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Nouveau tram, stationnement et TGV Paris-Berlin : ce que Strasbourg a décidé ce lundi

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Il flotte comme un air de vacances sur le conseil municipal strasbourgeois en ce lundi 26 juin. Assis(es) dans leur siège, nos élu(e)s favori(e)s gigotent en attendant la sonnerie, celle qui les fera partir en vacances. Mais avant cela, il reste quelques points de politique strasbourgeoise à régler. Les débats vont-ils être aussi chauds que les températures ? Le bingo va-t-il enfin être rempli ? La réponse tout de suite, dans le récap’.

Avec 67 points à l’ordre du jour, notre conseil municipal a fait honneur au Bas-Rhin. Finalement, seul 15 points sont retenus, dont des sujets denses comme le stationnement, le tram Ouest, les projets éphémères ou le budget. Le tout, agrémentés de 13 points additionnels en fin de séance, avec 8 questions orales, 3 motions et 1 résolution et 1 question d’actualité.

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Avant même le début des débats, une suspension de séance vient interrompre le conseil. La raison ? Un évènement contraire au règlement intérieur. Plus précisément : des pancartes déployées dans l’hémicycle par des militant(e)s, réclamant des logements pour les habitants et non pour les touristes, et diffusant également des messages de lutte contre le racisme et les discriminations. Après quelques instants de pause, le conseil municipal démarre. Et deux cases du bingo sont déjà cochées.

salle conseil municipal
© Nicolas Kaspar / Pokaa

Le décryptage : quatrième tour de piste pour le stationnement

Pourquoi c'est important ?

Comme l’on pouvait s’y attendre, le sujet majeur de ce conseil municipal du 26 juin concerne le stationnement. La municipalité présentait une nouvelle délibération sur le sujet, portant sur le passage en zone orange d’une partie de l’avenue des Vosges et du futur passage en zone vert du Neudorf, mais également sur la création de 225 places “violettes” dès le 14 août 2023.

Celles-ci sont pensées pour être à forte rotation : le tarif est de 50 centimes pour 30 min de stationnement, 1€  pour 1 h et 2 € pour 1h15. Dans le détail, on pourra les retrouver ici :

  • Avenue des Vosges et rue du Temple-Neuf : 25 places maximum chacun(e)
  • Avenue de la Marseillaise, boulevard de Lyon et place de la Gare : 20 places maximum chacun(e)
  • Rue de la division Leclerc : 18 places maximum,
  • Rue de Zurich et rue de Lausanne : 15 places maximum chacune,
  • Place de la Bourse : 12 places maximum
  • Rue Saint-Pierre-le-Jeune, du 22 Novembre, des Orphelins et Finkwiller : 10 places maximum chacune
  • Rue des Récollets : 8 places maximum
  • Faubourg de Pierre : 7 places maximum
stationnement zones violettes
Tous les secteurs à zone violette. © Document remis

Majorité vs opposition : un démarrage au quart de tour

Une fois le point présenté, l’opposition a démarré au quart de tour avec Pierre Jakubowicz, qui ne fait pas dans la nuance : « Vous prenez nos concitoyens pour des imbéciles,  et ça commence à se voir ». Il rappelle, avec justesse cette fois-ci, que la municipalité s’était engagée à ne pas augmenter le tarif du stationnement résident au-dessus de 30 €/mois. Ce qu’elle a pourtant fait, à hauteur de 40 €/mois pour le tarif maximum.

Pernelle Richardot monte elle aussi dans le baquet, déplorant l’absence de certain(e)s élu(e)s de la majorité, sans doute parti(e)s manger : « L’image que vous renvoyez aux Strasbourgeois, c’est le mépris de tout ce qu’ils ont pu dire en vous interpellant ». Jean-Philippe Vetter passe la troisième en interpellant la maire, exemples de “vraies gens” à l’appui : « Mesurez combien vos décisions ont un impact sur la vie des Strasbourgeois ». Enfin, Hülliya Turan, pourtant dans la majorité, dénonce « des problèmes de méthode, de maîtrise du dossier et une concertation pas assez ambitieuse ».

