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Humour décalé et récits touchants : à la découverte des 4 BD du Strasbourgeois Félix Auvard

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Le trait de crayon est cartoonesque, mais la plume un poil déconne n’en est pas moins sans concession pour son principal sujet : lui-même. À seulement 27 ans, Félix Auvard est aussi drôle que précoce avec déjà quatre BD publiées, dont Enchaîné au rire. Et après une chronique sur celle-ci dans l’émission Quotidien, on peut même dire de lui qu’il a été « Vu à la TV ». Bien joué ! Originaire de la région parisienne, et très suivi sur Instagram, il est aujourd’hui Strasbourgeois, et c’est notre coup de cœur du mois. Interview.

Faisons d’abord les présentations. S’il n’est pas originaire de Strasbourg, les valises ont bien été posées depuis, puisque Félix Auvard fait tourner avec ses camarades l’Atelier Demi-douzaine, quai Finkmatt. Un lieu qui se veut vivant, avec des expos, des vernissages… Et beaucoup trop de talent au m², puisque le mois dernier, on te causait déjà de deux de ses résident(e)s.

Mais aujourd’hui, focus sur l’auteur de BD et illustrateur Félix Auvard, qui s’est livré au jeu de l’interview. Et à l’instar de ses BD : le ton est drolatique.

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• Si on peut dire que tu as « percé », qu'est-ce qui t'a mené jusqu'ici et donner envie de faire de l'illustration et des BD ?

Le classique : mon loisir préféré étant enfant (ex-æquo avec crier), c’était dessiner. Et lorsque tout le monde s’est plus ou moins arrêté en arrivant au collège, j’ai continué (de toute façon, j’étais nul dans toutes les autres activités). Ensuite, je suis passé par l’école Duperré puis par le DMA Illustration (maintenant DN MADE Image et narration) à l’école Estienne.

Le diplôme en poche, j’ai passé une année au lycée Renoir afin de suivre une formation non-diplômante de bande dessinée. Et puis, finalement, la HEAR de Strasbourg – que j’ai raté 3 fois quand même, le mec est tenace. (Les longues études c’est quand même un privilège qui te permet de ne pas intégrer la vraie vie trop vite).

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Extrait de « Enchaîné au rire » de Félix Auvard. © Félix Auvard / Document remis

• Et depuis, comment a évolué ton style ? Tu es très polyvalent... Comment qualifierais-tu ta « patte » ?

Je crois que j’ai un style que l’on pourrait définir de très « cartoon », inspiré par la BD jeunesse et le manga humoristique. Si je me la jouais artiste intègre qui respecte le grain du papier, je mettrais en avant mon amour absolu pour le stylo-plume, qui est né pendant mes années collège où j’avais tout simplement la flemme de changer d’outil pour dessiner dans les marges de mes cahiers.

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Extrait de « Enchaîné au rire » de Félix Auvard. © Félix Auvard / Document remis

Mon livre Savoir Vivre est dessiné au stylo-plume, avec une mise en couleurs aux feutres à alcool pour une partie, et numériquement en plein rush final. Pour Enchaîné au rire, je suis passé au 100 % numérique dans un désir d’efficacité maximale. Les deux ont leurs avantages et inconvénients, je trouve ça chouette de pouvoir passer de l’un à l’autre selon le projet.

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Extrait de « Savoir Vivre ». © Félix Auvard / Document remis

J’ai un faible pour les grosses trames et des couleurs franches des vieux comic books, j’arrive pas trop à faire pareil parce que j’essaye pas vraiment de m’améliorer (la honte franchement), mais je trouve ça trop cool.

En tradi’, j’aimerais avoir la souplesse de Catherine Meurisse (tout le monde voudrait, à vrai dire) et je trouve aussi que ses mises en couleurs sont sublimes, je l’adore et sa coloriste avec.

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Extrait de « Savoir Vivre ». © Félix Auvard / Document remis

• Tu parlais plus haut de « la vraie vie » : c'est justement le nerf de ton travail... Comment et pourquoi choisir cet angle autobiographique ?

En bon auteur d’autobiographie, c’est vraiment le quotidien qui m’inspire, mon entourage, l’actualité, mon nombril, mes méninges (j’en ai 3 et demi, but still). J’adore les dialogues où tout le monde se coupe la parole comme dans les films de Monia Chokri et les dynamiques familiales bordéliques.

Je crois que traiter de la vie de tous les jours en BD, ça m’aide à la traverser plus facilement, à ne pas prendre les choses au sérieux. J’adore aussi les univers avec de la science-fiction et world building pas possible : des espèces, des langues, des cultures et paysages incroyables, mais je peine à intégrer ça dans mon travail.

