Nous n’avons de cesse de vous le répéter: Strasbourg est une ville qui bouge et qui compte une multitude de personnalités intéressantes. Aujourd’hui j’ai le plaisir de vous présenter Stom Cinq Cents que j’ai rencontré d’abord au NL Contest ensuite au Trolley et enfin dans une zone portuaire le long du Rhin où il graffait en musique avec quelques membres du collectif Down Town. J’ai rencontré un homme serein au style explosif et c’est, je crois, ce qui m’a donné envie de vous en parler.
Bonjour Stom! Pour te présenter rapidement, es-tu strasbourgeois?
Bonjour, je suis strasbourgeois depuis sept ans, je suis arrivé pour les études.
Qu’as-tu étudié?
J’ai fait un BTS communication visuelle.
Quel est ton rapport au dessin?
Je dessine depuis toujours, ça explique aujourd’hui mon attrait pour le dessin et le métier de graphiste vers lequel je me suis dirigé. J’ai eu un taff de graphiste dans une asso’ mais aujourd’hui je suis à mon compte, je ne vis plus que de ça même si je n’ai aucune formation en illustration.
Tu peux me citer des choses que tu as été amené à faire?
Plusieurs choses, par exemple j’ai bossé pour PUMA, j’ai dû repeindre leur showroom, j’ai custom’ des T-shirts, j’ai fait le tableau live pour le moto-tour et j’ai fait la pochette d’album des D BangerZ…
Que penses-tu de la culture urbaine à Strasbourg?
Il commence à y avoir une belle énergie, déjà avec le NL puis avec le festival Contre Temps, ça bouge vraiment… Et d’un autre coté il y a très peu de murs à Strasbourg et les friches sont vites détruites (contrairement à l’Allemagne). Ici il faut vraiment sortir du centre.
Justement, que changerais-tu à Strasbourg si tu le pouvais?
Je souhaiterais plus de murs d’expression et plus de chance aux artistes de s’exprimer dans la rue. Il y a une culture musicale qui bouge mais il faudrait encore plus de possibilités pour eux. Il y a un véritable potentiel! Le problème du coup c’est qu’il se passe plein de choses mais… ce sont souvent les mêmes.
Je pense qu’il faudrait apprendre à graffer dans les écoles, il faudrait des ateliers avec les enfants sur le graffiti.
Présente-nous rapidement le collectif Down Town.
Down Town c’est un collectif d’artistes, pas que des graffeurs, il y a aussi des tatoueurs, des illustrateurs, des graphistes… Ils sont tous plus ou moins influencés par la culture urbaine. Le collectif existe depuis plus de dix ans mais j’y suis depuis deux ans seulement moi.
Pourquoi?
Cela me permet d’avoir une véritable structure pour démarcher mes projets, des évènements, des expos…
Les trois quarts des membres du collectif sont à Strasbourg mais il y en a à Paris, à Grenoble.
Tu sors où à Strasbourg?
Là où il y a de bonnes bières belges et une bonne ambiance, c’est à dire au Nelson! Quoi d’autres… tous les endroits avec de la musique comme le Molodoï ou La Laiterie… Ou quand il fait chaud j’aime bien me poser dans un parc pour être peinard.
Si je te dis “POKAA !!” à quoi penses-tu là tout de suite?!
Poker tout de suite ! Même si j’y joue pas! Ou alors à “Pourquoi” avec un accent encore inconnu.
Je remercie Stom500 pour la rencontre ainsi que d’avoir permis à mes yeux profanes d’assister à l’élaboration de la fresque le long du Rhin. Pokaa souhaite beaucoup de bien aux jeunes artistes et ne manquera pas de vous tenir informé (encore) des évènements relatifs aux Street Art strasbourgeois.
Photographies: Fouad Dautovic & Oscar Lemerle