Pour passer l’année sans fausse note, faisons confiance à l’Orchestre philharmonique de Strasbourg. Avec près de 100 événements programmés jusqu’au 30 juin prochain, il compte bien rythmer notre saison musicale. Du ciné-concert en grande pompe (Disney, Chaplin, Gladiator) aux répertoires classiques et contemporains, mélomanes comme néophytes y trouveront leur compte. On a ouvert le programme et on en a profité pour vous composer une sélection maison. À vos partitions, cette saison s’annonce forte en émotions.
Un concert offert aux étudiants par un orchestre de prestige
« Orchestre national » depuis 1994, et dépassant les 160 ans d’existence, l’Orchestre philharmonique de Strasbourg (OPS) est l’un des plus anciens orchestres de France, et rayonne depuis longtemps, bien au-delà de notre ville, en jouant à l’international. Depuis septembre 2021, c’est Aziz Shokhakimov qui en reprend la direction musicale et artistique, succédant ainsi à Marko Letonja qui le dirigea pendant 9 ans. Cette saison marque donc un nouveau chapitre de son histoire aux côtés de ce 15ème directeur.
Ouvert à tous les publics, l’OPS engage en parallèle dans l’Eurométropole une vraie politique de démocratisation de la musique classique, avec des rendez-vous variés : concerts en famille, ateliers de découverte des instruments, rencontres artistiques, répétitions ouvertes au public scolaire et étudiant, etc. Preuve en est : le rendez-vous annuel avec l’université de Strasbourg. Un concert offert, proposé dans le cadre d’une collaboration avec le dispositif Carte Culture. Dirigé par Pierre Fouchenneret, l’Orchestre philharmonique de Strasbourg investira le soir du 21 octobre la majestueuse Aula du palais universitaire pour y faire résonner des symphonies de Mozart et Brahms. Magique.
Pour les grands enfants : Tomi Ungerer et Chaplin
Pour les autres, pas d’inquiétudes, il reste 92 autres occasions de découvrir l’OPS cette saison. D’ailleurs, commençons avec un peu de poésie et de loufoquerie pour les 13 et 14 novembre avec Trémolo, d’après Tomi Ungerer.
En partenariat avec le Musée Tomi Ungerer – Centre international de l’illustration, sur une musique de Rémi Studer, les musiciens de l’Orchestre adapteront l’histoire d’un des personnages du célèbre auteur alsacien : Trémolo. Un « musicien dans l’âme » qui n’a de cesse de jouer de ses instruments, au grand dam de son voisinage. Victime d’un sort jeté par une voyante à qui il a cassé non seulement les oreilles mais aussi la boule de cristal, Trémolo voit sa musique s’assourdir, et ses instruments se remplir de grosses notes envahissantes. Un spectacle accessibles aux enfants, mais certainement pas interdit aux plus grands.
Il en est de même pour With a smile – Ciné-concert Chaplin, peu après (les 18 et 19 novembre). Si Charlie Chaplin s’est fait connaître avec les frasques de son Charlot, et ses réalisations, il était également l’auteur de partitions symphoniques de certaines BO de ses films. Autodidacte, baignant dans la musique depuis sa tendre enfance, il a appris le violon et le violoncelle et composa pour les classiques Lumières de la ville et Les Temps modernes dont quelques notes à peine suffisent à nous replonger dans la magie de son burlesque.
Notons qu’il obtint son premier Oscar en 1973, pour sa musique dans Les Feux de la Rampe. …Chapeau (melon), l’artiste ! Alors, pour rendre hommage à ce génie du cinéma, l’OPS proposera une relecture de ses plus grands chefs d’œuvres, quelques séquences iconiques et des exclus, issues d’archives privées. Allez : Ruée vers l’Or(chestre) !
L’OPS fait son cinéma au Zénith
À orchestre grandiose, salle et répertoires grandioses. Pour la fin d’année, l’OPS voit les choses en grand avec Magical music from the movies, le 17 décembre. Aux côtés de six chanteurs, il réserve le Zénith pour un concert compilant les grands classiques de Disney avec un écran géant. Des plus récents (Vaiana, La Reine des Neiges) aux mélodies connues de 7 à 77 ans : La Belle et la Bête, La Petite sirène, Aladdin, Le Roi lion, Mary Poppins…
Au printemps, l’orchestre revient dans l’arène du Zénith avec Gladiator – Le Live (que l’on t’annonçait il y a peu). En effet, le 19 mars, 200 musiciens, chanteurs et chœurs redonneront vie à la musique de Hans Zimmer et Lisa Gerrard, qui remportaient tous deux, à l’époque, le Golden Globe de la Meilleure musique de film pour Gladiator. Quant Ridley Scott – son réalisateur –, repartait, lui, avec l’Oscar du Meilleur film, et Russel Crowe, celui du Meilleur Acteur. Un ciné-concert qui s’annonce épique.
L’amour, l’amour
Partenaire historique de l’Opéra national du Rhin (ONR), l’OPS viendra s’y poser du 14 au 26 avril avec Così fan tutte. Aux côtés des chœurs de l’ONR, l’Orchestre jouera ce grand opera buffa de Mozart et de Lorenzo Da Ponte créé en 1790. À coups de ressorts comiques, de quiproquos, on assiste à un chassé-croisé amoureux entre Ferrando, Guglielmo et leurs fiancées respectives Dorabella et Fioriligi, toutes deux confrontées à la jalousie des premiers. Au jeu de l’amour et du désir, qui en ressortira gagnant ?
Toujours un peu plus d’amour, les 7 et 8 juin, où il y aura du monde au balcon de Juliette… L’Orchestre philharmonique de Strasbourg nous embarque à Vérone pour une plongée en musique dans l’une des plus belles et déchirantes histoires d’amour : celle de Roméo et Juliette. Une adaptation du mythe de ces amants maudits par Berlioz qui fit de la tragédie de Shakespeare – dont il était un grand admirateur – une « symphonie dramatique ». Emmené par John Nelson, l’OPS redonnera vie à cette passion interdite, accompagné d’une Joyce DiDonato, l’interprète de Juliette, qui, lit-on, « étincelle ». …On en a déjà le cœur qui bat à la chamade.
Y a pas à dire, l’OPS nous sert une fois de plus une saison bien orchestrée !
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*Article soutenu mais non relu par l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg