Du 5 au 9 décembre, l’association locale Aides sera présente sur le parvis de plusieurs gares alsaciennes pour sensibiliser à la lutte contre le VIH et proposer des dépistages rapides. Si les contaminations sont à la baisse en France, les idées reçues sur le Sida, elles, ont la vie dure.
Cinq journées de sensibilisation pour lutter contre le VIH et les idées reçues autour du Sida. Dans le prolongement du 1er décembre – journée internationale de lutte contre le Sida – Aides Alsace organise un winter tour des gares alsaciennes.
L’association sera présente de 11h à 18h le 5 décembre sur le parvis de la gare strasbourgeoise, le 6 décembre à Sélestat, le 7 à Colmar, le 8 à Mulhouse, et le 9 à Strasbourg de nouveau, mais place de la République.
Objectif : discuter avec le grand public et proposer des dépistages à celles et ceux qui le veulent, des tests rapides permettant de détecter le VIH et les hépatites B et C.
« Contrairement à ce que l’on pourrait penser, on est plutôt bien accueillis lorsqu’on va à la rencontre du grand public, détaille Riad Drissi, coordinateur de l’association Aides en Alsace. Mais la population générale est souvent moins informée que les personnes les plus vulnérables au VIH, auprès desquelles nous intervenons régulièrement. »
5000 contaminations par an en France
Après plus de deux ans de pandémie Covid, « on s’aperçoit que les gens ont un peu oublié le Sida », poursuit le coordinateur. Et si l’épidémie a ralenti sa course en France ces dernières années, passant de 6000 à 7000 contaminations par an avant 2019 à 5000 en 2020 et 2021, la désinformation perdure.
« On rencontre des personnes persuadées qu’on meurt du VIH. Alors que ce n’est plus le cas aujourd’hui si l’on prend son traitement, détaille Riad Drissi. Et beaucoup de gens sont surpris quand on leur dit qu’une personne atteinte du VIH sous traitement n’est pas contagieuse. »
Autre sujet de méconnaissance : les modes de transmission. « Beaucoup pensent encore qu’on peut être contaminé au VIH par la salive, en embrassant quelqu’un », regrette Riad Drissi. Si c’est le cas pour l’hépatite B, ce n’est en revanche par le cas pour l’hépatite C ni pour le virus responsable du Sida.
Lesquels se transmettent essentiellement par le sang, où lors de relations sexuelles non protégées. Plus que jamais, informer sur le sujet reste donc nécessaire.