas d’apnée… mais ça vient au fur et à mesure. Tout le monde est passé par là. J’ai toujours aimé l’eau mais le fait de faire de la nation de manière ludique, j’ai beaucoup aimé. Là, le hockey subaquatique permet de combiner la natation au côté sportif, compétitif. On rentre vite dedans et c’est vraiment à cet aspect ludique que j’ai accroché. En plus, niveau physique ça fait énormément travailler le cardio, ce ne sont que des choses bénéfiques. »

Un club strasbourgeois dynamique dans un Grand Est quelque peu en perdition

Pour le hockey subaquatique, l’Alsace et le Grand Est ne sont clairement pas la Bretagne. En effet, comme me l’explique Noémie, la région Grand Est connaît un bon retard sur d’autres comparses françaises concernant le hockey subaquatique : « Malheureusement, le Grand Est est une région qui décline un peu sur ce côté-là : des piscines ont fermées pour cause de travaux et/ou rénovations, d’autres clubs n’ont pas fait l’effort d’investir dans la jeunesse donc se sont retrouvés avec des équipes vieillissantes. »

En partant de ce constat, l’ACAL a décidé de miser davantage sur la jeunesse, mais aussi sur un public plus féminin : « En comptant les adultes et les jeunes, on est à 25 licenciés en ce moment, répartis de manière assez équitable. C’est vrai qu’on perd un peu en dynamisme mais on essaye d’y remédier dans le club. Nous ce qu’on aimerait accentuer, c’est la jeunesse et le public féminin. » Ce vendredi soir, les jeunes sont d’ailleurs intégrés à l’entraînement, pour les intégrer pour l’année prochaine.

Une saison que prépare déjà le club, puisqu’il propose des initiations pour tous, mais surtout pour les enfants et les femmes. Les premières séances (à partir de 10 ans sachant nager) se déroulent les 8 et le 15 septembre de 17h à 18h30 à la piscine de la Hardt – celle d’Illkirch-Graffenstaden. La deuxième concerne le public féminin à 100% et se déroule le dimanche 22 septembre, de 17h à 18h30 à la piscine de la Hardt également. Les inscriptions se font sur la page Facebook du club.

« C’est un bon moyen de faire du sport en s’amusant »

Si vous avez envie de tester ce sport encore très confidentiel, Noémie vous donne quelques dispositions à avoir : « Ce qui est primordial c’est être aquatique : quelqu’un qui n’est déjà pas très à l’aise dans l’eau ça va être compliqué. Après, je pense qu’il faut avoir au moins un peu de combativité : faut aimer rentrer dans le tas, être un peu hargneux, aimer le contact.  Enfin ben faut savoir s’amuser : le sport est très ludique et on se prend vite au jeu. » Surtout que vous travaillez tout dans l’eau, qui est un environnement indolore.

Pour elles et ceux qui auraient peur de plonger le pas, n’ayez crainte, l’apnée, ça s’apprend ! « Alors, souvent quand je dis que je fais du hockey subaquatique, les gens ont peur. Ils se disent : « oh mais moi j’ai pas d’apnée ! ». Moi je leur dis que c’est pas l’apnée qu’il faut, c’est juste l’envie de venir dans l’eau et de jouer. Le reste vient après ; le plus important c’est de se laisser entraîner dans une aventure où au final on va s’amuser. Pour les filles, qui ont souvent peur de se confronter à des hommes, je leur dis que c’est un bon moyen de faire du sport en s’amusant ; c’est quelque chose de collectif, une ambiance se crée autour du bassin, dans le bassin. C’est vraiment un plus. » A vos marques, prêts… plongez !

Si vous souhaitez tester le hockey subaquatique, il y a donc les séances d’initiation citées dans l’article. Sinon, la reprise des entraînements se fait le vendredi 6 septembre au Centre nautique de Schiltigheim de 20h30 à 22h30. Coordonnées : 03 88 29 31 50/[email protected]

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