Quand on parle de châteaux alsaciens, on pense de suite au célèbre Haut-Koenigsbourg. Et pourtant, la région regorge d’autres trésors médiévaux, tels que le château du Haut-Barr, planté sur trois rochers massifs qui dominent Saverne. On est allé grimper au milieu des ruines, à une cinquantaine de minutes depuis Strasbourg, pour découvrir un point de vue exceptionnel sur la vallée alsacienne. On vous raconte.
Pour aller fricoter avec le château du Haut-Barr, vestige alsacien du 12e siècle à couper le souffle, deux options : soit prendre la voiture depuis Strasbourg pour 50 minutes de trajet, soit prendre le train jusqu’à Saverne, et se régaler de la randonnée d’1h30 jusqu’au château.
Une fois sur place, on se laisse happer par les trois énormes rochers de grès, hauts de 20 mètres, sur lesquels se dessinent différentes couches rocheuses, témoins du temps qui passe. Le château étant ouvert toute l’année et en accès libre, on peut s’en délecter à souhait, en baignant dans l’atmosphère rose dessinée par la pierre.
Un voyage dans le temps
En pénétrant dans l’enceinte, on tombe nez à nez avec une chapelle, une habitation seigneuriale d’époque, mais aussi avec le restaurant Là-Haut, où il est possible de se rassasier avec de délicieux plats, en savourant la vue !
C’est d’ailleurs grâce à son point de vue dégagé que la forteresse est surnommée « l’œil de l’Alsace ». Par temps clair, on peut même y apercevoir, bien au loin, la silhouette de Môman. Bon, on a essayé, mais notre myopie a eu raison de nous : avis aux yeux de lynx, vous aurez (peut-être) plus de succès !
Vient ensuite le moment de grimper les escaliers métalliques, pour atterrir au sommet des rochers. On prend notre temps avant d’arriver sur la « passerelle du pont du Diable », qui relie les énormes blocs entre eux : promis, malgré ce nom peu rassurant, aucun malheur à l’horizon !
On a pu profiter du soleil qui descendait sur les montagnes embrumées, et savourer la lumière dorée des fins de journée d’automne, avant de redescendre.
Après les pierres, la forêt
Une fois les pieds posés sur la terre ferme, on en a profité pour faire le tour du château et se balader dans la forêt, pour bénéficier de la fraîcheur automnale, des couleurs chaudes et de l’odeur de terre mouillée qui faisait danser nos narines depuis notre arrivée.
À la fin de la journée, si nos poumons étaient purifiés, nos mirettes, elles, étaient pleines de paillettes !