Tu cherches l’amour professionnel ? Un peu perdu dans ton parcours ou envie de servir vraiment à quelque chose ? Envie d’aider les autres et agir pour le bien commun ? Le Civique Dating est fait pour toi.
Le Civique Dating c’est un peu l’opération de communication que le Département a mis en place pour dire « On a des missions à vous proposer, venez nous voir en tête à tête et on en discute ». Ça se déroulait toute la journée de ce mercredi 28 juin au Conseil Départemental du Bas-Rhin.
A la fin, il n’en restera que 54, répartis dans 24 missions différentes. Les futurs Services Civiques de la promotion 2017/2018 se sont inscrits aux ateliers présents dans le hall du Conseil Départemental. Après avoir rempli leur dossier et avoir discuté avec les anciens Services Civiques de l’année précédente, ils sont appelés devant leurs jurys respectifs.
C’est là que commence le vrai défi. Convaincre son futur tuteur de la volonté de son implication. Sous le regard impénétrable des jurys, il faut convaincre en 15 minutes. Témoigner de sa motivation
Si le feeling est bon, ce sont ces jurys qui seront les tuteurs de ces services civiques volontaires. La mission dure de 7 à 9 mois et commence en octobre ou septembre prochain pour du 28h/semaine. Les tuteurs aident le jeune à grandir, préciser son projet professionnel, trouver sa voie.
« Ce n’est pas un travail »
L’État paye 468€ par mois avec une indemnité du Conseil Départemental de 150€ si la mission le nécessite. En plus de la mission, des formations civiques et citoyennes sont proposés. Des ateliers qui peuvent aller de la formation premier secours, de la gestion de projet ou prise de parole en public. Ce sont des compétences qui, en plus d’aider pour le service civique en question, peuvent faire joli sur un CV et aider dans sa future vie professionnelle.
Les ateliers étaient répartis par les 7 thèmes des missions : Jeunesse, Citoyenneté, Séniors, Développement Durable, Culture, Environnement et Solidarité.
« De notre point de vue, le fait de recourir à des jeunes en volontariat, c’est un avantage indéniable. Ils parlent plus facilement à leurs pairs. De plus on ne leur donne pas tout clé en main, ils ont la liberté de créer leurs propres outils, propres supports, leur manière d’animer un groupe. On les responsabilise. Ça les construit et ils en sortent enrichi. Souvent leur projet professionnel est précisé et ils en sortent grandi et en confiance.
Le tuteur est là pour accompagner explique Barbaros Mutlu, chef du service jeunesse au conseil départemental du Bas Rhin : « Le jeune nous fait une proposition d’animation, on peut réaiguiller, rediriger son projet. Eux-aussi sont formés pour mieux faire avancer le jeune en service civique. »
Laëtitia était en licence de japonais. Elle ne savait pas quoi faire et a décidé l’année dernière d’entamer un service civique. « Je n’avais pas de perspective, je cherchais une expérience, des contacts et du lien social », se souvient-elle.
Sa mission « Jade » (jeune ambassadrice des droits auprès des enfants): Faire connaitre 12 droits fondamentaux auprès des collégiens pendant 9 mois.
« Ça m’a donné l’opportunité d’avoir le travail que j’ai maintenant. Le service civique c’est aussi un moyen d’insertion professionnelle en plus d’une expérience sociale et citoyenne. Je me suis rendue compte que je ne supporte pas les enfants ! » S’amuse Laëtitia. « Mais je le conseille à 110%. »
Sandy, de son côté, est coordinatrice du service civique au conseil départemental du bas rhin et tutrice pour la mission droit à l’égalité. Également animatrice de prévention à côté son implication l’aide à plusieurs niveaux.
« Être en contact avec les jeunes au quotidien, leur faire tester mes outils de prévention, de voir s’ils sont toujours adaptés… Si les problématiques sont toujours les mêmes … Et puis, c’est une rencontre, un coup de cœur entre un tuteur et son futur volontaire en service civique. Pour des agents de notre collectivité comme des salariés d’associations, ça permet d’avoir des jeunes qui viennent bousculer les codes et remettre en question ce qu’on fait. Souvent ils nous disent ‘Vous êtes sûr que ça va vraiment toucher les jeunes ce que vous faites ? »
Une journée de rencontre pour changer de vie ?
« L’idée aujourd’hui c’est de donner la chance à n’importe quel jeune. On fait ça chaque année. En 2017 on a décidé de faire une séance en juin pour ceux qui anticipent. En septembre on fera des séances de ‘rattrapage’ mais à travers le Bas Rhin. Si les jeunes ne sont pas venus à nous aujourd’hui autant que ça soit nous qui venions à eux ! »
Le tuteur est souvent à l’origine du projet de la mission. Il fait en sorte que le jeune trouve ses marques et s’adaptent aux codes. Pour la réalisation de sa mission le tuteur est là pour l’accompagner, mais aussi pour l’aider pour son parcours personnel, après le service civique.
« La diversité des profils des jeunes fait la richesse. Ils nous disent : « J’aurais jamais pu rencontrer autant de monde. J’ai côtoyé de gens que je n’aurais jamais rencontré autrement. » Ça ouvre leurs réseaux et leur vision. Je me rappelle de Jonathan, CAP chaudronnerie, qui s’est dit qu’il voulait faire une pause. Aller dans le social parce que c’est des choses qu’il ne faisait jamais. Sa mission s’est super bien passée et maintenant il est à la SNCF ! »
Un peu perdu dans ton orientation, pas réussi le bac, envie de faire une pause entre deux années d’études ? Si tu as envie d’agir dans l’intérêt du plus grand nombre, le service civique peut te servir de break ou de tremplin pour continuer ton parcours.