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6h03 : Mon réveil sonne. C’est la merde. Je me retourne, mon mec dort encore. Je me rendors, trop la flemme, il fait froid dehors. Bonne nuit les petits.
6h36 : Je checke mon téléphone. On est le 8 mars. QUOI ? Le 8 mars. Mais OMG. ON EST LE 8 MARS LES GARS, DEBOUUUUUT !!!! C’est la plus belle journée de l’année !!! « Pourquoi ? » Nan mais t’es pas sérieux là ?!? C’est LA JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FEMME. Euh non, des droits des femmes. Non, de la lutte pour les droits des femmes… Enfin bref, ça revient au même. Ça me donne une bonne raison pour sauter sur mon gars et le réveiller.
« WAKE UP AMOUR, aujourd’hui, c’est ma journée ! ». Comme il a bien été dressé, il ne proteste pas et enfile son jogging pour aller me chercher mon escargot au chocolat et mon lait de soja <3
7h14 : Après avoir enfilé mon p’tit-déjeuner, je saute sous la douche. « Amour vient me shampouiner et me gratter le dos !!!! » J’adore ça !
7h39 : Je suis graaaaaaaave à la bourreeeeeee! J’ai un tram qui passe dans 12 minutes, mais j’ai pas envie de courir sinon je vais être toute transpirante le reste de la journée… « Chéri, tu m’emmènes ? » Malgré le fait qu’on habite à 500m de la station la plus proche, il sait qu’aujourd’hui, il n’a pas le choix. Il descend même avant moi pour chauffer la voiture.
Quoi ça vous scandalise ? C’est pas la journée de l’environnement, c’est la mienne ! Alors le rebouchage du trou dans la couche d’ozone, ça attendra demain.
8h02 : Le contrôleur arrive vers moi, je me rends compte que j’ai oublié de composter mon billet. Un sourire ? Ça ne marche pas… « Allez monsieur, c’est la journée de la femme ! », « Très bien, exceptionnellement je ne vous mets pas d’amende. Mais c’est bien parce que c’est vous (avec un petit clin d’oeil) ». Ouf, je l’ai échappé belle…
8h36 : Mon tram a eu du retard, j’arrive au bureau, en retard… Mon boss me regarde. Je le regarde. Il attend quoi là ? Que je m’excuse ? Il est dingue, aujourd’hui je ne céderai pas. Je traverse le couloir, et lui demande de m’apporter le café. Abasourdi, il s’exécute. « Ce sera avec un nuage de lait et deux sucres, merci ».
10h20 : Les dossiers s’entassent. Je reçois des mails par dizaines de milliers. J’ai vraiment pas envie de bosser là, ça attendra demain. Je me lève et annonce que je prends une journée de congé. J’ai prévenu ma copine Géraldine, elle passe me chercher au bureau avec son scooter rose. FINI L’OPPRESSION, BONJOUR LA LIBERTÉ. À nous le shopping, et un plateau rempli de sushis pour le déjeuner!
13H06 : C’est l’heure du cappuccino servi sur la terrasse du Rafiot… Et…. OH OH OH, STOOOOOOOP !
Hey les gonzesses, vous pensez sincèrement que ça se passe comme ça ? OK on est des princesses (ou pas), mais arrêtez tout de suite de rêver. Ce n’est pas parce que tout le reste de l’année, c’est les journées de l’homme qui faut leur faire payer (bon, d’accord. On peut quand même un peu en profiter…).
Cette journée, elle n’est pas apparue comme ça. Elle a ses raisons d’exister (que notre raison ignore peut-être, mais ça, c’est un autre débat).
Pour faire court… Tout a commencé le 28 février 1909, jour où a été célébrée aux États-Unis, la National Women’s Day (Journée Nationale de la femme) par le parti socialiste d’Amérique. Le 19 mars 1911, suite à la proposition de Clara Zetkin apparait la première Journée internationale des femmes, ayant pour but de revendiquer le droit de vote des femmes, le droit au travail et la fin des discriminations au travail.
C’est seulement en 1977 que cette journée de manifestation est officialisée à travers le monde par les Nations unies. L’objectif ? Contester les atteintes à l’égalité hommes-femmes et faire un bilan sur la situation des femmes dans la société.
Une journée pour certain(e)s pointée du doigt, et considérée comme « sexiste », une journée à profit pour d’autres (comme CDiscount qui offre un rabais de 19 % à ses clientes ou encore Auchan qui a lancé une « Opération Petit sac Rose » (pas bleu, ni vert le petit sac, ROSE) permettant d’obtenir une réduction IMMÉDIATE en caisse sur les articles de parfumerie et d’électro beauté… (Allez gogogo les femmes, c’est l’heure de s’acheter un épilateur électrique pour avoir les jambes toutes douces), ou bien tout simplement l’occasion de se réunir autour de manifestations, d’activités et d’initiatives diverses et variées.
À Paris par exemple, plusieurs d’évènements ont été initiées : une grande exposition gratuite à l’Hôtel de Ville sur « les grandes résistantes contemporaines », la célébration des 60 ans du Planning familial à la Cigale ou encore le Carnaval des femmes (aussi appelé Fête des Blanchisseuses, où les hommes sont obligés d’être déguisé – en femme « logique » – pour pouvoir y participer….). http://www.sortiraparis.com/loisirs/guides/50336-journee-de-la-femme-2016-a-paris
À Marseille, vous auriez pu assister au festival Festi’Femmes pour célébrer « les avancées de la condition féminine », grâce au Woman’show de Jean-Marie Bigard, bien connu pour son humor.
http://festifemmes.com/edito-dedmonde-franchi-marraine-du-festifemmes/
À Angoulême, rendez-vous au Salon de la femme, avec au programme : concours de repassage, défilé de mode, pole dance et effeuillage. Côté exposant, on trouvera une marque de sex-shop, des ustensiles de cuisine ou les classiques thématiques mode/beauté.
http://www.toutalego.com
À Strasbourg en revanche, c’est beaucoup plus light niveau event. Et un peu plus sérieux. Cette journée a été consacrée aux réfugiées et demandeuses d’asiles, grâce à une séance plénière organisée au Parlement Européen, où les députés se sont penchés sur des textes autour de la question du genre, et notamment sur un rapport concernant les réfugiées dans l’Union européenne.
Sinon, vous pouvez toujours assister à la projection du documentaire « Je ne suis pas féministe, mais… » sur la féministe Christine Deplhy, le 17 mars à 20h à L’Odyssée, qui sera animée par les réalisatrices Sylvie et Florence Tissot, ou bien intégrer l’association « Femme d’Alsace » (non, ce n’est pas un site de rencontre…) créée pour établir une parité entre les hommes et les femmes dans les assemblées.
Bref, un vaste programme, qui n’est pas du goût de tous… et de toutes !
En effet, cette journée pose de nombreuses questions sur son sens, son intérêt, ses objectifs, tout comme cette vidéo réalisée par les agents du Conseil Département du Bas-Rhin destinée à « mettre en lumière des femmes d’exception comme Simone Veil ou Frida Kahlo » (je vous invite à la visualiser (ça augmentera leur nombre de vues) : https://youtu.be/JT5kdJ00RTM Pourtant, nous sommes toutes des femmes d’exception, non?
Allez, ciao les princesses, moi je sèche. Je vous laisse à vos claviers pour polémiquer. #8marstoutelannee
Pour plus d’infos sur cette journée, rendez-vous sur : http://8mars.info
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