La municipalité embraye sur son argumentaire, qui ronronne un peu après deux ans de débats sur la question. Benjamin Soulet souligne que « nos rues n’ont pas vocation à être des parkings à ciel ouvert », alors que Pierre Ozenne rappelle la baisse des abonnement des parkings en ouvrage à 60€ par mois, contre 100-120 € auparavant. Jeanne Barseghian termine en précisant que des hausses tarifaires sur le stationnement sont aussi en vigueur dans des villes PS ou même de droite.

parking voiture stationnement krutenau
© Vivien Latuner / Pokaa

On passe alors à un deuxième tour de parole, où, d’une manière assez saugrenue, tous les temps d’intervention sont délimités avec une alarme de téléphone. Catherine Trautmann éructe contre le « cynisme » de la majorité : « Les 15 €/mois qui deviennent un tarif solidaire montre que vous ne refusez aucune injustice ». Elle propose ainsi de plafonner la tarification à 15€, et rendre gratuites les 30 premières minutes en zone rouge. Joris Castiglione du groupe communiste proposera lui de faire d’allonger à 2h la durée le billet de tram entre midi et deux.

Aux critiques, Syamak Agha Babaei met les feux de route et se montre très offensif, dénonçant « les idéologies fossiles » de l’opposition. Il rappelle également que les personnes qui souffrent le plus de la qualité de l’air sont les habitants des quartiers les plus pauvres. Le mot de la fin reviendra à Jeanne Barseghian, qui répondra à Pernelle Richardot citant Hannah Arendt comme argumentaire sur le stationnement : « Je ne suis pas sûre qu’Hannah Arendt se soit prononcée sur la réforme du stationnement ». Fin des débats, délibération votée avec 34 voix pour, 17 contre et 5 abstentions des communistes. Soit seulement une voix de plus que la majorité de l’hémicycle.

parking voitures stationnement
© Nicolas Kaspar/Pokaa

Dernière accélération sur le sujet d'un référendum

Néanmoins, après 1h45 de débats, le stationnement en avait encore sous le capot. Il a alors placé une dernière accélération avec une résolution du groupe Faire Ensemble autour d’un référendum sur la question. Catherine Trautmann prend la parole, proposant de décider le référendum au prochain conseil municipal, en suspendant la réforme du stationnement en attendant. Elle est soutenue par Pierre Jakubowicz et son groupe Centristes et Progressistes.

Une proposition qui n’est évidemment pas du goût de la majorité, avec Pierre Ozenne qui trouve la proposition « surprenante » et Hülliya Turan déclarant que ce « n’est pas un outil forcément adapté ». Enfin, Jeanne Barseghian déclare, pour Pierre Jakubowicz et son groupe, qu’il est légèrement ironique de « plaider pour un référendum quand vous soutenez un gouvernement qui fait passer ses réformes au 49.3 et qui ne respecte pas la convention citoyenne pour le climat… ».

place austerlitz voitures parking
© Hugo Favre - Napoli / Pokaa

Les débats restent néanmoins cordiaux… jusqu’au vote. À première vue, rien de très étonnant : la résolution est rejetée, à 24 voix pour, 32 contre et 5 abstentions. Sauf que 9 élus de la majorité se sont trompés dans leur vote, et non pas plus de 10 comme l’a faussement déclaré par après Pernelle Richardot sur Twitter. Parmi eux Pierre Ozenne, adjoint à l’espace public, ce qui fait rire pas mal de monde monde… sauf Catherine Trautmann.

Visiblement excédée par ce qu’elle juge être un « manque de sérieux », l’élue municipale commence à monter dans les tours, suivie de Jeanne Barseghian. Comme souvent, cela résulte en une suspension de séance, avec la maire de Strasbourg déclarant : « Vous demandez 2 minutes de suspension de séance, je vous en donne 30 secondes ». Fin des débats… jusqu’à la prochaine fois.

stationnement voitures
© Nicolas Kaspar / Pokaa

Ce qui va changer pour Strasbourg et les Strasbourgeois(es)

L'extension du tram vers l'Ouest et Wolfisheim

Projet moins clivant que le tram avenue des Vosges, l’extension de la ligne F vers l’Ouest de l’Eurométropole a été évoquée durant ce conseil. Notamment parce que cette ligne, qui passera par Koenigshoffen, le Hohberg, puis Eckbolsheim, pour se finir à Wolfisheim, connaîtra quelques changements par rapport au projet initial.

En cause, l’avis de la commission d’enquête, émettant une réserve sur la mise en sens unique de la route des Romains, sur le tronçon où ne circulera pas le futur tram. Si rien ne la forçait à la prendre en compte, l’Eurométropole de Strasbourg lève cette réserve, maintenant alors le tronçon de la route des Romains à double sens de circulation, entre la rue Jean-Mentelin et la rue Frenay. Elle installera en outre une piste cyclable bidirectionnelle et plantera une bande végétalisée.

