Depuis le 17 décembre dernier, le GCO a ouvert ses portes. Malgré toutes les critiques et polémiques avant ses débuts, force est de constater que le succès est total pour l’autoroute tendance de l’année 2022. Diminution de la pollution, tarifs battant toute concurrence et communication éclairée sur les directions à prendre… ne roulez plus, le réservoir est plein pour ce fleuron de l’industrie alsacienne. Ainsi, un tel succès, aussi bien public que critique, ne pouvait qu’en appeler un deuxième. C’est pourquoi les pouvoirs publics et privés ont décidés de lancer une deuxième construction : le Grand Contournement Est, ou GCE, qui fera passer les camions et autres poids-lourds par l’Allemagne.
Rien ne laissait présager un tel succès, et seule une poignée d’irréductibles optimistes y croyaient. Aujourd’hui pourtant, les résultats sont clairs : le GCO est une réussite. Élue “autoroute de l’année”, par le magasine Voies Imbattables Nationales de la Conduite Innée (V.I.N.C.I), le projet a dépassé toutes les attentes. Les spécialistes de la pollution atmosphérique saluent “un exemple même de projet respectueux de l’environnement”. En effet, les experts ont remarqué une baisse de 38,76 % des concentrations de dioxyde d’azote (NO2) et de particules fines (PM10).
L’atmosphère était donc seulement polluée de joie et de bonne humeur ce matin lors d’une conférence de presse. Célébrant le titre d’autoroute de l’année, les porteurs du projet en ont profité pour annoncer une nouvelle qui ne manquera pas de faire frémir les amoureux de bitume. En effet, un nouveau projet d’autoroute se trouve dans le cartons. Son petit nom ? Le GCE. Un nouveau grand contournement de Strasbourg, mais cette fois-ci vers l’Est, et son voisin allemand.
À l’Est, plein de nouveau (bitume)
Selon Bob L’Hermine, ancien homme politique d’envergure à Strasbourg : « Nous, on croit en l’écologie sexy. Et les résultats parlent pour nous. On a vu les résultats très positifs du GCO en termes de diminution de la pollution. Désormais, on veut aller plus loin, plus vite, plus fort ». Les chiffres du projet donnent en effet le tournis : 42 kilomètres d’autoroute, 10 € de péages pour un aller-retour et 67 hectares de forêts déboisés. Soit autant de promesses de réduction de la pollution. Le tout, en passant par Kehl, dans le plus pur respect des relations transfrontalières entre la France et l’Allemagne.
La promesse du GCE ? Une “super-autoroute transfrontalière”, qui offrira de nombreux loisirs et concours pour fidéliser sa clientèle. Parmi les nouveautés du GCE, on notera une station service ressuscitant le Zizou Bar, bar emblématique de Kehl injustement disparu. Mais également des courses de karting, des pistes de bowling, un restaurant de producteur et une carte de fidélité pour payer moins cher lors du dixième passage au péage. Pour Bob L’Hermine, l’objectif est immense : « C’est un projet ambitieux, attractif et impactant sur la pollution. Aujourd’hui, on se doit de passer la seconde et prendre en main les priorités écologiques de demain. Et celles-ci passent par la voiture ».
Des associations protestent
Néanmoins, comme avec le GCO, le succès appelle inlassablement la jalousie. Des associations en faveur de l’écologie ont ainsi protesté contre ce nouveau projet ce matin durant la conférence de presse. Leurs revendications concernaient particulièrement le respect des forêts, dont beaucoup passeront le feuillage à gauche. Également en cause ? La survie du petit hamster du Bade-Wurtemberg, moyen cousin du grand hamster d’Alsace.
En outre, même si elle est oubliée depuis belle lurette, Bob L’Hermine a de nouveau évoqué la problématique des panneaux de direction sur la future autoroute. Il assure que les erreurs du passé sont désormais apprises : « Nos panneaux seront réalisés à partir de bois récupéré, dans une démarche éco-reponsable et respectueuse du vivant ». Cette annonce a d’ailleurs été proclamée juste après la mort d’un petit hamster du Bade-Wurtemberg, écrasé par un tractopelle qui venait de démarrer. L’ironie de la vie se révèle parfois bien ironique.
Après le succès écrasant du premier opus du GCO, les pouvoirs publics et privés remettent le couvert avec le GCE. Les travaux débuteront dans deux mois, le temps d’avoir les autorisations du tribunal administratif de Strasbourg. Et auront, à n’en pas douter, la même rapidité et le même succès que ceux du GCO.
Ceci est, je l’espère, un poisson d’avril !
Bonjour 🙂
Oui, ne vous inquiétez pas, ce n’est qu’un poisson d’avril !
Bonne journée à vous,
Nicolas Kaspar
Non mais, avec des poissons d’avril de ce genre, vous allez provoquer de manifs inutiles 😉
Vivement de nouveaux projets avec Vinci et sans ironie pour moi.
Si vous savez pas quoi raconter pokaa, allez travailler un peu ça vous changera les idées.
Après l’ouest c”est l’est. Détruisez, détruisez bande d’écolos à la con
Bonjour,
L’article est un poisson d’avril, ce n’est pour l’instant pas dans les cartons de contourner Strasbourg par l’Est 🙂
Bonne journée à vous,
Nicolas Kaspar
C’est rigolo en effet.
Mais je pense que le GCO est un flop car les camions étrangers ne transitent plus par Strasbourg mais par l’Allemagne.
Ca fait très cher tout de même le GCO juste pour ça.
Bien vu, ce poisson d’avril.
Pas facile de faire sourire sans choquer en cette période difficile.
Vous auriez aussi pu annoncer la réouverture de Fessenheim après sa transformation en EPR. Ce serait un modèle d’économie circulaire grâce à la réutilisation de 99%. des matériaux de l’ancienne centrale.
Et ce serait tellement en phase avec la communication de la plupart des candidats à la présidence qui vont jusqu’à dire que le nucléaire est plus écologique que les éoliennes.
Habitant à l’est de Eschau, je n’ai pas vraiment trouvé ça drôle. Merci de bien vouloir vous abstenir de ce genre de blagues à l’avenir….
Vous m’avez fait peur surtout l’intro de l’article car tout est bien faut!
Bravo beau poisson d’avril vous m’avez bien eu
Pour une année qui s’annonce bien morose et dans laquelle le poisson d’avril semble en voie d’extinction , votre article m’a beaucoup fait rire. Merci!