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La Petite Bête : Cet alsacien naturalise des insectes pour en préserver la mémoire

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Depuis quelques mois, Olivier Deluol met des papillons et des scarabées sous cadre et sous globe. À 32 ans, ce chef de produit alsacien s’est pris de passion pour la taxidermie, et plus spécifiquement pour l’entomologie. Sous le nom de « La Petite Bête », il propose des pièces originales à la présentation minimalisme.

« Je pourrais tenir le discours habituel : que depuis tout petit, je suis fasciné par les insectes, ce qui n’est pas faux d’ailleurs. Mais la vérité, c’est que je suis tombé là-dessus par hasard. » C’est en cherchant des pièces originales pour décorer son appartement entzheimois qu’Olivier Deluol découvre avec intérêt les objets de curiosité. Captivé par le scarabée sous cloche qu’il acquiert, mais aussi choqué par des prix de vente qu’il juge excessifs, le product manager a rapidement mis la main à l’ouvrage, autant pour se distancier de problèmes de santé qu’offrir une alternative plus accessible aux amateurs. « À la base, je trouvais simplement la pratique intéressante et j’ai eu envie d’essayer, comme j’avais pu le faire avec la photographie. J’avais constaté que les prix étaient élevés, mais en me renseignant j’ai réalisé à quel point ils étaient exagérés. » Quelques créations partagées sur son compte Instagram plus tard, et suite aux nombreux retours positifs, il crée une page dédiée à cette activité parallèle : « La Petite Bête » était née.

Depuis le début de l’année, il s’adonne à cette nouvelle activité-passion. S’il maintient que les prix des créations sont en général trop élevés, eu égard au coût faible de nombreux spécimens, il concède que les outils nécessaires à la pratique de l’entomologie ne sont pas donnés. « Je ne pensais pas que ça représentait autant de travail, et surtout de frais pour se lancer. On a du mal à s’imaginer le prix du matériel de base et de certains insectes rares : beaucoup sont à moins de 30€ mais certains se monnayent jusqu’à 500€ ! » Pour l’instant, le créateur s’en tient plutôt aux pièces accessibles avec une majorité de « produits coup-de-cœur » entre 30 et 40€, quoiqu’il ne s’interdise pas quelques « belles pièces » autour de 150€. Si le prix varie, les créations de La Petite Bête restent composées des deux types d’insectes qu’Olivier Deluol préfère, les papillons et les scarabées. De Madagascar à l’Indonésie en passant par la Thaïlande, leurs pays d’origine sont variables ; le créateur déclare que tous les spécimens sont issus d’élevage contrôlé :

« Bien souvent les vieilles collections sont dans un état assez compliqué à cause de l’exposition prolongée au soleil. Donc je me suis constitué tout un réseau de fournisseurs capables de me fournir un certificat ! Les spécimens que j’utilise viennent d’élevages contrôlés, il n’y a aucun impact sur la nature et ça me permet de garantir leur qualité. Ces insectes sont morts de mort naturelle, ma démarche est de leur rendre hommage. »


Ouverture, réhydratation, étalage, séchage et arrangement, l’entomologie est aussi chronophage que délicate : fragiles, les spécimens exigent d’opérer lentement et minutieusement. « Même quand on gère les gestes, il arrive qu’une aile casse sous un effleurement. » Une réalité d’autant plus frustrante que le créateur choisit ses pièces au coup-de-cœur, ce qui explique son style très minimaliste : « En ligne, je tombe très souvent sur des présentations chargées, avec des fonds de cadre façon scrapbooking. Je pars du principe que si j’achète une pièce c’est que sa couleur, sa forme, sa taille m’a plue, et donc qu’elle se suffit à elle-même. C’est pourquoi je proposerai toujours mes créations dans des cadres en bois noir ou blanc sans fioriture. C’est impressionnant d’avoir ces insectes sous cadre ou sous cloche, on peut les regarder plus près qu’on ne les verra jamais, et réaliser à quel point ils sont parfaits en tout point. Depuis que je prends le temps de les préparer, j’ai pris conscience de tous ces détails, et je suis comme un gosse. »

Olivier Deluol vend ses créations sur Instagram (@lapetitebete) et propose la remise en main propre à Strasbourg. S’il ne vise pas de vivre de cette activité, il admet qu’il adorerait voir ses cadres et ses globes en expo-vente dans une boutique de la ville.


La Petite Bête, papillons et scarabées
Le compte Instagram / La page Facebook / La boutique en ligne

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Commentaires (1)

  1. Bonjour,
    Tout d’abord, c’est un travail de précision, personnellement: j’adore !
    Mais je trouve qu’il y a toujours cette présentation de cloche/fond blanc cadre noir dans les expo en Alsace chez d’autre cabinet de curiosités que j’ai pu voir … pourquoi ne pas vous différencier d’eux en imposant un autre type de support ?
    Bonne continuation !

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