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Nos sportives strasbourgeoises : les cheerleaders U14 de l’équipe du Minotaure

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Parce que Strasbourg regorge de sportives et de sportifs, parce que certains sports ne bénéficient pas d’une médiatisation suffisante et tout simplement parce que raconter des histoires sur le sport me passionne, Pokaa lance une nouvelle série de portraits sur les sportives et sportifs à Strasbourg. Aujourd’hui petite entorse à la règle, puisque je vous présente un sport : le cheerleading. Petite plongée dans le club de cheer du Minotaure – le club de football américain de Strasbourg –, où j’ai pu assister à un entraînement des U14, où filles et garçon vont se décrasser dans la bonne humeur.

Note de l’auteur : U14 signifie moins de 14 ans. Du coup, si vous vous arrêtez là, vous aurez quand même appris quelque chose. De rien.

Le cheerleading, qu’est-ce que c’est ?

Le cheerleading est né aux bords des terrains universitaires américains. Composé de danse, d’acrobaties, de gymnastique et de chants, le cheerleading est très littéralement tiré de « to cheer » qui veut dire « encourager », et « leading » qui veut dire mener. Donc mener les encouragements, supporter une équipe… Et je laisse Audrey, l’une des coachs des U14 compléter cela, avec une petite nuance sur les encouragements :

« Le cheerleading est un sport d’équipe qui est un mélange de gym, de danse et d’acrobaties. Il se pratique en championnats, d’abord régionaux pour ensuite se qualifier pour les championnats nationaux. » Et qu’on ne confonde pas le cheerleading et les pom-pom girls : « Avec le cheerleading, on fait de la compétition et malgré le fait que l’on soit affilié au Minotaure, on n’est pas là pour encourager les équipes au bord des gradins. »

Ce sport est une discipline émergente au niveau français, parce que c’est un sport fortement connoté américain, et notamment au niveau des termes utilisés. Néanmoins, l’essor de la pratique est voyant : « Il y a énormément d’équipes en France, c’est pour cela qu’on fait des qualifications régionales avant. En Alsace par exemple, il y a quatre clubs différents, et nous on est l’équipe de Strasbourg. »

Un sport complet et exigeant

Ce sport qui continue son essor est caractérisé par une importante technicité des mouvements. Les cheerleaders réalisent de véritables prouesses techniques, ce qui implique en amont un entraînement intensif. Et justement, l’une des choses que l’on remarque tout de suite en suivant un entraînement est à quel point ce sport nécessite toutes les parties du corps.

Audrey précise : « On peut intégrer une équipe sans forcément avoir fait de sport à la base, et nous derrière on les forme au sport. C’est-à-dire qu’on leur fait faire énormément de cardio pour leur faire tenir les trois minutes parce qu’elles sont vraiment intenses ces trois minutes-là. On leur fait aussi travailler les bras pour les bases et le gainage pour les flyers, celles qui sont lancées en l’air. » Et en effet, de ce que j’ai pu observer, il faut des bras toniques et un corps gainé pour supporter les portés et autres figures, de façon régulière. Planches et pompes sont légions lors de l’échauffement, ce qui, un samedi matin à 10h, me fait mal au cœur.

Une ambiance détendue

Pourtant, l’ambiance est très détendue. C’est peut-être le cours de Tai-chi-chuan qui se déroule à l’extérieur sous un beau soleil. Selon Audrey, c’est surtout une récompense à la suite d’une jolie compétition : « On a eu une compétition la semaine dernière – je suis allé les rencontrer le samedi 23 mars, ndlr. Pendant six mois, on leur a appris une choré et elles ont travaillé dessus non-stop. Elles ont travaillé dur. Du coup là c’est bien plus tranquille, je leur mets pas la pression, faut faire redescendre le tout. »

Et ça se sent dès l’échauffement : à part les pompes et la planche, on travaille surtout la souplesse au niveau des quadris et des ischios. Puis les tapis sont assemblés par Audrey dans une configuration qui rappellera aux plus anciens d’entre vous le jeu vidéo Tétris. Comme dans tout échauffement du monde, les cheerleaders du fond sont les plus dissipées. Mais Audrey le prend avec le sourire : « Moi je suis la gentille coach, c’est Bryan – l’autre coach des U14 – le méchant coach (rires). »

Des visages et des figures

L’échauffement terminé, on passe à l’entraînement proprement dit, à savoir : les figures. Là encore, selon les mots d’Audrey « c’est plutôt light », mais cela ne m’empêche pas de me dire que les figures sont quand même assez risquées. Les cheerleaders prennent pas mal de coups, les mains sont particulièrement touchées sur les figures. Cela renforce les paroles d’Audrey sur la nature extrêmement physique de ce sport.

Au niveau des figures, étant complètement novices, j’ai demandé à Audrey de me décrire celles pratiquées ce jour-là. Il y a tout d’abord ce qu’elle appelle « la base du cheer » : la prep. C’est trois personnes qui montent une quatrième en hauteur ; c’est justement la base de toutes les figures plus complexes. Ce qui est sûr, c’est qu’il faut avoir un bon sens du rythme : pendant une semaine j’ai eu le « et un deux trois quatre cinq six sept huit » dans la tête.

Au-delà de cette prep, il y a le straddle-sit – un équivalent de chaise réalisée par la personne portée – ou encore le demi-tour et le basket-toss – on lance la personne, puis on la rattrape. Au milieu de tout cela, Audrey circule, explique les mouvements, passant d’un groupe à l’autre. Elle prend bien le temps d’expliquer et de réexpliquer si besoin est les bons gestes.

L’esprit d’équipe comme maître mot

De plus, le travail demandé pour une compétition est important, comme me le précise Audrey : « En fait on crée une choré de trois minutes qui comprend un scande, où l’on nomme le nom de l’équipe plusieurs fois et ensuite on a des portés imposés à faire. Là on est en compétition avec d’autres équipes et c’est celle qui réussit le mieux l’enchaînement créé qui sera qualifiée. » Cela n’est pas pour rien, puisqu’il y a des règles à respecter : « On a un règlement à respecter, on a des normes imposées, certaines stunts – cascades en français, ndlr – à réaliser, avoir temps et temps de minutes à respecter. C’est plus réglementé, c’est de la compétition quoi. »

Vous l’avez sans doute deviné, dans un sport d’équipe parfois traumatisant physiquement comme le cheerleading, l’esprit d’équipe est extrêmement important. La bonne ambiance et les blagues sont toujours agréables dans un sport où l’on tombe souvent. Mais on se relève à chaque fois.

Crédit photo (pendant une compétition) : Marc Walter

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