Les AGORAé, ce sont ces petites épiceries réservées aux étudiant(e)s en situation de précarité, gérées par l’AFGES (La fédération des étudiant.e.s d’Alsace). À Strasbourg, ils sont actuellement plus de 200 à en bénéficier. 

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L’AGORAé Gallia est installée sur le campus historique juste à côté du Palais Universitaire et l’AGORAé Esplanade est située tout près de l’entrée du Patio sur le campus central. Mais il existe aussi une épicerie mobile, l’AGORA’Truck, qui se déplace sur les autres campus de Strasbourg comme celui de la Meinau par exemple.

Des fruits et légumes frais, des pâtes, du riz, des conserves, des boissons et même du chocolat, dans ces petites supérettes, il y a de quoi se concocter de bons petits plats et même se faire plaisir. On y trouve aussi une partie dressing, avec des invendus récupérés auprès des Galeries Lafayette, un espace dédié aux produits d’hygiène avec parfois même un peu de maquillage, ou encore quelques fournitures scolaires et des ustensiles de cuisine.

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Mais les AGORAé, ce sont aussi des lieux de vie où on peut échanger, s’informer et faire des rencontres via des activités. “On essaie d’inciter à passer du temps sur place et pas seulement y faire ses courses.” explique Selim Azzi, secrétaire général de l’AFGES. “Quand on n’a pas beaucoup de moyens, on a tendance à très vite s’isoler. On propose plein d’activités comme des karaokés ou des sorties randos. Mais aussi des sessions d’apprentissage en matière de gestion du budget, parce que ce n’est pas quelque chose qui est inné contrairement à ce qu’on pourrait penser.”

Comment ça fonctionne ?

Hormis l’espace consacré aux protections hygiéniques, qui reste accessible à tout le monde en permanence, comme tout dispositif d’aide, les AGORAé sont réservées à une certaine catégorie d’étudiantes et d’étudiants. Pour pouvoir y faire ses courses, il faut remplir le formulaire de demande via le site de l’AFGES.

La situation économique est ensuite étudiée et si l’étudiant(e) correspond aux critères, il ou elle recevra une petite carte à présenter au moment du paiement lors de chaque passage à l’épicerie. Généralement, une petite participation est demandée en fonction des revenus du bénéficiaire.

La demande peut être faite tout au long de l’année et doit être renouvelée chaque semestre. Les critères d’accès ont d’ailleurs récemment été élargis. Contrairement à ce qui est demandé pour obtenir la bourse du Crous, ici, on se base sur les revenus de l’étudiant.e et non ceux de ses parents via leur avis d’imposition.

“Toutes les charges et toutes les dépenses sont étudiées par une assistante sociale. Chaque dossier est étudié au cas par cas.” précise Selim. Avec les prix qui ne cessent d’augmenter dans les supermarchés, pourquoi ne pas tenter sa chance et pouvoir enfin remplir son panier de courses sans se ruiner ?

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