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Illuminations d’été, Parlement européen et adhésion à des associations : ce que Strasbourg a décidé ce lundi

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Si nos existences se retrouvent bousculées dans leurs habitudes depuis un peu plus d’un an maintenant, il reste une constante dans nos vies : le conseil municipal de la ville de Strasbourg. En ce mois de février, les esprits s’étaient déjà légèrement échauffés à la suite de « l’affaire des illuminations » qui a montré que s’il y avait encore un flou sur le spectacle de l’été, le spectacle politique, lui, avait déjà commencé. Au programme de ce conseil : beaucoup de subventions, d’adhésions et des discussions sur le nouveau contrat triennal visant à renforcer le statut de Strasbourg, capitale européenne.


Le conseil municipal résumé (One More Time)

Si vous vous sentez tristes de voir partir une partie de votre enfance avec la séparation des Daft Punk, mais que vous souhaitez tout de même savoir ce qu’il s’est décidé dans l’antre politique strasbourgeoise ce 22 février, pas de panique : voici le résumé en cinq minutes vingt, juste le temps d’écouter One More Time.

  • Si le conseil aurait dû débuter par les débats sur le contrat triennal, c’était mal connaître l’appétence de nos élus pour le drama : deux interruptions de séances ont été prononcées dans les cinquante premières minutes ! Pour des questions de résolutions, de règlement intérieur et de quiproquo entre une opposition et une majorité qui semblent parfois ne plus savoir se parler.
  • Après ces débuts animés, le sujet principal de ce conseil a été abordé : les grandes orientations du Contrat triennal “Strasbourg, capitale européenne” 2021-2023. Un contrat plus ambitieux, organisé autour de trois points principaux. Comme souvent avec l’Europe à Strasbourg, c’est un bel esprit de concorde qui a prédominé.
  • Le conseil peut se diviser en deux grosses parties : les adhésions à des associations et à des pactes d’un côté, et les discussions sur des subventions de l’autre. La majorité a en effet adhéré au Pacte de Milan pour co-construire une stratégie alimentaire, tout comme à la plateforme des collectivités solidaires avec SOS Méditerranée et à l’Association Nationale Villes et Territoires Accueillants (ANVITA).
  • Du côté des subventions, la Ville a indiqué avoir revu ses critères concernant l’attribution des subventions, un sujet toujours sensible, notamment pour la droite qui craint une instrumentalisation politique et idéologique. Elle a également discuté de celles au titre des Solidarités et de la Ville inclusive, qui ont été votées, non sans de grosses divergences d’opinion entre la majorité et l’opposition LR. 
  • Bien entendu, l’affaire politique de la semaine a été évoquée : les illuminations et les spectacles d’été ont fait débat, alors que le cahier des charges n’est même pas encore terminé.
  • Le débat n’a pas été moins vif concernant le nouveau mode de gestion associative des jardins familiaux de la ville de Strasbourg, un sujet a priori peu sensible.
  • Contrairement à tous les conseils précédents, seul le groupe LREM/Agir s’est saisi des interpellations cette fois-ci dans l’opposition. Une a permis à l’hémicycle de disserter pendant une vingtaine de minutes sur la notion d’attractivité, qui semble ne pas être la même entre la majorité et son opposition.
  • Enfin, a été abordée la question de Streeteo, du cinéma des Halles et des repas dans les écoles.
© Capture d’écran du conseil municipal du 22 février


La petite interruption de séance surprise (Too Long)

En se connectant pour suivre le conseil municipal à 10h ce lundi matin, on s’attendait sans doute à débuter les hostilités par les débats sur les grandes orientations du contrat triennal. C’était mal connaître nos élus, et particulièrement notre opposition strasbourgeoise. Jean-Philippe Maurer, du groupe LR, demande directement une suspension de séance. La raison ? Les résolutions, un nouvel outil municipal, et notamment la résolution de son comparse Jean-Philippe Vetter portant sur l’antisémitisme, qui n’a pas été retenue à l’ordre du jour. De plus, l’élu d’opposition déclare aussi que sa question d’actualité concernant le cinéma Vox à l’arrière des Halles, projet qui n’a pas abouti, n’a également pas été retenue. Par cette suspension de séance, il souhaitait donc  marquer « l’idée de trouble qui nous anime – l’opposition, ndlr. »

