Dans un discours prononcé ce mardi 27 novembre, dans le cadre des interrogations liées à l’avenir du nucléaire en France, Emmanuel Macron a annoncé son intention de fermer définitivement les deux réacteurs de la centrale de Fessenheim, à l’horizon de l’été 2020. Mais entre promesses et réalités, il n’y a pas qu’un pas, et peut-être même un peu de poudre de perlimpinpin.
En effet, si cet engagement est très louable et plein de bon sens – étant donné que les deux réacteurs ont désormais 40 ans de service à leur actif – il n’en reste pas moins qu’une telle déclaration est à prendre avec des pincettes, notamment face à l’envergure du projet. Car, en tout état de cause, fermer un site comme celui de Fessenheim, ne se résume pas à faire quelques cartons.
Inaugurée en 1978, sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing – VGE pour les intimes –, la centrale produit chaque année 10 milliards de kWh, soit 70% de la consommation d’une région comme l’Alsace. De quoi alimenter pendant plusieurs décennies, l’ensemble des illuminations du marché de Noël. Si EDF est en charge du fonctionnement de la centrale, ce sont environ 1800 personnes qui agissent, activement ou occasionnellement, sur l’ensemble du site.
Cependant, qui dit doyenne, dit forcément problèmes de santé, et comme d’autres centrales, celle de Fessenheim est le théâtre de plusieurs problèmes de sécurité, dont un incident grave qui a eu pour conséquence la condamnation en appel d’EDF la semaine dernière, et d’où le souhait grandissant d’une fermeture définitive.
#Nucléaire — La centrale de #Fessenheim, aussi vieille que le minitel, est le symbole d’un parc nucléaire européen périmé. Il faut en finir…et préparer l'avenir. https://t.co/enJlTRZA2S
— Greenpeace France (@greenpeacefr) January 18, 2018
Mais dit moi Jamy, pourquoi est-elle encore en activité ?
C’est plutôt simple Fred ! En réalité, la fermeture de cette centrale était déjà l’une des promesses de François Hollande sous son quinquennat, et le décret qui devait permettre de réaliser cet engagement, a malheureusement été annulé par le Conseil d’Etat après un défaut de procédure. De plus, bien que louable, les paroles de notre actuel Président n’engagent personne, puisque EDF – dont l’Etat est actionnaire majoritaire à plus de 83% – n’a pas encore donné son accord définitif. Si cette fermeture est plutôt bien accueillie, beaucoup de questions restent sans réponse, notamment quant à l’avenir des salariés ou encore au coût – réel – du démantèlement.
Enfin, très proche de la frontière allemande, la fermeture de cette centrale n’est pas uniquement importante du côté français, mais elle est également source de réjouissance chez nos voisins d’outre-Rhin. Si le démantèlement devrait se faire en 5 ans, la déconstruction complète sera beaucoup plus longue, puisqu’elle devrait durer une quinzaine d’années, rien que ça ! Il faudra donc suivre de près l’avancée des paroles de notre cher Président, qui souhaite d’ailleurs fermer jusqu’à 6 autres réacteurs d’ici 2030, en partant du principe qu’il garde sa place à l’Elysée !
Et d’après vous, c’est pour quand la fin du nucléaire ?
Vu avez vu ce qui est impensable, impossible et qui se passe en ce moment à Paris ? Notre-Dame brule ! et si un accident d’une aussi grande importance arrivait à Fessenheim ??? Tout peut arriver, tout .