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Extrait de « Savoir Vivre ». © Félix Auvard / Document remis
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Extrait de « Savoir Vivre ». © Félix Auvard / Document remis

• Rentrons dans le vif : la genèse de tes bouquins... Comment est né cet alter ego aux cheveux oranges, et pourquoi ?

ROUGES je te prie, c’est la question qui revient le plus souvent chez mes lecteurs/trices : « Pourquoi tu te dessines les cheveux rouges alors que t’es brun ? » Moi qui pensais qu’on pouvait faire ce qu’on voulait avec ses personnages de BD, j’ai raté mon coup, je suppose. Les gens veulent de la rigueur documentaire ou quoi ? J’aurais dû faire du roman-photo.

Mon alter ego est né sur un blog que j’ai ouvert au collège. C’est devenu un outil tampon entre le monde et moi, un tamis dans lequel je passais tous mes tracas pour les digérer. C’était bien pratique de l’avoir au début de l’adolescence, vu tout le bordel hormonal, relationnel et existentiel qui m’attendait.

Pendant les études, j’ai tenté de faire le mec en inventant des personnages, et en explorant d’autres manières de raconter des histoires. Et puis, une fois diplômé, lancé dans le monde des adultes, il a finalement fait son retour dans mes carnets, comme pour me prévenir qu’il allait y avoir à nouveau une grosse quantité de nouveautés à digérer. C’est la petite note de préface de Savoir Vivre, sorti en 2023.

• Oui parce que tu as pondu deux récits autobiographiques ! Dans « Savoir Vivre », tu te penches plutôt sur tes préoccupations d'adulte. Alors que dans « Enchaîné au rire », tu te livres sur ton adolescence, entre découvertes en tout genre, des téléchargements pirates à celle de ton homosexualité. Mais qu'est-ce qui t'a poussé à faire le récit de ta vie à 26/27 ans ?

Savoir Vivre et Enchaîné au rire forment une sorte de diptyque comme tu l’as dit. Le premier est un état des lieux de mon état mental et du monde qui m’entoure à un instant T, un livre fait en très peu de temps, sans trop le préparer. Tandis que le second [sorti le mois dernier, ndlr] est une compilation des différentes obsessions au fil de l’enfance qui m’ont aidé à me construire. Ça revient de plus loin, donc un peu plus clair dans ma tête : j’ai eu le temps de prendre du recul.

Les deux livres sont sortis à quatre mois d’écart, comme s’il fallait absolument que ça sorte là, maintenant.

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Extrait de « Savoir Vivre ». © Félix Auvard / Document remis

C’est bizarre hein, d’avoir écrit 400 pages de BD autobio’ en un an : on dirait presque que j’ai arrêté de voir mon psy et qu’il fallait quelque chose pour prendre le relais

Plus sérieusement, Enchaîné au rire m’a permis de mieux cerner pourquoi j’avais un tel besoin de me rendre visible à travers mes créations. À tout âge, il m’a fallu quelque chose pour attirer l’attention vers moi de façon indirecte, ça a commencé avec le dictaphone, puis la caméra, le portable, le blog… Et en filigrane, ce personnage qui me permettait de tout mettre à distance et contrôler la vision que les gens avaient de moi.

À chacun ses techniques cringe, hein. Ça doit être un truc d’enfant du milieu, se battre sans cesse pour un peu de place sous le spotlight.

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Extrait de « Enchaîné au rire » de Félix Auvard. © Félix Auvard / Document remis

• Pour « Enchaîné au rire », tu as convié d'autres auteurs/autrices à te rejoindre pour des confidences sur leurs propres obsessions d'ado : pourquoi le choix de ces guests ?

J’ai tout simplement invité mes ami(e)s ! La BD autobio’ Instagram, c’est un peu la nouvelle version des blogs BD des années 2000. Tu te rends vite compte que c’est un micro-monde dans le monde déjà micro de la bande dessinée.

Héloïse Le Bail, Clémence Sauvage et Salomé Lahoche étaient dans ma classe dans trois écoles successives. Adrien Yeung était à l’école avec Salomé, et a déménagé à Strasbourg il y a quelques années ; et Elisa Marraudino s’y est installée en septembre, donc ce sont des personnes que je côtoie plus ou moins au quotidien. Pour Sid, c’est grâce à Exemplaire (la maison qui édite le livre) et la BD qu’elle a publié là-bas que je l’ai découverte.