© Capture d’écran du conseil municipal du 22 février

Sauf qu’en réalité, concernant l’ordre du jour, Jeanne Barseghian a bien dit que la question d’actualité sur le cinéma des Halles était retenue, rendant caduque l’une des remarques. En ce qui concerne la résolution de Jean-Philippe Vetter, la maire de Strasbourg s’explique : « Il y a des textes qui ne sont pas recevables, par rapport au règlement intérieur municipal, d’autres qui le sont et certains qui feront. Clairement, il y avait encore à préciser les contours des résolutions, qui sont un nouvel outil municipal. Ça doit porter sur un objet concret, relevant des compétences municipales. Ce n’est pas le cas de la résolution de Jean-Philippe Vetter. » Elle rajoute également que le sujet avait fat l’objet d’une motion lors d’un précédent conseil municipal.

Sujet clos ? Loin s’en faut. C’est à ce moment-là que commence le drame. L’opposition, qu’elle soit socialiste ou LREM/Agir prend la parole n’importe comment, et sans en y avoir été invitée, sous les voix de Pernelle Richardot et Nicolas Matt. Rappel au règlement intérieur, imbroglio de qui a reçu quoi… les voix s’élèvent dans un brouhaha qui rappelle les pires réunions Zoom avec nos familles, où tout le monde parle d’un sujet différent sans jamais s’écouter. Jeanne Barseghian semble déjà excédée, Syamak Agha Babaei aussi. Nicolas Matt demande à nouveau une suspension de séance, la maire de Strasbourg lui accorde, tout en lui répondant : « Merci pour cette obstruction démocratique ». Ambiance.

Il faut croire que cette deuxième interruption de séance en moins d’une heure fonctionne mieux que la première puisque, Jeanne Barseghian, plus apaisée, reprend les rênes de la séance. La cloche sonne, comme à l’école pour que nos écoliers dissidents reprennent leurs places. On va pouvoir commencer.


Les grandes orientations du Contrat triennal “Strasbourg, capitale européenne” 2021-2023 (Harder Better Faster)

C’est le point le plus saillant de ce conseil de février. Le contrat triennal, concrètement, ce sont des centaines de millions d’euros débloqués tous les trois ans pour conforter la place européenne de la ville de Strasbourg. Particulièrement pour permettre des améliorations ferroviaires et des baisses de taxes pour les aéroports. Avec, autour de la table : l’État, la Ville, l’Eurométropole, la Région et le département, devenu aujourd’hui la CEA. Cette année cependant, la situation est particulière, comme le rappelle en introduction Jeanne Barseghian : « Nous vivons dans un contexte particulier, parce que nous vivons une crise sanitaire sans précédent. Le Parlement européen n’a pas siégé depuis un an dans notre ville. »

Comme souvent avec cette municipalité, elle souhaite faire les choses différemment que par le passé. Dans le cas du contrat triennal, Jeanne Barseghian et son équipe ont proposé de débattre et de discuter de ses grandes orientations, alors que, sous les mandats de Roland Ries, seule la version finale était soumise au vote. La maire précise que le contrat est « en cours depuis septembre 2020, sa signature s’effectuera dans le courant du premier trimestre 2021, normalement en présence d’Emmanuel Macron. »

© Capture d’écran du conseil municipal du 22 février

Au delà des grands discours volontaristes et remplis de mots clés classiques d’une majorité au pouvoir, ce contrat triennal s’axe autour de plusieurs projets :

  • La poursuite de l’amélioration de l’accessibilité multimodale. En gros, améliorer l’accès au train, au tram et à l’avion. Cela passe par une ligne de tram directe reliant la gare aux institutions européennes, une meilleure accessibilité ferroviaire vers les aéroports de Bruxelles, Francfort et Bâle/Mulhouse, ainsi qu’un statut fiscal dérogatoire pour l’aéroport d’Entzheim.
  • Le renforcement de la qualité de l’environnement de travail, pour les parlementaires européens.
  • Le soutien à des projets culturels, portés par l’Agora.

Il y aura également la création de trois fonds, pour la promotion de la démocratie, de la recherche et de la culture, ainsi que celle d’une structure permanente qui sera chargée de gérer la mise en place du contrat.

L’Agora du Conseil de l’Europe. © Nicolas Kaspar/Pokaa

Au niveau des espèces sonnantes et trébuchantes, le contrat 2021-2024 aura un montant « égal ou supérieur » aux 185 millions d’euros du précédent contrat, comme le souligne Jeanne Barseghian, avec des partenaires qui apporteront une contribution « proche » de celles qu’elles avaient mis en place il y a trois ans, à savoir 21 % pour l’État, 26,5 % chacune pour l’Eurométropole et la Ville, 13 % pour la Région et 7 % pour la CEA. Ces chiffres, qui ont été donnés par la maire de Strasbourg laissent tout de même 6 % qui ne sont pas attribués, ce qui est étrange. 

Vient le moment des prises de parole des membres de l’opposition. L’élue d’opposition LR, et désormais plus jeune sénatrice de France, Elsa Schalk demande à « renforcer l’accessibilité de Strasbourg, et développer de nouvelles obligations de service public aérienne vers Rome et Varsovie. ». Rebecca Breitman elle demande à ce que « Strasbourg capitale européenne soit portée par une union sacrée, sans conditions. ». L’élue d’opposition salue également la « très belle initiative » que représente la deuxième école européenne, à destination des enfants des salariés des institutions.

En définitive, il y a une ambiance assez apaisée au sein du conseil, lorsque l’Europe est évoquée, sans les labels, bien évidemment. Une « belle unité », saluée par Jeanne Barseghian : « Ce contrat triennal doit être le point de conciliation de nos différents groupes et le point d’orgue de la politique publique. » Le point est finalement adopté à 63 voix pour.

© Capture d’écran du conseil municipal du 22 février


Les différentes adhésions décidées par la Ville de Strasbourg (Contact)

Sur les 9 points retenus lors de ce conseil, sans compter les questions d’actualités et interpellations, trois l’ont été pour signifier l’adhésion de la Ville de Strasbourg. On fait le point.

Adhésion au pacte de Milan pour co-construire une stratégie alimentaire

Le premier point abordé est le Pacte de Milan. Opérons déjà un retour sur ce dernier : c’est un pacte international qui a été signé par plus de 200 villes – 211 très exactement – et qui représente selon Antoine Neumann, élu de la majorité et rapporteur de ce point : « Un bon référentiel pour une réponse ambitieuse aux enjeux du territoire pour réussir la transition alimentaire et agricole ». Ce Pacte appelle à développer des systèmes alimentaires durables, intégrer les politiques alimentaires dans l’action des politiques publiques, en impliquant tous les acteurs du système alimentaire dans l’élaboration des décisions. Antoine Neumann ajoute également que cette adhésion a pour but de « réduire les pollutions, faire baisser l’impact de nos assiettes et agir sur les aspects de nutrition-santé à Strasbourg. »

Ce Pacte de Milan est en somme un projet très transversal, ce que confirme Benjamin Soulet, adjoint à la maire en charge de l’équité territoriale et politique de la ville : « Il y a une transversalité dans le coeur de l’approche. » On retrouve d’ailleurs cette transversalité au sein de l’exécutif strasbourgeois, puisque Suzanne Brolly, adjointe à la maire en charge de la Ville résiliente prend également la parole : « Il faut développer la résilience alimentaire du territoire : c’est-à-dire fournir l’accès à une nourriture accessible en période de crise. Mais également oeuvrer vers une préservation des terres agricoles, rajouter des clauses environnementales dans les baux ruraux, orienter le foncier pour du maraîchage bio, réduire notre consommation des terres agricoles et de nos espaces de nature. »

© Capture d’écran du conseil municipal du 22 février

Par la suite, Alexandre Feltz, adjoint à la maire en charge de la santé rajoute que « l’alimentation est le premier des médicaments ». Il évoque la mise en place prochaine de paniers pour les femmes enceintes du territoire, en concluant : « Ce qui est bon pour la santé est aussi bon pour la planète. » Tout ce projet transversal aura d’ailleurs à coeur de se concentrer sur les quartiers prioritaires des politiques de la Ville (QPV), où les discriminations en termes alimentaires sont les plus élevées, comme le rappelle Benjamin Soulet.

Ce point est d’ailleurs relevé par Pernelle Richardot, du groupe socialiste, qui déplore la réalité que « ça devient de plus en plus difficile d’avoir accès à de l’alimentation de qualité, qui rime trop souvent avec prix élevés ». Antoine Neumann lui répond que le but de la municipalité strasbourgeoise sera de « fournir de la qualité au plus grand nombre, à partir de l’objectif des menus 100 % bio dans les campagnes. Il existe des alternatives, avec notamment les coopératives, qui sont des moyens de mutualiser les achats et de faire baisser les coûts. » Le point est finalement adopté à 59 voix pour.

Adhésion à l’Association Nationale Villes et Territoires Accueillants (ANVITA)

Toujours dans les adhésions, le renouvellement de celle à l’Association Nationale Villes et Territoires Accueillants (ANVITA) représente la volonté de la Ville de « manifester son engagement et confirmer sa mobilisation en faveur de toutes et tous et l’adaptation constante de l’action publique au regard des évolutions sociétales », comme il est expliqué dans la déclaration que vous retrouvez ci-dessous. Moins discutée que d’autres points, le point a été votée à 53 voix pour.


Adhésion de la Ville de Strasbourg à la plateforme des collectivités solidaires avec SOS Méditerranée

Pour terminer, Jeanne Barseghian aborde le point sur l’adhésion de Strasbourg à une plateforme solidaire avec SOS Méditerranée, dont nous vous avions parlé ici. La maire de Strasbourg présente le projet : « Strasbourg souhaite adhérer à cette plateforme pour répondre au défi de l’accueil des réfugiés dans le respect des droits humains. » Cette adhésion s’ensuit d’une subvention de subvention de 10 000 euros versés à SOS Méditerranée. Pernelle Richardot, là encore, félicite la maire pour ce choix : « Je continue à interroger sur la place de Strasbourg doit prendre dans ces débats, elle doit faire entendre une voix forte et singulière sur l’ensemble de ces questions, pas seulement sur une adhésion mais en mettant en oeuvre des politiques publiques demain après les adhésions d’aujourd’hui. »

Du côté de LR, c’est quelque peu l’incompréhension. Pas tant sur le sujet de la délibération, mais plutôt sur pourquoi la résolution de Jean-Philippe Vetter n’a pas été inscrite à l’ordre du jour. C’est ce dernier qui prend d’ailleurs la parole pour s’en émouvoir. Il est rappelé à l’ordre par Jeanne Barseghian : « On parle d’une résolution, qui ne répond pas aux critères. Ici c’est une délibération, ce qui n’est pas du tout la même chose. Donc il n’y a pas de rapport. » Jean-Philippe Vetter dit néanmoins que sa formation politique s’abstiendra. Promesse tenue, puisque la délibération est votée à 54 voix pour et avec 5 abstentions du groupe LR, soit Isabelle Meyer, Elsa Schalk, Pascal Mangin et les deux Jean-Philippe, Maurer et Vetter.

© Capture d’écran du conseil municipal du 22 février


Le retour de l’affaire des illuminations (Technologic)

>> À lire ou à relire : Y aura-t-il un spectacle son et lumière sur la cathédrale cet été ?


C’était le spectacle politique de la semaine dernière. Lundi 15 février dernier, Alain Fontanel lançait l’alerte sur la disparition du grand spectacle d’été, et ce pendant six ans, à la suite d’une séance plénière préparatoire au conseil municipal. La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux, reprise par les médias, obligeant la municipalité à venir commenter sous le statut d’Alain Fontanel. Un spectacle politique que n’a guère goûté Jeanne Barseghian, dénonçant une « polémique déplacée, sur des informations erronées et incomplètes, alors que le cahier des charges n’est pas finalisé ». La maire met d’ailleurs directement en cause Alain Fontanel, qui « alimente le doute et le flou », un flou qui est mis en avant dans les critiques mêmes de l’opposition.

C’est Guillaume Libsig, adjoint à la maire en charge de la vie associative, qui prend d’abord la parole, concernant cette passation d’un marché public relatif à la conception, production, réalisation d’un projet événementiel durant l’été 2021. Il met en avant l’adaptabilité du dispositif, au coeur de sa structuration, pour répondre « aux impératifs sanitaires encore inconnus à l’heure actuelle ». Il révèle également que le cahier des charges sera publié en fin de semaine. Pour la municipalité, le but se tient en trois points : envergure, accessibilité, foisonnement, sur tous les secteurs de la Ville. Enfin, la thématique de cet été sera « L’Imagination ».

© Capture d’écran du conseil municipal du 22 février

Dominique Mastelli, élu socialiste, profite de son intervention pour saluer les politiques de Mathieu Cahn lorsqu’il était adjoint au maire. Il demande également des précisions sur les options retenues, sur la stratégie de la majorité au pouvoir et la place du mécénat. De son côté, Isabelle Meyer, élue de l’opposition LR, maintient qu’une « activité estivale est importante économiquement et il est vital cette année surtout de pouvoir relancer cette économie, pour faire face à un centre-ville qui s’est étiolé. » De son côté, Alain Fontanel se lance dans un long discours sur ce qui est et a été, en rappelant l’attachement des Strasbourgeois pour le grand spectacle des illuminations, en ne démordant pas de son acte et de ses paroles de lundi dernier.

Une intervention qui a passablement irrité Jeanne Barseghian, qui la définit comme de la « politique-fiction et nostalgie du temps passé qui fait croire que rien n’aura plus jamais lieu ». De son côté, Pierre Ozenne, adjoint à la maire en charge des espaces publics partagés, déclare, au sujet de l’opposition : « C’est la petite musique qu’on entend depuis chaque conseil municipal de la part de l’opposition. Cette délibération vise pourtant à permettre un marché public qui vise à s’adresser aux touristes mais aussi aux habitants de Strasbourg dans les différents quartiers. Organiser des événements massifs dans un contexte sanitaire plus que compliqué. » L’élu regrette et trouve même « déplorable » qu’il y ait autant d’inquiétudes lancées par un message sur les réseaux sociaux alors qu’on essaye de rassurer les commerçants pour apporter des événements dans l’espace public.

© Capture d’écran du conseil municipal du 22 février

En clair, pour la municipalité, une jauge équivaut à une fermeture empêchant aux touristes et aux habitants d’accéder librement à la rue Mercière, et ils ne souhaitent pas renouveler une expérience similaire à cet été. En revanche, à proximité immédiate de la cathédrale, soit la place du Château, il sera possible de faire un spectacle, sans nuire à l’attractivité. Prochaine étape, la publication du cahier des charges qui ne devrait pas manquer de faire débat. Finalement, ce point est voté a 52 voix pour et 9 contre.

Le reste (Epilogue)

Que faut-il retenir du reste de ce conseil municipal ? Déjà, même si ces points n’ont pas été retenus à l’ordre du jour, la Ville a adopté une aide humanitaire à l’Arménie et a fait état de son projet lauréat à l’appel à projet national IMPACT 2024 ‘Sport solidarité pour les réfugié·e·s’. Par la suite, la nouvelle gestion des jardins partagés a fait bien plus débat que ce qu’on aurait pu penser, représentant un « sujet sensible », selon les mots de Serge Oehler. Sous la voix d’Hervé Pélosi, adjoint à la maire en charge de la coordination des élus.e de quartiers, la municipalité veut mettre en conformité les choses, alors que l’opposition, avec Jean-Philippe Maurer et Serge Oehler, s’inquiète des effets que cela pourrait avoir sur les associations, en mettant en avant le lien social que représentent des jardins partagés.

De leur côté, les interpellations n’ont pas porté sur des choses très concrètes, mais ont néanmoins donné lieu à des échanges presque philosophiques sur la notion d’attractivité d’une ville. Enfin, la première résolution présentée par un élu de l’opposition, concernant les abus de Streeteo, soit le contrôle du stationnement payant par agent verbalisateur de société privée, bénéficiaire d’un contrat de délégation de service public (DSP). Des débats ont eu lieu, entre des socialistes qui critiquent n’avoir pas reçu le texte à temps et demandant la modification et éventuellement mettre fin à la DSP, rejoignant là le coeur de la résolution présentée, et un exécutif mettant en avant, par la voix de Pierre Ozenne, que renégocier une DSP pourrait leur coûter très cher, dans tous les sens du terme. Cette résolution est finalement rejetée, puisque la majorité a voté contre.

Un conseil municipal qui a commencé fort mais qui a perdu quelque peu en intérêt le temps passant. Les principaux chefs de groupe comme Alain Fontanel et Catherine Trautmann étaient présents par visio plutôt qu’en présentiel, il n’y a que Jean-Philippe Vetter qui a fait un bout du conseil dans l’hémicycle. Ce qui montre que ce conseil n’était finalement pas si majeur que cela. Un moment pour régler des considérations techniques à l’ordre du jour, une sorte d’interlude entre le chargé de janvier dernier et celui du 22 mars prochain, où sera voté le budget de la Ville. À dans un mois donc, pour que la municipalité puisse enfin démarrer ses projets !

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