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Loin des clichés, près des plantes : à la découverte des secrets d’une herboristerie, à Obernai

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Tisanes vertueuses, remèdes naturels ou encore extraits de plantes : les herboristeries ont le vent en poupe quand il s’agit d’accompagner les petits maux du quotidien. Laetitia, docteure en pharmacie, a ouvert sa boutique il y a trois ans à Obernai, à 25 minutes de Strasbourg, pour exercer un métier en lien avec ses valeurs. Elle nous explique son activité, défait les clichés et surtout, nous dévoile les secrets d’une profession méconnue.

Une herboristerie, c’est beaucoup d’idées reçues : entre simple vente de tisanes et confection de potions prometteuses, les clichés se suivent et se ressemblent. Et pourtant, cette activité méconnue recèle de secrets passionnants. On est allé à la rencontre de Laetitia, qui a ouvert son échoppe L’Empreinte des plantes en 2021 à Obernai, pour qu’elle nous raconte un métier pas comme les autres.

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L’empreinte des plantes herboristerie
© Marie Goehner-David / Pokaa

Laetitia, de l’officine aux plantes

Le parcours de Laetitia démarre avec des études, qui la conduisent jusqu’au diplôme de Docteure en pharmacie. « Dans ce cursus, on étudie bien sûr les médicaments, mais aussi de nombreuses autres disciplines complémentaires : l’anatomie, la physiologie, la chimie organique, la biologie, la virologie, la toxicologie… ou encore la botanique, qui m’a particulièrement intéressée. »

Laetitia travaille d’abord en officine, c’est-à-dire dans la préparation, conservation et distribution de médicaments en pharmacie. Mais son amour pour les plantes médicinales la suit toujours, et la conduit finalement en herboristerie, soit la préparation et la commercialisation de plantes aux propriétés médicinales.

C’est pourquoi elle est allée travailler quelques années en herboristerie, avant d’ouvrir la sienne. « Je ne me sentais pas toujours alignée avec les options thérapeutiques en pharmacie, mais je voulais valoriser ce que j’ai étudié pendant six ans. J’aime l’idée de travailler sur son hygiène de vie, de faire du préventif plutôt que du curatif, et de s’ouvrir à d’autres outils complémentaires pour se soigner. »

C’est ainsi qu’après une bonne formation de terrain, et d’autres plus courtes sur des sujets précis pour affiner ses connaissances, que L’Empreinte des plantes a vu le jour en mai 2021, à Obernai.

Proposer des outils pour la santé

Avant de continuer, petite anecdote : il n’existe plus de diplôme d’État d’herboriste en France depuis 1941, du coup, l’appellation « herboriste » est interdite, mais l’herboristerie, qui désigne le lieu, est encore tolérée.

Laetitia poursuit : « On ne peut pas prétendre soigner tous les maux par les plantes. L’idée, au contraire, est d’offrir la possibilité de recourir à plusieurs approches thérapeutiques complémentaires, par des plantes mais aussi avec des savoir traditionnels, des connaissances scientifiques, des médicaments, des chirurgiens, des kinésithérapeutes, etc., pour assurer le meilleur accompagnement possible. »

Et c’est une alternative qui répond à bien des besoins : stress, sommeil, douleurs, troubles menstruels, affections chroniques, prévention pour l’hiver, bobos du quotidien, digestion, mais aussi cosmétique : « Je ne pose pas de diagnostic, je ne guéris pas. Mais je conseille, je suggère des options naturelles en adéquation avec mes convictions, bref : je propose des outils thérapeutiques. Ce qui serait merveilleux, c’est que tous les acteurs de santé travaillent ensemble, en complémentarité. »

L’empreinte des plantes herboristerie
© Marie Goehner-David / Pokaa

L’Empreinte des plantes : prévention, découvertes et douceur

Laetitia nous fait visiter son petit cocon, dans lequel se mêlent plein de ravissantes senteurs. Toute une partie du magasin est dédiée aux plantes en vrac, à partir desquelles la jeune femme peut imaginer des recettes pour répondre à des besoins spécifiques.

Elle nous ouvre ses tiroirs magiques, ses bocaux remplis, nous fait sentir et voir des textures hypnotisantes par dizaines. Plus loin sur les étagères, on trouve aussi des thés et des tisanes pour le plaisir de la dégustation, ainsi qu’une foule d’autres produits.

« Je choisis mes fournisseurs avec soin, je privilégie les produits locaux, et surtout, je travaille avec des laboratoires à taille humaine, des produits qui répondent à mes critères de qualité, et qui sont respectueux de l’environnement. » De quoi proposer de nombreuses tisanes, mais pas que !

« On pense souvent que les herboristeries se résument à des infusions de plantes, mais c’est loin d’être le cas. L’herboriste et la phytothérapie sont des disciplines qui regroupent plusieurs types de préparations différentes : gélules, extraits fluides de plantes, huiles essentielles, hydrolats, macérats de bourgeons… » et le tout, sous différentes formes, de la micronutrition aux vitamines en passant par les produits de la ruche, des gammes de plantes ayurvédiques, des gammes de champignons médicinaux…

« On travaille aussi beaucoup avec les médecines traditionnelles indiennes, par exemple. Quand on les étudie un peu, on se rend compte que c’est une lecture complémentaire du corps, une approche globale différente, qui nous apporte plein d’outils pour mettre nos connaissances en perspective. »

L’empreinte des plantes herboristerie
© Marie Goehner-David / Pokaa

Pour nous faire découvrir tout ça, Laetitia prévoit d’aller plus loin encore et de proposer des ateliers, des petites conférences, pour apporter des éléments de compréhension à ses client(e)s, et leur permettre d’être des acteurs/rices déterminant(e)s de leur santé. En attendant, la période de l’Avent approche, et Laetitia concocte actuellement un calendrier entièrement fait à la main pour découvrir différentes infusions ! 

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