Docs Martens, iroquoises et couleurs de cheveux flashy. Entrevue avec les Casualties, groupe New Yorkais qui défend la culture Punk depuis des décennies.
Des tournées mondiales tous les ans, des fans par centaines de milliers, et pourtant nous les retrouvons en concert avec une entrée à 8€ dans le bar Le Tigre à Sélestat. Pour vous donner une idée, un mois plus tôt ils jouaient pour ce public :
C’est ça l’esprit punk ! Trouver une proximité avec le public, le rencontrer, rendre accessibles leurs concerts à tous et rabaisser leur ego. Ce sont les raisons que m’a données Jake Kolatis -le guitariste- lorsque je lui ai demandé pourquoi choisir de jouer dans un bar. Jouer pour si peu en voyageant autant a pourtant un prix pour eux : ils ne peuvent par exemple pas s’offrir un ingé son, mais ils ne s’en plaignent pas.
Ma première impression des membres du groupe ? Lorsque leur manager m’a présentée au bassiste (Rick), il m’a servi un grand sourire amical et une bière avant de se présenter. Puis il a écouté le groupe qui faisait leur première partie (les Colmariens 2d’tension) avec attention et en secouant la tête. Et puis les autres sont arrivés et ils étaient tout aussi sympas.
La salle avait beau être petite et ils avaient beau jouer un dimanche soir, leurs fans régionaux les plus fidèles étaient au rendez vous et l’ambiance était énorme ! Pogos, stage divings et choeurs dans tous les refrains, rien ne manquait. Le groupe a enchaîné ses titres les plus connus, anciens et récents, pour le plaisir de tous.
A la fin du concert, je les retrouvai tout suants et me précipitai sur eux avec mes questions. Ce sont Jake et Rick qui me répondirent courageusement malgré la fatigue de la longue tournée et du concert très énergique. Je vous sers un petit résumé !
Ce que je retiendrai
Ils aiment les Français et les Européens en général (oui on est vraiment cools alors il faut le dire !). Ils adorent le côté punk et intimiste du bar Le Tigre. Ils ont failli se crasher en avion plein de fois ; ils ont déjà mangé des pieds de poulet par politesse ; ils se font souvent fouiller par la police,…
Sinon, lorsque je leur demande ce que la culture punk représente pour eux, Jake insiste sur la position de retrait par rapport à la société et aux conventions. Pour lui il s’agit, au-delà de la musique et du style vestimentaire, de se rebeller contre ce qui est considéré aujourd’hui comme la norme. La formule travailler-toute-sa-vie-pour-la-même-boite-s’installer-faire-des-enfants-se-taire, très peu pour lui. Il est à la recherche d’un autre niveau de liberté ou chacun est libre d’être qui il est et d’avoir la vie qui lui correspond sans être jugé. Il se bat ainsi pour l’égalité et se revendique entre autres anti-sexiste et anti-raciste.
Aussi, comme n’importe quel groupe de rock digne de ce nom, leur plan est de continuer à faire de la musique jusqu’à la fin de leur vie. « C’est-à-dire peut-être encore une journée » plaisante Rick.
En dehors de leur intégrité dans les valeurs punks, ce qui marque chez les Casualties est leur comportement avec le public. Ils se montrent amicaux avec tous ceux qui viennent vers eux, prennent le temps de partager des bières avec chacun, offrent tout ce qu’ils ont à offrir de leurs personnes. Bref, de belles rencontres !
On remercie donc très fort l’asso organisatrice Cheeky Cherry et on espère revoir le groupe prochainement !
(L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)