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© Nicolas Kaspar/Pokaa

Pour l’opposition néanmoins, le projet reste flou, notamment pour Catherine Trautmann. Elle fustige que « aucun coût n’ait été annoncé », déclarant que  : « Trop de doutes persistent, notre groupe ne se rangera pas à l’avis de vote favorable ». Avant de conclure : « Ce que vous nous proposez, ce n’est pas un tram, c’est un trolley bus ».

Dans ses critiques, l’élue de gauche est rejointe par son collègue de droite Pierre Jakubowicz, qui ronchonne : « Nous sommes appelés à nous prononcer sans avoir tous les éléments ». Avant de se demander : « Un projet de tram, ce n’est pas simplement des rails sur une chaussée : quelle est la vision en accompagnement pour dynamiser le quartier ? ».

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© Nicolas Kaspar/Pokaa

Côté majorité, on ne comprend pas vraiment les critiques. Alain Jund déclare que « les habitants qui attendent le plus ce tram, ce sont les habitants du Hohberg ». Il précise également que le dossier de l’enquête publique a été largement diffusé et que le coût total du projet est pour le moment de 122 millions d’euros, dont 15 apportés par l’État.

De son côté, Pierre Ozenne ne cache pas sa joie de développer le tram, après dix ans d’atermoiements de la majorité précédente : « Enfin, nous rentrons dans une phase de travaux concrète, avec un vrai enthousiasme ! ». Un projet d’extension finalement voté par 55 voix pour (dont les voix de LR et des Centristes et Progressistes)… mais pas celles du groupe PS, qui s’est abstenu. Un peu étrange, connaissant l’historique du PS et du tram à Strasbourg, mais révélateur des tensions entre les socialistes et la majorité.

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© Nicolas Kaspar / Pokaa

17 projets éphémères dans la ville

Deux ans après sa première vague de projets éphémères dans l’espace public, la municipalité enclenche la saison 2. 17 nouveaux projets ont été retenus, sur les 29 proposés, pour se déployer dans Strasbourg à partir de l’été 2023 et jusqu’en 2024. Le tout, pour un budget de 265 184 €.

Pêle-mêle, on y retrouve un parcours sonore à l’Elsau, la peinture de fresques sur les piliers de l’échangeur autoroutier par des artistes place de Haguenau, une promenade urbaine végétale avec des coins de rencontres sur la Grande-Île ou encore un café éphémère dont les « tarifs » seront la parole des habitant(e)s à la Montagne Verte. Un concept.

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La place de Haguenau vue d'en haut. © Alfred Peter - Document remis

Pour l’opposition en revanche, la note semble salée. Christel Kohler (Centristes et Progressistes) déplore un « un melting pot de petites mesures » et qu’il n’y ait « rien pour la Meinau, ni pour l’Orangerie ou la Robertsau », ce qui est erroné, puisqu’il y a bien le projet “Refaire le Monde” qui se tiendra au Wacken, avec 15 000 € de budget. Ce qui est très insuffisant, selon Nicolas Matt.

Mais la plus véhémente sur la question reste Pernelle Richardot, qui tance la municipalité de préférer l’éphémère coûteux aux urgences. Elle accuse également le projet d’être là pour « amuser la galerie » et pour « compléter des subventions que pour préfigurer des aménagements ». Avant d’enfoncer le clou en mettant en cause « l’opacité » du dispositif.

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Pernelle Richardot. © Live Conseil municipal

Forcément, toutes ces attaques ne plaisent pas à la majorité, et notamment à Syama Agha Babaei, qui fustige l’attitude de Pernelle Richardot : « Le respect ne semble pas faire partie de votre grammaire politique ! ». Carole Zielinski se dit elle « triste de constater qu’on se retrouve contre l’idée d’imaginer une autre ville ».

Pour clôturer les débats, Syamak Agha Babaei déclare que : « La fabrique de la ville se fait aussi dans les manières d’imaginer », invitant tout le monde à « sortir des cases et imaginer d’autres choses ». Le point est finalement adopté, avec 44 voix pour, 6 contre (du groupe PS) et 8 abstentions (de la droite).

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© Live Conseil municipal

Frank Ntilikina va repeindre les terrains de basket du parc de la Citadelle

Lors du conseil municipal du 22 mars 2021, la création d’une zone de culture urbaine de plus de 7 000m² dans le parc de la Citadelle avait été annoncée. Dédiée aux activités sportives et à la culture urbaine, elle accueillera des terrains de basket, un skate-park ou encore des équipements de parkour. Dans le projet figurait également la rénovation des terrains de basket de la Citadelle, mécénée par Frank Ntilikina, joueur de basket des Dallas Mavericks en NBA.

