WellkomCoelia : le couple qui photographie la jeunesse strasbourgeoise et ses influenceurs

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Entre eux, ce fut le déclic. Un coup de cœur sur photo, sur Instagram, une plateforme qui leur sert aujourd’hui d’inspiration et d’expression. « Eux », c’est WellkomCoelia – Corentin Probst et Célia Frangel – un couple d’amoureux de la région avec un doigt sur le déclencheur, l’autre sur leur fil Insta. Découverte d’un duo créatif passé de la story à la love story, qui photographie la jeunesse strasbourgeoise et les influenceurs de la région.

Love story Instagram

C’est en likant à la chaîne toutes les photos sur son compte Instagram, il y a 4 ans, que Célia, 20 ans, a attiré l’attention de Corentin, 22 ans, dont elle a immédiatement aimé l’univers visuel, composé à l’époque de « photos artistiques ou de paysages ». Une maîtrise de la photo qui tape dans l’œil de Célia, et que lui, tient de son parrain, qui l’y a initié, plus jeune.

Elle, alors complètement débutante, s’y met à ses côtés, dès les débuts de leur relation. Aujourd’hui, seulement au numérique pour les deux, mais bientôt peut-être aussi à l’argentique, la photo fait rapidement partie de leur vie à deux, prenant la pose l’un pour l’autre. Au départ comme un hobby, puis quelques années plus tard, de façon professionnelle. Un beau chemin parcouru pour les deux millenials pour qui Instagram est une plateforme qui continue à faire partie intégrante de leur vie et qui leur « est chère ».

D’abord « CoeliaPhotography » puis « WellkomCoelia », ce nom rappelle leur complicité, à la ville comme dans la création puisqu’une contraction de Corentin et Célia. Pour lier ce compte à l’activité de graphiste et photographe indépendant de Corentin, ils y ont ajouté le « Wellkom » de « WellkomStudio », le nom qu’a donné le jeune homme à sa toute jeune société, en septembre dernier. Quelque chose qui rend Célia « vraiment très fière de lui, parce qu’au début il ne faisait que de la photo pour s’amuser et maintenant, c’est toujours le cas, mais il a pu en faire son métier ».

Leur duo est à l’image du nom de leur compte : fusionnel. Si c’est Corentin qui photographie la majeure partie du temps, ils sont régulièrement modèles l’un pour l’autre, et lorsqu’ils organisent des séances photo, Célia n’est jamais très loin. Assistante lors des shootings, elle gère aussi en grande partie leur page Insta. Formée à la communication et à la création publicitaire, elle s’y connaît en réseaux sociaux ; quant à Corentin, il est passé par des études de graphisme et de comm’. « Autrement dit, on se complète à 100% », m’explique Célia. « Autant pour lui que pour moi, nos études nous ont donné pleins de bons conseils pour ce compte photo », rajoute-t-elle.

Portraits d’une génération

Bien qu’ils aient quitté récemment la région dont ils sont originaires – Bischheim pour lui, Andlau pour elle –, pour les études de Célia, à Nancy, le couple revient fréquemment en Alsace et plus particulièrement à Strasbourg. En défilant sur leur compte, on reconnaît ici ou là les rues de la ville, et l’on croise quelques figures locales comme la blogueuse et influenceuse CarooWild et l’Instagrameur Maurice Style. Une génération qui s’exprime et se retrouve sur ce média dont Célia maîtrise les codes.

D’ailleurs, quand je leur demande leurs inspirations photo, ils me citent… D’autres Instagrameurs. Des parcours de jeunes créatifs tout aussi inspirants comme Jonathan Bertin, et ses 108 000 followers. Un photographe-voyageur dont ils admirent le travail, et aimeraient suivre les traces. Ou encore Antonin Charbouillot : « C’est un photographe/explorateur très proche de la nature, à chacun de ses clichés il raconte une belle histoire de ses périples. Il arrive à faire ressortir la beauté de notre planète d’une façon très douce. »

À ce jour, le duo se distingue par ses portraits, qui sont sa marque de fabrique : « On aime beaucoup prendre en photo les gens. Les êtres humains sont incroyablement tous différents et c’est génial parce qu’aucun shooting ne se ressemble. Chaque personne a son propre univers, son propre langage corporel ». Des séances photo qui s’organisent en harmonie avec les souhaits des modèles. En studio, ou en extérieur, ils respectent l’univers et les limites de chacun, tout en proposant des poses et décors. Mais rien n’est imposé, tout se construit dans la rencontre, laissant une place à l’improvisation et la spontanéité.

Mais l’on voit déjà poindre, en parallèle, les prémices d’un autre type de photos dans leurs derniers ajouts. « On aimerait faire un peu plus de paysages, on adorerait voyager davantage et faire de magnifiques photos de nos voyages, mais en ce moment c’est un peu compliqué… Mais d’ici quelques années, le temps d’économiser [rires], il faut se préparer à voir de superbes photos de voyage sur notre compte ! », ajoute Célia.

Des projets plein la tête

D’un côté, les envies d’ailleurs, de l’autre, celles de grandeur. Bien qu’ils gardent les pieds sur terre, et « essayent de ne pas mettre la barre trop haute », car « encore assez jeunes dans le domaine de la photographie » et au vu de la crise sanitaire, ils adoreraient photographier quelques personnalités.

En vrac : le rappeur nancéien Kikesa, « ou des personnalités de notre belle Alsace comme Claudio Capéo ». Autre « grand rêve » : « rencontrer et shooter des Youtubeurs comme Squeezie, VodK, Mcfly et Carlito » ; rajoutant qu’ils ont déjà eu l’opportunité de photographier pour Unicorn, la marque de VodK, à la fois pour le pop-up store et les vêtements, et « c’était une expérience incroyable ! […] Alors pouvoir faire des collaborations de cette envergure serait notre défi fou. »

Et ils ont bien raison de rêver, de penser grand. Leur patte, leurs portraits, ont ce petit quelque chose qui attire l’œil. Une esthétique propre à leur génération, pleine de fraîcheur. Alors on leur dit welcome, à ces deux-là. Après la love story Instagram, on leur souhaite une success story, à portée de clics.

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Fanny Soriano

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