Toutes ces personnes excellent dans la BD du quotidien et/ou la BD autobiographique, ça m’a donc semblé hyper naturel de les inviter dans Enchaîné au rire. Je trouve que chacune de leurs BD s’insère hyper bien dans le livre. J’ai proposé à ces six auteurs/trices-là, mais j’en ai plein d’autres en tête (comme Mona Granjon, Tamos ou Blandine Denis).

• Outre tes potes, tu évoquais plus haut ton admiration pour Catherine Meurisse : as-tu d'autres illustrateurs/trices qui t'inspirent ?

Je vais citer les artistes qui reviennent tout le temps. Sur mon podium, il y aurait Akira Toriyama (parfait graphiquement, paix à son âme) [auteur – entre autres – de Dragon Ball, décédé en mars dernier], Lisa Mandel (c’est un peu ma boss maintenant mais franchement c’est grâce à Nini Patalo et plus largement à Tchô! Le mégazine si je fais de la BD aujourd’hui).

Et – mmh – Bernadette Després pour Tom-Tom et Nana, qui m’émerveille à chaque fois. Après mon podium, c’est un podium spécial avec des centaines de marches donc la liste est longue.

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© Félix Auvard / Document remis

• En parallèle, tu as une large présence et communauté sur Instagram avec plus de 33.000 followers. Comment gères-tu cette double-casquette, avec d'un côté le compte à alimenter, et tes BD papier à créer/sortir ?

À l’école, je publiais n’importe quoi sur Instagram : des extraits de mes carnets, de mes projets expérimentaux un peu nazes, j’étais jeune et fourbe, mais je voyais cette plateforme comme une archive.

En 2022, lorsque j’ai cherché à vivre de la bande dessinée, j’ai décidé de retourner à la formule de la BD autobio’ testée pendant des années sur mon blog pour qu’on me remarque. C’est triste hein, mais j’ai remarqué que c’était ce qui fonctionnait le mieux pour ce foutu algorithme, et mes projets de fiction se faisaient jusqu’alors refuser par les maisons d’édition.

J’ai commencé à poster des petites notes quotidiennes parce que j’avais du temps, et j’y ai pris énormément de plaisir. Au fil des mois, j’ai vu l’intérêt pour mes BD grandir et POUF !, ça a fait des Chocapic® (ou plutôt Savoir Vivre). Je me suis vraiment dit « c’est le jeu, rentre dedans, une fois que t’auras un pied dans le monde de l’édition ce sera peut-être plus facile de faire publier tes projets de fiction », seul l’avenir nous dira si j’avais raison.

J’adore faire de l’autobiographie, c’est très naturel pour moi, mais là je crois que j’ai envie de dessiner autre chose que ma propre tête, ou du moins qu’il n’y ait pas la pression d’un livre à boucler derrière.

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Les aventures d'Angelica et Mariak sur Instagram @angelicazone. © Félix Auvard / Document remis

Et toujours sur Insta, peux-tu raconter comment est né ce compte bis « @angelicalzone » (et les personnages que l'on y suit) ? Un projet annexe qui a lui aussi donné lieu à deux livres, aussi !

Ah là là, Angelica, c’est ma chouchoute (deg’ ce mot). Elle a été imaginée en 2019 à l’école, dans un ennui abyssal. Je griffonnais sur des bouts de papier des saynètes de la vie d’une ado de 14 ans hyper intense et tendre à la fois… Et quand j’ai publié ça sur mon Instagram (qui pour rappel, était à l’époque dédié à mes illu’ expérimentales de merde), tout le monde a bien rigolé et s’est attaché au personnage.

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Angelica et Mariak. © Félix Auvard / Document remis

Au bout d’une quinzaine de strips, j’ai décidé de créer un compte dédié, histoire de faire les choses « bien » et j’y ai publié les aventures d’Angelica et Mariak, sa BFF jusqu’en 2021. Bien sûr, au milieu, il y a eu le C O V I D 1 9…

Et là, confiné chez mes parents, complètement au bord du gouffre, je me suis mis à publier un récit quotidien sur le confinement d’Angelica et Mariak. Ça m’a aidé à ne pas trop penser à ce qui se passait dans ma propre tête, et ça m’a aussi beaucoup aidé à traverser la période sans faire trop de dégâts. On avait un rendez-vous tous les soirs avec mes lecteurs/trices et ça, j’en garde un excellent souvenir.

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Angelica et Mariak. © Félix Auvard / Document remis
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Angelica et Mariak. © Félix Auvard / Document remis

Au sortir du Covid, je décide de retaper le projet pour en faire un bel album chez un chouette éditeur, mais ça tombe à l’eau.

Les mois passent et ça m’embête un peu de laisser ces personnages croupir sur un compte Instagram, dans des serveurs à l’autre bout du monde, je décide alors d’auto-éditer un best of et le fameux récit du confinement – Angelica Homebound – histoire de garder une trace physique de ces trois années trop bizarres, et aussi pour remercier les lecteurs et lectrices de leur fidélité.

Aujourd’hui encore, c’est un projet que j’adore, mais je ne suis pas sûr de vouloir en faire quelque chose d’autre. Je trouve qu’en l’état, il représente bien la période et l’état dans lequel je l’ai réalisé, et ça m’aide à aller de l’avant.

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Les aventures d'Angelica et Mariak en deux ouvrages. © Félix Auvard / Document remis

• En parlant d'aller de l'avant : ta récente collaboration avec Mâtin ! Quel journal !, avec ta série « Stras et Paillettes » sur la vie LGBTQIA+ de Strasbourg... Comment ce projet a-t-il germé ?

J’avais publié, sur mon compte Instagram en juin 2022, une BD en six parties revenant sur mon coming-out. C’était une BD réalisée pour la revue Miels, créée par mon ami Gabriel Mafféïs, qui invitait plein de gens de notre génération à proposer des récits intimes au sujet de leur identité queer.

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Enquête « Stras & Paillettes » sur Mâtin, quel journal ! (@matin_queljournal sur Instagram). © Félix Auvard / Document remis

Clotilde Palluat, la rédac’ cheffe de Mâtin, quel journal ! m’a contacté à la suite de cette publication et m’a proposé de développer ce récit sur le long terme, d’explorer un peu plus cette posture de « gay maladroit » que je mettais en scène. Je me suis dit que cette histoire avait déjà été racontée et j’avais plutôt envie d’explorer d’autres aspects de la communauté LGBTQ+, que je ne connaissais finalement pas vraiment.

On a donc convenu d’une enquête, à raison d’un entretien par épisode, à la rencontre de différent(e)s acteurs/trices de la scène queer et associative de Strasbourg, histoire de prendre la température à échelle locale, et montrer que ça bouge à fond. Ça a été à la fois hyper galvanisant et hyper difficile, parce qu’il y a un travail quasi-journalistique à fournir et c’était une première pour moi !

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Sur Mâtin, quel journal ! (@matin_queljournal sur Instagram). © Félix Auvard / Document remis

• Et pour conclure... Vu que tu ne t'arrêtes pas : quelle est ton actu ?

La publication de mon enquête Stras & Paillettes continue sur Mâtin, quel journal ! pendant les prochaines semaines avec des épisodes inédits, et j’ai commencé une collaboration avec Troiscouleurs, le magazine des cinémas Mk2. Niveau presse, je collabore régulièrement avec TOPO, qui est une super revue de BD d’actualité et d’info pour ado.

Pour un potentiel prochain album, je reprends des forces et m’y consacre dans les prochains mois. J’ai envie de faire une fiction fantastique qui se passe à la mer ! Rien n’est encore tout à fait défini donc ça risque de bouger pas mal (voire de ne pas arriver du tout si je finis par la haïr). Ça me fait un peu peur car je ne suis pas habitué aux longs récits non-séquencés en épisodes, mais il faut une première à tout !

Atelier Demi-Douzaine
L'Atelier Demi-Douzaine. © Document remis

Et avec mes camarades de l’Atelier Demi-douzaine, on va accueillir – le 26 avril – le lancement de la première BD de Margot Farnoux aux éditions Biscoto [Les Vacances de Nana et Nini, ndlr]. On aime bien organiser des vernissages et petites expo en dehors de notre marché de Noël : c’est valorisant et excitant de faire vivre le lieu autrement qu’en tant que de simples bureaux.

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© Félix Auvard / Document remis

Merci à Félix Auvard d’avoir répondu à nos questions.


Pour retrouver son travail, c’est par ici :

Son compte Instagram
Les aventures d’Angelica sur Instagram
Ses publications Stras & Paillettes

Pour shopper ses ouvrages
Enchaîné au rire, aux éditions Exemplaire
Savoir Vivre, aux éditions Robert Laffont

L’Atelier Demi-douzaine
Le compte Instagram
4 quai Finkmatt à Strasbourg
Prochain vernissage : le 26 avril avec le lancement de la BD Les Vacances de Nana et Nini de Margot Farnoux


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