Ce conseil municipal a donc permis de lancer le projet de mise en peinture des terrains de basket, qui ont déjà vu arriver la signature du joueur sur le bitume. Ayant grandi à l’Esplanade, Frank Ntilikina avait envie de contribuer au développement de l’espace, en proposant 50 000 € pour la peinture au sol des terrains. Il souhaite également contribuer dans le futur à l’animation de ce site en partenariat avec des structures locales. Une belle initiative, qui mettra des couleurs dans les parties endiablées du site.

Le TGV Paris-Berlin ne passera pas par Strasbourg

Le 21 juin dernier, le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou annonçait aux élu(e)s strasbourgeois(es) que la future ligne TGV reliant Paris à Berlin ne passerait pas par Strasbourg, à cause des contraintes de la Deutsche Bahn. Une information confirmée le lendemain par l’opérateur allemand, indiquant préférer le passage par Sarrebrück.

Cette annoncé a provoqué la déception de nombre d’élu(e)s strasbourgeois(es), mais ils et elles ne baissent pas les bras, et notamment avec la motion “Le TGV Paris-Berlin doit passer par Strasbourg, capitale européenne”, proposée par Pierre Jakubowicz et Rebecca Breitmann. Jeanne Barseghian, qui déplore la fragilisation de Strasbourg comme capitale européenne, salue cette initiative et annonce d’ores et déjà intensifier le lobbying pour faire de Strasbourg un arrêt sur des futures lignes à grande vitesse. La motion est elle adoptée à l’unanimité.

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© Tamara Leroy / Pokaa

Le moment à retenir : la démission d'Alain Fontanel

On aurait pu parler de l’approbation du compte administratif de la Ville de Strasbourg pour l’exercice 2022, mais les discussions tournent constamment autour des mêmes débats : « vous creusez la dette » pour les uns, « cette dette on l’utilise pour investir dans la transition et transformation écologique de l’autre ». Mêmes arguments depuis trois ans, rien de neuf à se mettre sous la dent.

En réalité, le moment de surprise a été provoqué par Alain Fontanel. Alors que le conseil avait terminé son ordre du jour classique, et attendait de s’attaquer aux 13 textes additionnels, le candidat déchu aux municipales et aux législatives a pris la parole pour annoncer sa démission du conseil municipal, après 15 ans de présence politique strasbourgeoise.

Visiblement ému lors de son discours, l’ancien premier adjoint a rappelé son engagement public et « une certaine fierté dans le travail accompli avec Roland Ries ». Il cite la place du Château, diverses extensions du tram, le quai des bateliers, ou encore des projets urbains comme la Coop, la Manufacture des Tabacs, les Deux-Rives ou Archipel.

Jeanne Barseghian, Catherine Trautmann, Jean-Philippe Vetter et Nicolas Matt ont tous et toutes salué l’engagement politique d’Alain Fontanel. Ce dernier quittera Strasbourg pour un autre emploi, pour s’occuper de sa famille et suivre sa compagne Marie Fontanel, récemment nommée ambassadrice aux Philippines. Qu’on n’imagine pas trop longtemps Strasbourg sans lui, car l’ancien premier adjoint le promet avec un sourire : il sera de retour en juin 2026.

alain fontanel
© Live Conseil municipal

Le point bingo

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Petit bingo ce 26 juin... © Célia Van Haaren/ Pokaa

Punchline battle

  • « Nous avons l’impression d’avoir face à nous une majorité marxo-décliniste », Pierre Jakubowicz
  • « Je ne suis pas sûre qu’Hannah Arendt se soit prononcée sur la réforme du stationnement », Jeanne Barseghian
  • « Ce que vous nous proposez, ce n’est pas un tram, c’est un trolley bus », Catherine Trautmann
punchline politique
© Pokaa
  • « Le respect ne semble pas faire partie de votre grammaire politique ! », Syamak Agha Babaei
  • « J’ai pensé à lui à 2h du matin un samedi soir », Jean-Philippe Vetter, à propos d’Alain Fontanel

Il est 19h15 lorsque ce dernier conseil municipal de l’année se termine. Un conseil très politique, mais finalement très écologique dans sa manière de recycler des débats déjà entendus de nombreuses fois. Seul la démission d’Alain Fontanel aura mis un peu de surprise et de concorde dans la villa. Désormais, rendez-vous en septembre, pour la deuxième partie du mandat de Jeanne Barseghian. À n’en pas douter, ça va être sport.

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